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    sarcelle hiver

     

    Sarcelle d'hiver mâle.  (photo Chasse passion)

     

      LA SARCELLE D’HIVER  (anas crecca)

    SIGNES DISTINCTIFS

    Mâle

    Bec gris ‑ Tête d'un roux vif avec une lar­ge bande verte entourée de jaune pâle ‑ Poitrine crème, tachetée de noir ‑ Ventre blanc ‑ Ailes gris‑brun, miroir vert encadré de blanc et de noir ‑ Pattes grises ‑ Yeux agrémentés d'un iris brun.

    Femelle :

    Bec gris‑brun, tacheté de noir ‑ Poitrine crème ‑ Ventre blanc ‑ Ailes semblables à celles du mâle ‑ Pattes grises ‑ Yeux agré­mentés d'un iris brun.

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    C'est probablement le canard le plus fré­quent dans nos marais.

    C'est aussi le plus petit, pouvant ne peser que 250 g. surtout la femelle, et atteignant rarement la livre.

    En plumage nuptial, le mâle à la tête roux marron, avec un croissant vert liseré de jau­ne entourant l'oeil ; le cou est roux, le dos et les flancs gris chinés de noir.

    Son ventre est blanc crème tacheté de noir à la poitrine.

    Les ailes sont gris brun avec un miroir vert encadré de blanc et de noir. La queue est noire avec deux triangles latéraux jaunes. Le plumage de la femelle ressemble beau­coup à celui de la cane colvert mais s'en distingue par le miroir vert. Les pattes et le bec sont gris. Le bec de la femelle est sou­vent légèrement brunâtre, taché de noir.

     

    MODE DE VIE

    Les sarcelles d'hiver font leur apparition chez nous dès le début d'août et le passage peut durer jusqu'à décembre pour peu que la température soit clémente ; le retour dé­bute en février et se termine à la mi‑avril. Les années normales, le point culminant a lieu autour du 15 octobre pour l'aller et du 1er mars pour le retour. Cela posé, la sar­celle est le type même de l'oiseau erratique et vagabonde tout l'hiver au gré des sautes de températures ou du vent, ce qui explique la fréquence des observations. Elle est fri­leuse, et si on la voit lors des coups de froid d'arrière saison, ce sont seulement des attardées, le gros de la troupe ayant déjà re­joint ses lieux d'hivernage. Ses déplacements la mènent en Afrique du Nord et même jus­qu'au Soudan, au Nigéria et au Kénya ; mais elle hiverne aussi dans les îles britanniques et en France.

    Les points de rassemblement les plus im­portants en France sont la Camargue, la Baie de l'Aiguillon et la Basse‑Loire.

    La nidification s'étend sur les mois de mai et juin comme pour la plupart de nos canards. La sarcelle se reproduit sur les bords de la Baltique, en Scandinavie et en URSS, jus­qu'en Sibérie. Le nombre des couvées en France est insignifiant.

    Le nid est construit la plupart du temps non loin du bord de mares peu profondes et à la végétation dense, bien au sec. La pon­te est de 8 à 10 oeufs et l'incubation dure en moyenne 22 jours. Dès le début juillet, les jeunes sont bien volants et autour du 1er août ont lieu les premiers rassemblements avant le départ. Son alimentation est sur­tout végétale, composée de graines et de débris végétaux. Cela explique sa prédilec­tion pour les marais de faibles profondeurs, les prairies inondées. Mais elle fréquente les endroits les plus variés, fossés, petites ma­res de forêt, étangs grands ou petits, lacs, estuaires, et vasières.

     

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     Sarcelle d'hiver femelle.  (photo De la poule à l'autruche)

     

     


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     Havane 2

     

    MIEUX CONNAITRE LE PROCESSUS

    DE LA LACTATION CHEZ LA LAPINE

    Deux constatations soulignent et expliquent nous semble‑t‑il, le pourquoi d'un problème préoccupant pour les éleveurs :

    1) La lactation d'une bonne lapine passe de quelques grammes les premiers jours, à près de 150 grammes le 21ème jour, pour retomber très rapidement par la suite.

    2) C'est à partir du 21ème jour que l'ali­mentation solide et individuelle du lapereau s'intensifie.

    Or, à l'élevage, tous les problèmes patho­logiques, inhérents à la nourrice se manifes­tent de la naissance à la troisième semaine alors que le lapereau devient à son tour délicat à partir de cette époque. Comment peut‑on expliquer ceci ?

