•  

    eperonnier-de-chinquis01[1]

     

    Eperonnier Chinquis mâle.

     

    RECONNAITRE LE SEXE DES OISEAUX

    Dimorphisme sexuel et caractères différentiels

    L'ensemble des différences somatiques (c'est‑à‑dire des différences extérieures que nous pouvons observer) que l'on trouve chez les individus constituant le couple sexuel, est dénommé dimorphisme sexuel qui s’exprime par les caractères sexuels secondaires (forme, couleurs, la présence des organes d'offense et de défense ou ayant rapport avec la recherche et la conquête de l'autre sexe, etc.) . Le dimorphisme sexuel n'est pourtant pas bien évident chez toutes les espèces et, dans des cas assez fréquents, il est extrê­mement difficile, sinon impossible d'établir la différence entre les deux sexes. En effet, tandis qu'il est très facile de distinguer, même à une certaine distance, un paon ou un fai­san mâle de leurs femelles, on ne peut en dire autant de l'oie, du cygne, des jeu­nes canaris, des capucins, des chanteurs d'Afrique, etc.

    En général, les caractères sexuels secon­daires féminins se rapportent à des moyens d'attraction et de provocation, tandis que les masculins exercent, pour la plupart, des fonc­tions de recherche et de conquête: par con­séquent, chez les mâles sont plus dévelop­pés les appareils sensoriels ou de locomo­tion, tandis que chez les femelles se produit le contraire, puisqu'elles sont plus statiques et moins dynamiques que les mâles.



    CARACTERES GENETIQUES ET CARACTERES SOMATIQUES

    Taille plus grande et couleurs plus voyan­tes chez les mâles, c'est la règle générale ; cependant il y a un certain nombre d'excep­tions : par exemple, chez les faucons et chez plusieurs rapaces, la femelle présente une taille plus grande et, souvent, plus robuste ; quant aux couleurs, nous avons remarqué, avec surprise la pro­fonde différence de couleurs d'une espèce de psittacidés, l'Eclectus à flancs rouges (Lorius roratus ou L. pectoralis) de la Nou­velle‑Guinée et des îles Moluques, dont le mâle présentait un plumage vert, avec des taches peu étendues rouges et bleues, alors que la femelle brillait de rouge et d'une bande bleu‑violet enveloppant la poitrine et s'arrê­tant au bas du cou, tandis que les ailes étaient bordées d'un beau bleu changeant. Cette différence de couleurs est une vraie exception chez les oiseaux !

    Les caractères sexuels secondaires peu­vent être distingués en génétique (somato­sexuels) qui sont indépendants de l'action des hormones des gonades, et en somati­ques (eusexuels) déterminés par les hormo­nes sécrétées par les gonades.

    Dans les génétiques, malgré la castration et par conséquent l'inactivité des hormones masculins des gonades étant indépendants de ces hormones, les caractères du plumage spécifiques du sexe masculin ne disparais­sent pas : nous avons pu constater cela chez le moineau domestique (Passer domesticus) qui, même s'il est châtré, maintient le plu­mage masculin, et chez le cou‑coupé (Ama­dina fasciata), dont le mâle châtré maintient le collier rubis inexistant chez la femelle.

    Chez les somatiques, à cause de la cas­tration, les mâles châtrés prennent peu à peu un plumage féminin, et les femelles châtrées présentent un plumage semblable au mas­culin, parce que les caractères somatiques sont déterminés par l'action des hormones sécrétées par les gonades.

    Les hormones sexuelles ont donc la dou­ble tâche de déterminer l'apparition des ca­ractères sexuels secondaires  d'érotiser le système nerveux en un sens plutôt qu'en un autre (ou masculin ou féminin). Nous savons que l'hormone stimu­lant les caractères sexuels secondaires fé­minins est appelée folliculine, tandis que l'hor­mone masculin, sécrété par le testicule est la testostérone.

    Une confirmation de l'interdépendance en­tre caractères sexuels somatiques secondai­res et hormones est donnée par l'aspect fé­minin de mâles devenus incapables d'engendrer, et par l'aspect masculin pris par des femelles dont les glandes génitales sont atro­phiées par traumatisme ou par défaut congénital, ou qui ont subi une involution sénile.



    CARACTERES  DIFFERENTIELS

    Les caractères sexuels secondaires ne sont pas un attribut de toutes les espèces appar­tenant à un groupement déterminé d'oiseaux (ou animaux en général). Dans chacun de ces groupements, outre des espèces qui se distinguent par la présence de caractères sexuels secondaires, il y en a d'autres qui n'en présentent pas du tout. Pourtant, le di­morphisme sexuel est un caractère différen­tiel spécifique, aussi que tous les autres ca­ractères qui servent à distinguer les espè­ces : il ne concerne pas seulement l'aspect morphologique mais aussi le comportement physiologique: psy­chologique et biologique.

     

    LE CHOIX SEXUEL

    Darwin attribua à un choix sexuel les ca­ractères sexuels secondaires, particulière­ment ceux d'ornement ; en effet, il expliqua que les plumes d'ornement chez les mâles des oiseaux de Paradis, des paons, des fai­sans, etc. se seraient, avec le temps et à travers des transformations graduelles, dé­veloppées à la suite des préférences que les femelles ont montrées envers les mâles les plus beaux et les plus vivement colorés et voyants. Cependant cette explication qui semble un peu trop simpliste ne peut se sou­tenir, dans de nombreux cas.

