• Des lapereaux en nombre et en qualité





     

    DES LAPEREAUX EN NOMBRE ET EN QUALITE

     

    Nom­breux sont les cuniculteurs qui déplorent des accidents à la mise bas : femelles dévorant leurs pe­tits ou encore femelles délaissant leur por­tée.


    Dans le premier cas, il s'agit de canniba­lisme qui est généralement la conséquence de carences. Durant la gestation, les lapi­nes ont manqué de protéines et de minéraux dans leurs rations. C'est pour compenser cette carence que les femelles dévorent leurs petits lors de la mise bas.


    Des expériences ont été faites dans ce domaine. On a pu constater que sur 20 lapines en gestation, 10 recevant une proportion con­venable de protéines dans leur ration, les 10 autres n'en recevant pas, le cannibalis­me était inexsitant dans le premier lot tan­dis qu'il se manifestait chez 3 lapines du second lot.


    Il est possible de remédier à cette caren­ce par l'incorporation d'un complément pro­téiné, même si dans la ration la distribution d'un bon aliment composé pour lapins est plus pratique. La distribution d'un composé minéral soluble s'avère souvent nécessai­re.


    Le défaut d'abreuvement peut aussi être la cause du cannibalisme. Les lapines en gestation doivent être régulièrement abreu­vées, et surtout disposer d'eau au moment de la mise bas car si la fièvre qui s'em­pare d'elles à ce moment n'est pas tempé­rée par la boisson, il est fréquent qu'elles dévorent leurs petits.


    On remarquera que la distribution d'un bon aliment composé et d'eau qui résout souvent le problème du cannibalisme et prévient généralement la cause la plus fréquente du délaissement de la portée : une alimentation défectueu­se, déséquilibrée durant la gestation, d'où résulte une lactation insuffisante. La femelle privée de lait n'éprouve pas l'instinct ma­ternel et ne s'intéresse pas à ses lapereaux.


    C'est aussi pendant la gestation qu'on trai­tera la femelle contre le parasitisme qui est responsable d’un fort pourcentage de cas  de mortalité.


    La plus terrible de ces affections, la plus tenace aussi, est la coccidiose. Les lapereaux parasités meurent généralement après le sevrage, parfois avant, à moins d'être trai­tés énergiquement. Il est plus simple, plus efficace et plus économique de déparasiter les reproducteurs. Car c'est la nourrice pa­rasitée qui, par ses déjections, infeste l'or­ganisme des lapereaux.


    On évitera par ailleurs, d'effectuer trop de vaccinations, ou même des manipulations ­à l'approche de la mise bas. La vaccination contre la myxomatose en fin de gestation, par exemple, risque de provoquer des per­tubations.


    Durant cette période, la lapine est très sensible à la chaleur et aux refroidissements, ainsi qu'aux maladies. Elle doit donc faire l'objet de soins constants et d'une attention particulière.

     

    DES MESURES D'HYGIÈNE

     
    L'hygiène est avec l'alimentation équilibrée, la valeur des souches, la conduite de l'éle­vage, en particulier de la reproduction, un facteur essentiel de la réussite de l'éleva­ge. Il suffit que l'un de ces éléments soit négligé pour que le succès d'un élevage soit compromis. En effet, distribuer une ali­mentation bien équilibrée, donc d'un prix relativement élevé, à des sujets mai sélec­tionnés ou encore malades par manque d'hy­giène, ou  mal nourrir des animaux rigoureu­sement sélectionnés, c'est compromettre la productivité de l'élevage. C'est gaspiller de l'argent.

    L'observation des règles d'hygiène est donc primordiale.


    Aussi, pour obtenir de nouvelles portées et permettre leur bon développement, con­vient‑il de lutter énergiquement contre le parasitisme et le microbisme. Les clapiers, les cases et les cages ainsi que le matériel de distribution seront nettoyés et désinfectés ; en temps opportun, il sera procédé à la désinsectisation. Dans toute la mesure du possible, on laissera à tour de rôle les cases inoccupées pendant quelques semaines, après les avoir  bien nettoyées et désinfectées.


    Les animaux introduits dans l'élevage se­ront toujours placés en quarantaine. En outre, l'élevage doit pouvoir disposer d'un clapier d'isole­ment afin d'écarter les sujets malades.



     Nain blanc.




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