    A ‑ Si l'on fait une comparaison avec un autre mammifère, la vache, qui pèse cent fois plus, on voit que la lactation de la lapine est proportionnelle, puisque 250 grammes re­présentent 25 litres d'une excellente vache laitière. Tous les problèmes qui se posent à cette dernière, se retrouvent, parfois compliqués, chez la lapine. Montées du lait, apparition de l'instinct maternel, douleurs des mammelles, engorgements, appauvrissement de l'orga­nisme en sucre, du sang en calcium, compli­cations intestinales qui se traduiront chez cette dernière par une absence de nidifica­tion, des manifestations de cannibalisme, de mammites, de toxémie de gestation, d'hypo­calcémie ou fièvre vitulaire, d'entérotoxémie.

    Le vétérinaire qui se déplace pour la va­che, applique le traitement qui la sauvera. La lapine, moins intéressante, meurt parfois sans prévenir. C'est donc à l'éleveur qu'il ap­partiendra de prévenir plutôt que de guérir. Et déjà les méthodes proposées s'avèrent excellentes et confirment les suppositions faites au sujet de ces accidents. La préparation à une bonne maternité, s'obtiendra par une bonne alimentation riche en phosphore‑cal­cium, vitamines, A, D3, E, donnée en fin de gestation et surtout, c'est essentiel, un abreu­vement frais ou tiède selon la saison et à discrétion.

    Chez certaines lapines laitières déficientes, la montée du lait pourra être favorisée égale­ment par l'administration de galactogène. Etant donné que les hormones doivent être formellement proscrites, des formules voisi­nes de celles utilisées chez la femme, peu­vent être employées avec succès au clapier. Mais c'est surtout à la naissance, qu'un ap­port de sels de calcium et  de phosphore, d'une formule  un peu particulière, et sous forme parfaitement assimilable, doit être distribué obligatoirement dans l'eau de bois­son.

    Comme chez la vache, et proportionnelle­ment, on administrera des vitamines, notam­ment A et E. L'expérience, montre déjà une réduction considérable du taux de stérilité, de mise bas anormale, de cannibalisme et la disparition quasi totale des autres accidents.

    B ‑ Pour le lapereau qui voit sa ration lac­tée décroître très rapidement à partir de la 3ème semaine, le problème est de préparer son tube digestif à s'accoutumer à une ali­mentation solide, cellulosique, en un temps très court. C'est en général un véritable stress, et la flore intestinale se modifie par­fois d'une façon anarchique, et il s'installe souvent une flore microbienne pathogène entraînant des toxémies (colitoxémie, enté­rotoxémie) ou des diarrhées longues à gué­rir dans les cas les moins graves, ou bien au contraire, importantes, abondantes, mucoïdes ou non, qui liquident l'animal ou la por­tée en quelques heures. Dans ce cas, l'éle­veur est souvent insuffisamment armé, mais il comprendra déjà l'intérêt de ne pas réduire la quantité de boisson, (dans le but de diminuer la diarrhée) alors que l'organisme est habitué à la grande quantité d'eau apportée par le lait. Il convient également de donner de la 3ème à la 4ème semaine au moins, des ferments lactiques convenables et valablement titrés, en quantité suffisante pour combattre les flo­res pathogènes. Si celles‑ci prenaient le des­sus, les antibiotiques pourraient être effica­ces, s'il n'est pas trop tard, et si les ferments lactiques de réensemencement sont distri­bués immédiatement après.

    Des essais de vaccination, pour réduire ou empêcher les risques d'installation d'une flore intestinale pathogène, et surtout les risques de toxémie, sembleraient apporter, également une solution. Et puisqu'il est question de vac­cinations, soulignons que devrait être parti­culièrement étudiée leur application pendant la gestation, comme chez la vache, mais d'autant plus que chez les rongeurs, la bar­rière foetale est beaucoup plus perméable au passage des anticorps maternels vers le foetus, ce qui ne diminue en rien l'intérêt de leur passage dans le colostrum.

    De toute façon, le problème de la cocci­diose, dont les manifestations sont voisines de celles des entérites microbiennes, mais dont les causes sont totalement différentes, ne doit pas être non plus négligé.

    Ainsi, une meilleure connaissance des pro­cessus de la lactation chez la lapine, expli­que parfaitement le plus grand nombre des accidents pathologiques observés à cette période de l'élevage, et l'on comprend très facilement alors la nécessité chez la nour­rice d'une production facile, importante, et de qualité.