    En effet, chez les gallinacés polygames, qui sont parmi les oiseaux les plus voyants, le choix des mâles est fondé sur la force et l'agilité dans les duels qu'ils engagent entre eux, pendant la période de la phase amou­reuse ; en outre, le plumage brun aux rayu­res et panachures foncées des femelles, qui ressemble quant à la couleur, à la terre, troncs d'arbres, feuilles sèches etc., est par­tiellement « réglé » par un choix naturel, non pas sexuel, mais d'ordre « conservatif » tendant à éliminer toutes les femelles qui, à cause de leurs couleurs et ornements voyants, pour­raient attirer des prédateurs, pendant l'incu­bation des oeufs.

    Darwin soutint, en outre, l'idée que tous les mâles voyants et colorés prenaient des attitudes et des poses spécifiques pour atti­rer les femelles, ce qui ne se produit pas chez les mâles dépourvus de couleurs vives et voyantes.

    Nous savons toutefois qu'on ne peut faire des dis­tinctions tranchantes et nettes dans la na­ture, parce que les phénomènes naturels sont tellement divers qu'il est impossible de pré­voir l'imprévisible, de faire des distinctions nettes et d'établir des lois mathématiquement précises, ce que plusieurs, à tort, veulent encore soutenir. En effet, dans notre cas, même les mâles tout à fait dépourvus de couleurs vives et d'ornements prennent des poses et des attitudes.

    Par exemple, plusieurs mâles, bien qu'ils ressemblent beaucoup aux femelles, se dis­tinguent de celles‑ci parce qu'ils ouvrent la queue en éventail ou font la roue ; chez plu­sieurs espèces à sexes décidément sembla­bles, les mâles, souvent incapables de mo­duler un gazouillement, se dressent sur leurs pattes, se gonflent, ébouriffent les plumes de la tête, ouvrent et serrent les plumes de la queue, sautillent sur le rameau ou per­choir, ouvrent leur bec et expulsent de l'air sans émettre des sons, ou en émettant des ultrasons imperceptibles à l'oreille humaine ; ils attirent de cette façon l'attention de la fe­melle en l'excitant.

     

    eperonnier-de-chinquis03[1]

     

    Eperonnier Chinquis femelle.   (photos "de la poule à l'autruche")

     

     


    votre commentaire
  •  

    Russe

     

     

    DIX CONDITIONS POUR REUSSIR EN CUNICULTURE

    1) Procurez à vos lapins la meilleure situa­tion et les meilleurs clapiers possibles. N'ayez pas peur de dépenser un peu pour vos cla­piers, car ils jouent un rôle important dans un élevage de lapins. Qu'ils soient propres, bien ventilés et, bien entendu, d'un aspect aussi agréable que possible. Une étude de plans pour les clapiers et un regard sur l'ex­ploitation d'un ami qui a réussi, vous ren­dront service.

    2) Procurez‑vous le meilleur contingent que vous pourrez acheter. Certains éleveurs démarrent avec un couple ou un trio de jeu­nes, mais si vous ne savez pas comment les soigner vous feriez mieux d'économiser vo­tre argent en attendant que vous puissiez acheter un bon couple, car souvent tout l'ave­nir de votre exploitation repose sur votre con­tingent originel. Il est conseillé au débutant d'acheter à un éleveur consciencieux.

    3) Etudiez les lapins à vos moments per­dus et chaque fois que vous en avez l'occa­sion. Achetez quelques bons livres relatifs aux lapins et suivez attentivement les publications séreuses concernant les lapins. C'est de l'argent bien employé.

    4) Etudiez les nourritures et l'alimentation. C'est un point faible de la plupart des débu­tants. Maintenant, voici ce qu'il ne faut pas faire dans cet ordre d'idées : allez‑y douce­ment avec la verdure, ne la donnez jamais humide, et n'en donnez pas trop. Il n'y a pas d'inconvénient à donner un peu de verdure aux lapins adultes le soir, car elle est sèche à ce moment.

    Une autre mesure de sécurité à prendre avec les jeunes sous le rapport de la ver­dure : n'en donnez pas, ou très peu aux jeunes de moins de 3 mois.

    5) Prenez en main et nourrissez vos lapins vous‑mêmes et autant que possible à des heures régulières. Vous pouvez dire au petit garçon du voisin qui veut leur  donner de l'herbe, que c'est mauvais pour les lapins de manger entre les repas.  Evitez d’apeurer ou d’exci­ter les animaux. C'est en particulier le cas avec les lapi­nes en gestation et celles qui ont des nou­veau‑nés. On perd de cette façon plus de jeunes lapins que pour toute autre cause, excepté la verdure humide.

    6) Donnez  à la lapine la possibilité de préparer un nid dans une boîte au moins une semaine avant la mise bas. En hiver, un nid­-boîte bien fermé est l'idéal ; en été, on peut utiliser une boîte ouverte si l'intérieur du clapier est sombre. Placez l'ou­verture du nid entre 8 et 15 cm environ du sol. Cela évitera de voir les jeunes dispersés dans la loge.

    7) Donnez des compléments (vitamines, minéraux, acides aminés) aux lapines qui ont des pe­tits et aux jeunes récemment sevrés. Nour­rissez les jeunes très peu au début et aug­mentez leur régime graduellement.

    8) Maintenez les clapiers propres, bien ventilés, secs et bien désinfectés.

    9) Un passage périodique à la chaux amé­liore l'aspect et la propreté de vos clapiers. Ne perdez pas courage au premier insuccès et cherchez ce qui ne va pas. C'est ordinai­rement une chose à laquelle vous pouvez porter remède.

    10) Choisissez une race et tenez‑vous en à celle‑là. Ne perdez pas de vue que chaque race a des besoins diffé­rents quant aux soins à lui donner.

     

    Nain hermine

     

     

     


    votre commentaire