     

    Noir à jarres blancs

     


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  • Culbutant d'Eisker

     

     

    SEPARER LES JEUNES PIGEONS DES ADULTES

    Le système que nous appellerons "liberté surveillée ou contrôlée", concilie les avanta­ges de la pleine liberté et de l'élevage en volière, éliminant de surcroît leurs inconvé­nients.

    Mais ces régimes de "liberté surveillée' n'excluent pas, comme dans le strict élevage en volière, la séparation des jeunes à la­quelle il est bon de procéder en temps op­portun.

    Il est des petits élevages d'amateurs où, faute de place, à moins que ce ne soit faute de petit capital nécessaire à une installation rationnelle, on ne dispose que d'une seule volière plus ou moins réduite. Là, les cou­ples de reproducteurs sont mêlés aux jeu­nes en instance de départ vers d'autres cieux, en instance de fin culinaire ou en instance de futur accouplement s'ils sont jugés dignes d'être promus au grade de reproducteurs.

    Dans ces conditions, il n'est pas surpre­nant que l'élevage subisse des à‑coups sé­rieux du fait de bagarres fréquentes ou de "distractions" intempestives fournies aux .pères nourriciers".

    En effet, on ne doit pas "appareiller" des jeunes en vue de la reproduction avant qu'ils aient six mois révolus dans les petites races et, avec les Romains, les Montaubans, les Mondains, il est préférable de laisser les su­jets se développer, sans excès sexuels, jus­qu'à huit, dix et même douze mois.

    Or, parfois lorsqu'ils ont trois mois dans le cas de précocité, sûrement à quatre ou cinq mois, les jeunes commencent à être tyranni­sés par l'instinct sexuel.

    Il s'ensuit que d'une part les mâles des couples reproducteurs font leurs offres de services aux jeunes femelles non accouplées au lieu de se consacrer, comme ils le doi­vent, au nourrissage de leur progéniture ; que parfois ces offres de services sont agréées, ce qui conduit le mâle déjà pourvu, à la bigamie de sorte qu'il ne pourra plus assurer durant le jour l'accouvaison simulta­née de deux couvées différentes et l'une de ses deux épouses ne pourra plus se reposer et se restaurer normalement. En outre, il ne pourra pourvoir convenablement à l'alimentation de ses deux nichées jumelles. Ce sera la pagaille et les jeunes qui en seront issus n'arriveront guère en bonne condition.

    D'autre part, les jeunes mâles non accou­plés tenteront soit de "débaucher" sans y par­venir d'ailleurs, une femelle accouplée et cela leur vaudra quelques belles corrections de la part de l'époux légitime, soit de s'accou­pler à une jeune femelle dépareillée qui se trouve disponible. Mais en ce cas, le moin­dre risque est que cet accouplement ne sera pas celui qu'a comploté l'éleveur, d'autant que le plus souvent il se pratiquera entre frère et soeur, ce qui n'est pas recommandé. Le plus grand mal est que cet » appareillage" volontaire fatiguera les jeunes encore insuffi­samment développés, et les épuisera d'au­tant plus qu'avant de parvenir à leurs fins, ils devront subir les assauts des autres mâles, adultes et accouplés, qui essaieront de parti­ciper à l'initiation des jeunes femelles. En­core de la pagaille en perspective, des ba­tailles, des oeufs cassés, des adolescents écartés des mangeoires par les vieux belli­queux, etc.

    On voit donc qu'il y a intérêt majeur à séparer les jeunes des couples reproduc­teurs. Comment et quand ?

    Dans toute installation de colombiculture bien comprise, il doit y avoir outre la ou les volières réservées aux reproducteurs ‑ ex­clusivement réservées ‑ deux autres volières destinées aux jeunes encore dépareillés. Dans les modestes élevages qui ne peuvent s'offrir plusieurs volières, il sera nécessaire de cloisonner avec du grillage et une porte de communication intérieure, deux petits compartiments de l'unique volière, pour les jeunes. Ces deux compartiments seront inégaux. Le plus petit sera affecté aux jeunes femel­les déclarées et aux plus jeunes dont le sexe est encore douteux. Et voici comment on pro­cèdera à la séparation qui se fera dès après le sevrage.

    Lorsque, dans la volière des reproducteurs, des tout jeunes sont en âge de s'évader du nid, de s'envoler de leur case, ils doivent demeurer encore dans la volière des adultes car ils seraient incapables de s'ali­menter tout seuls. A cet âge, l'instinct sexuel ne joue pas encore et les autres adultes les laissent aller et venir sans trop les inquiéter. Si quelque mâle irascible, ce qui se voit, leur cherchait querelle, le père s'empresserait de défendre ses enfants contre les batailleurs.

    Durant quelques jours, les jeunes sortis du nid s'essayent à ingérer d'eux‑mêmes les pe­tites graines qu'offre la mangeoire. Mais comme ils n'y parviennent guère, ou insuffi­samment, ils poursuivent leur père, en pous­sant de petits cris, afin qu'il continue à leur donner la becquée.

    Quelques jours plus tard, les jeunes par­viennent à s'alimenter seuls. Lorsqu'on cons­tate que le père, malgré les sollicitations piaillantes de ses enfants, se refuse à les nourrir pour se consacrer entièrement aux plus jeunes de la couvée suivante qui est encore au nid, le moment du sevrage appro­che.

    Encore trois ou quatre jours pour être bien sûr que les jeunes en question s'alimentent correctement tout seuls et sans le secours paternel, et c'est l'instant de la séparation. Les deux jeunes (à moins d'un fils unique accidentel) sont alors transportés, sans qu'on ait à se préoccuper de leur sexe, dans le compartiment ou la volière des jeunes fe­melles dépareillées. Ils y demeureront jus­qu'à trois ou quatre mois, jusqu'au moment où l'on constatera que l'un deux (parfois les deux) fait la roue en roucoulant autour des autres jeunes femelles de son compartiment. S'étant alors déclaré mâle de lui‑même (c'est le meilleur moyen de discerner les sexes sans erreur en laissant parler la nature), il sera alors placé dans le compartiment de la volière des jeunes mâles.

    Ainsi tout se passera dans l'ordre. D'un côté on aura des jeunes mâles déclarés, de l'autre des jeunes femelles et des tout jeu­nes non déclarés. Dans ce dernier comparti­ment on pourra considérer que les jeunes de cinq mois qui laissent tranquilles les femel­les sont bien eux‑mêmes des femelles.

    Dès lors, tout ira bien dans la volière prin­cipale des reproducteurs et l'éleveur pourra, en cas de vente, savoir où trouver des mâ­les et des femelles. En cas d'appareillage futur pour former de nouveaux couples re­producteurs, il pourra fixer son choix très à l'avance en combinant les qualités ou les cou­leurs de plumage des uns et des autres, et en évitant la consanguinité, surtout entre frère et soeur.

    Pouvant examiner à loisir ses jeunes su­jets, il choisira, sans se presser et par com­paraison entre eux, ceux qui sont dignes d'être conservés pour lui ou d'être vendus en faisant honneur à son élevage, et ceux qui n'ont de valeur qu'agrémentés de petit pois, lentilles ou choux divers.

    Vous savez maintenant que la séparation des jeunes pigeons est indispensable et com­ment on y procède pour la bonne marche de l'élevage.

     

    Boulant d'Aix la Chapelle 


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    Coq Kraienkoppe-copie-1

     

     

    DE BELLES PLUMES   :  UN SIGNE DE BONNE SANTE

    Tous les éleveurs savent que la condition du pelage, de la "robe" est une indication précieuse sur l'état de santé d'un animal. Les oiseaux ne font pas exception à la règle. La qualité du plumage reflète la bonne santé ou au contraire traduit les premiers signes de maladie et permet aussi de déceler les vo­lailles qui, sans souffrir d'aucun mal, man­quent indubitablement de vigueur et sont donc dans l'impossibilité de mener à bien leur fonction de reproducteurs.

    Un cheptel en bonne santé et vigoureux, qu'il s'agisse de sujets jeunes ou adultes, possède un plumage caractérisé par son lus­tre, son aspect compact et imposant qui tran­che radicalement d'un plumage sec, cassant, mou ; pour ce qui est des jeunes un plu­mage qui croît lentement est souvent synonyme de maladie ou de manque de vigueur.

    Si nous observons un groupe de poussins, nous aurons de la chance si nous ne décou­vrons pas au bout de quelques semaines un certain nombre de jeunes dont le plumage présente un aspect anormal.

    Certains jeunes s'emplument très lente­ment, conservant leur duvet tandis que la majorité de leurs compagnons ont déjà leur plumage ; d'autres restent à demi‑emplumés pendant des semaines, d'autres encore sont dépourvus de plumes sur les ailes, le des­sus de la tête et le dos ou, à l'inverse, exhi­bent une pousse exceptionnelle des plumes des ailes qui s'étendent le long du corps. Tous ces poussins doivent être considérés comme étant des sujets déficients.

    En dehors des facteurs héréditaires, la qualité de plumage dépend de l'environne­ment et de la nourriture administrée. Quand une couvée entière de poussins paraît anor­male à cet égard, il s'agit également d'une indication selon laquelle il y a manifestement une lacune dans les méthodes d'élevage ou alors c'est le résultat d'un échec quelcon­que. On prendra soin de marquer d'un signe distinctif les animaux concernés afin, qu'une fois rétablis, leur intégration soit dénuée de tout risque.

    Mais l'air frais ne suffit pas à garantir un bon plumage. Les poussins ont besoin de ce que l'on appelle un air "stimulé". On sous­-entend par là qu'il faut les exposer à un air offrant différents degrés de température si on veut obtenir un plumage compact, abon­dant et brillant.

    Lorsque les poussins se trouvent dans des locaux chauds dans lesquels la température varie peu, le plumage devient mou et flottant car la nature assure une protection suffisante seulement en cas de besoin. Si nous effec­tuons une comparaison entre des sujets éle­vés dans des poussinières et dans des cages avec ceux élevés dehors, nous cons­taterons à différents niveaux, l'effet d'une cha­leur constante d'un côté, et d'une tempéra­ture à taux variable de l'autre.

    Du point de vue nutritionnel, une carence des trois facteurs principaux que sont les protéines, les minéraux et les vitamines con­duit inévitablement à l'obtention d'un plumage pauvre. Les deux premiers facteurs sont gé­néralement liés car les protéines concentrées ordinaires constituent aussi de bonnes sour­ces de matières minérales. Quant aux vita­mines, un manque de vitamine D est le plus souvent à l'origine d'une mauvaise croissance de plumage.

    Le rachitisme est typique de ce genre de condition. Néanmoins, la déficience est rare­ment totale. En général, elle n'est que par­tielle d'où diverses formes de rachitisme qui, sans en arriver à un stade tel que les petits ne puissent plus se tenir sur leurs pattes, conduisent à bloquer tout ou partie le pro­cessus d'emplumage. Il est très important de prendre conscience d'une telle possibilité car, sauf apparition de jeunes titubant sur des pattes chancelantes, on a encore tendance à écarter l'idée qu'il peut y avoir une carence en vitamine D.

    Si nous donnons aux volailles des rations équilibrées qui assureront une croissance normale, nous n'aurons pas besoin d'administrer des produits complémentaires pour améliorer leur plumage. Il faudra plutôt sur­veiller attentivement certains autres facteurs environnants comme les insectes nuisibles, les vers, les infections coccidiennes. Les trou­bles digestifs et les maladies de toutes sor­tes sont aussi à prendre en considération.

     

    Oie de Toulouse

     


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    Plume 3

     

     

    LES AFFECTIONS DES PATTES

    CHEZ LES OISEAUX DE CAGE  (1ère partie)

     

    Il se vérifie souvent des manifestations pa­thologiques qui peuvent prendre une forme contagieuse et se répandre chez plusieurs sujets, surtout parmi les jeunes. Les symptô­mes relevés sont les suivants :

    Enflure autour d'un ongle, saignement pro­voqué par les coups de bec, formation dé fu­roncles et de petites vessies rouge‑noirâtre, possible enflure au‑dessus des jointures des articulations, chez les oiseaux jeunes.

    Ces manifestations nous amènent à pen­ser immédiatement à la variole très redoutée, mais dans la plupart des cas il ne s'agit pas de cette maladie, ni de gale des pattes.

    On doit considérer que les pattes des oi­seaux sont pour la plupart recouvertes d'écailles dures et lisses. Elles peuvent faci­lement devenir le point idéal de nombreuses maladies, surtout parce qu'elles se trouvent très souvent au contact de détritus, sable, excréments, etc.

     

    ROUGEUR ET ENFLURE

    Les pattes sont rouges, congestionnées et gonflées. La cause est souvent à rechercher dans des fautes d'alimentation et particulièrement dans l'administration de graisses rancies.

    On doit par conséquent éviter d'adminis­trer des graisses animales (lard, huile de pois­son, margarines, etc. ) qui ne sont pas fraî­ches. Dans ces cas il suffit d'éliminer la cause et d’ajouter à l'alimentation des doses élevées de Vitamine E.

     

    ROUGEUR ET DOULEUR

    On remarque fréquemment une rougeur des pattes, sans enflure, avec des manifes­tations évidentes de douleur. L'oiseau tient la patte malade levée du perchoir, reste im­mobile et dépérit.

    Ces symptômes sont caractéristiques des formes rhumatismales. Il faut éviter les milieux très humides et l'excessive consanguinité.

    Comme thérapie, on conseille d'appliquer une, deux fois par jour, de la pommade à la cortisone, avec un léger massage.

    Les bains avec du vin chaud, avec un infu­sé de feuilles de vignes, employés encore aujourd'hui par des éleveurs, sont des traite­ments empiriques, souvent sans aucune effi­cacité.

     

    FURONCLES ET ROUGEUR

    Les mois d'été, particulièrement si la sai­son est humide, plusieurs endroits sont en­vahis par les moustiques.

    La piqûre de ces insectes suceurs provo­que des enflures très incommodantes aux pattes, et particulièrement sur les doigts des oiseaux.

    On sait en outre que ces insectes sont porteurs de nombreuses maladies ; par con­séquent il est nécessaire d'appliquer des fi­lets protecteurs aux fenêtres, d’effectuer au moins tous les 15 jours une désinfection des locaux et des outillages, enduire les pattes d'une pommade étudiée exprès contre ces réactions cutanées éliminer le sable sur le fond de la cage et toutes les autres possibili­tés d'infections ( perchoirs sales, etc. ).

    Quand l'enflure augmente et que l'on ne re­marque aucune réaction à la thérapie en cours, c'est l'indice d'infections. En pareils cas, il est utile d'appliquer une pommade à la cortisone ou aux antibiotiques, deux fois par jour.

     

    ARTICULATIONS CHAUDES,GONFLEES ET DOULOUREUSES

    Cette manifestation, qui peut être provo­quée par des staphylocoques, atteint de pré­férence les jeunes oiseaux, à travers des blessures très petites de la peau.

    La forme subaiguë chronique est aussi appelée ostéoarthrite infectieuse à cause de ses localisations articulaires.

    Un symptôme évident est le mal qu'éprou­vent les oiseaux à se tenir sur les per­choirs ; par conséquent ils préfèrent rester sur le fond de la cage, les pattes en extension.

    Il peut se produire une guérison sponta­née, surtout si le sujet est logé dans la cage-­infirmerie.

    Comme prophylaxie, on conseille de bien désinfecter le matériel et de changer le sa­ble.

    On constate une symptomatologie semblable chez les oiseaux atteints de salmonellose dans sa forme arthritique, ce qui provoque la claudication ; on la remarque particulièrement chez les perroquets.

    Une diagnostic différent n'est possible qu'à travers des examens de laboratoire.

     

    GANGRENE SECHE DES DOIGTS

    Il se vérifie quelquefois chez les oiseaux une forme de nécrose d'un doigt de la patte, qui devient noir, se dessèche et tombe.

    Cette maladie peut atteindre un doigt ou une seule phalange, et on peut d'ordinaire la remarquer sur une seule patte.

    Il est possible, d'après quelques auteurs, que le sujet succombe avant que l'infection atteigne aussi l'autre extrémité. Les causes de cette maladie ne sont pas encore bien définies.

    Il pourrait s'agir de troubles circulatoires avec constriction des vaisseaux et mort des tissus insuffisamment irrigués par le flux san­guin. Selon des spécialistes, il se vérifierait une manifestation mycotique, selon d'autres, une infection à bactéries de la tubercolose ; ils justifient les suites souvent mortelles par son origine infectieuse, même si elle n'est pas bien identifiée.

    Les symptômes sont assez évidents : rou­geur de la patte, suivie de noircissement ou coloration foncée d'un doigt.

    L'oiseau ressent une douleur aiguë et il ne peut se tenir sur le perchoir. Quand la zone gangréneuse atteint le tarse, elle peut avan­cer jusqu'à l'union avec le tibia ; à ce niveau se produit l'élimination spontanée de la patte ; en d'autres cas, on constate la chute de la dernière phalange d'un ou plusieurs doigts.

    Si la gangrène n'avance pas au-delà du moignon, l'oiseau parvient à se réablir, il re­devient vif, chante et vit presque normale­ment.

    Si la gangrène s'étend à d'autres doigts, le sujet meurt, en général après un mois envi­ron à partir des premiers symptômes.

    En certains cas on peut essayer l'amputa­tion, qui cependant n'empêche pas toujours la progression de la gangrène. Quelques résultats ont été obtenus grâce à l'application d'une pommade antimycotique. Il s'agit logiquement de tentatives, parce que l'origine de la maladie n'est pas connue.

    (à suivre)

     


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