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    PRINCIPES FONDAMENTAUX

    POUR OBTENIR DE BEAUX PIGEONS 

    Elever des pigeons représente un travail à multiples facettes, les unes aussi intéres­santes que les autres : la saison de repro­duction, les espérances basées sur la croissance des jeunes, la période des expositions, les prix remportés, le oiseaux à vendre ou à acheter. L'éleveur est toujours dans l'attente de franchir une nouvelle étape.

    Le fait d'acheter et de vendre des animaux implique un certain degré de connaissances en fonction de la position que l'on occupe. Ainsi, le vendeur désire se débarrasser de ses oiseaux en trop vers la fin de l'année, alors que l'acheteur peut patienter jusqu'en février ou mars sous prétexte d'économiser l'équivalent de deux mois de nourriture. Une entente entre les deux parties s'avère donc nécessaire dès le départ.

    Cependant, mieux vaut ne pas trop attendre sinon on risque de manquer de bonnes affaires. Concrètement, si l'acquéreur recherche la possibilité de produire des sujets de concours, il vaudra mieux qu'il trouve un arrangement avec un éleveur remportant des prix de manière régulière dans les expositions. Cet accord aura lieu aux alentours du mois d'août ou septembre. En réalité, certains acheteurs désireux de se procurer des pigeons bagués de qualité, règlent leurs affaires un an à l'avance, faute d'avoir obtenu ce qu'ils cherchaient au moment voulu.

    Il est également imprudent d'attendre le printemps en pensant que les oiseaux seront moins chers, d'autant plus qu'il sera nécessaire de payer leur nourriture pendant tous ces mois. Les oiseaux dépareillés sont toujours plus faciles à écouler, surtout lorsqu'il s'agit de mâles. Mais trouver un bon couple est loin d'être aisé. Certaines années sont réputées pour être des années à"femelles", lorsque celles‑ci semblent être plus nombreuses que les mâles.

    Les prix ? Bien entendu, ils dépendent du vendeur. Il arrive que la valeur d'un pigeon s'il est sain et représentatif de sa race soit multipliée par cinq, laquelle valeur est doublée s'il présente des qualités de reproducteur incontestables, et doublée à nouveau s'il se révèle être un excellent sujet de concours. Néanmoins, les éleveurs préfèrent généralement céder leurs animaux à des prix plus raisonnables.

    Tout ceci est fonction du tri impitoyable ou non que l'on pratique. Il peut arriver que deux éle­veurs qui produisent un nombre similaire de jeunes appartenant à la même race et variété, réalisent pourtant des ventes très diffé­rentes ; ceci s'explique par le fait que le premier procède à un tri sévère de façon permanente et que le second néglige cet aspect des choses.

    Le meilleur endroit pour créer un stock son propre élevage se trouve chez les éleveurs et les exposants reconnus. Acheter par l'intermédiaire de petites annonces est risqué. La même observation s'applique aux marchés d'animaux vivants, en particulier à cause du danger représenté par des maladies comme la paramyxovirose et la paratypho­se.

    Alors répétons-le : il est bien préférable de ne pas attendre que le vendeur vous expédie les oiseaux, d’autant plus que le coût du transport est élevé. Dans la plupart des cas, il est presque meilleur marché de passer un arran­gement avec le vendeur pouraller chercher vous-même les sujets sur place.

    Il y a des avantages considérables à pro­céder de la sorte. On peut voir ce qu'on achète ; il est également possible de se rendre compte de la qualité des oiseaux par rapport au standard et d'examiner les spécimens que l'éleveur garde pour lui, d'observer la manière dont il les conserve, dans quelles conditions ils sont logés et nourris, le type de perchoirs mis à leur disposition, etc...

    Parler avec l'éleveur durant un quart d'heure vous en apprendra plus que tout ce que vous pourrez glaner après la lecture de tel livre ou de tel article au fil des semaines.

    Peut‑être êtes‑vous déjà un éleveur établi n'ayant pas encore rencontré le succès ? Avant de faire partie des amateurs déçus, posez‑vous les questions suivantes:

    Vos oiseaux sont‑ils à la hauteur ? Leur distribuez‑vous régulièrement de la nourri­ture ? Pensez‑vous à renouveler leur eau de boisson tous les jours, et même deux fois par jour lorsqu'il fait chaud ? Etes‑vous confronté à un problème de surpeuplement ? (n'installez pas plus d'oiseaux que votre pigeonnier ne peut en abriter dans des conditions acceptables, avec des perchoirs et des mangeoires appropriés). Avez‑vous fait reproduire vos animaux toute l'année ?

    Il est plus difficile d'y arriver après le plein été. Permettez à vos pensionnaires de se reposer et de prendre leur temps pour muer. Séparez les sexes à cette époque de l’année si vous pensez que cela vous aidera. Certaines personnes font cela dès la fin du mois de mai quand elles estiment avoir produit suffisamment de jeunes pour leurs besoins.

    Le pigeonnier est‑il sec et bien aéré ? Souvenez‑vous que l'air vicié remonte ; on n'est pas toujours en mesure de "percevoir" l'odeur du pigeon. Seule une ouverture sur le devant, avec les trois autres côtés fermés, peut fournir une bonne aération. Un pigeonnier conçu de la sorte peut également protéger de l'humidité durant la période hivernale. Même une simple petite ouverture dans le fond et sur les côtés est préférable à une absence totale d'ouverture, pour permettre à l'air intérieur de s'échapper, avec ne serait-­ce qu'une bouche d'aération sur le devant.

    Les oiseaux bénéficient‑ils d'assez de soleil, que ce soit dans le pigeonnier lui-­même ou dans la volière contiguë. Une bonne volière doit avoir un toit solide afin de sauvegarder les pigeons de la pluie et de la neige et leur permettre d'accéder à l'air frais pendant les mauvais jours. Un toit débor­dant protège encore des déjections des moineaux et s'avère être une garantie contre les chats.

     


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    LES DIARRHEES CHEZ LES OISEAUX

    La diarrhée n'est pas une maladie mais simplement un symptôme qui a des causes très variées qui peuvent être parasitaires, infectieuses ou alimentaires et fortuites.

    Trop souvent, les éleveurs et les amateurs veulent voir dans la diarrhée, son aspect, sa couleur, un élément important du diagnos­tic des maladies, cherchant à mettre un nom de maladie sur une couleur de diarrhée par exemple. Cela est impossible et certaines idées, qui reposent sur une base exacte pour une espèce, sont absolument fausses pour d'autres.

    C'est le cas de la diarrhée hémorragique, signe de coccidiose, mais uniquement chez le poulet, de la diarrhée jaune soufre, signe d'histomonose mais uniquement chez les espèces sensibles à cette maladie (dindon, perdrix rouge, colin, paon). Les diarrhées vertes ou blanches n'ont aucune significa­tion.

    La couleur verte est en général due à la présence de bile dans un intestin vide d'ali­ments, donc chez un oiseau qui ne s'alimente plus. La diarrhée blanche est due à la pré­sence d'urates et se voit chez les oiseaux fiévreux qui pour faire face aux dépenses en calories, causées par la fièvre, vivent sur leurs propres réserves jusqu'à leurs propres protéines musculaires, avec augmentation de l'élimination des déchets azotés, sous forme d'urates et, simultanément, amaigris­sement et fonte des muscles.

    Nous venons ainsi d'envisager les diar­rhées qui accompagnent des maladies tou­chant par ailleurs l'état général de l'oiseau.

    Bien plus souvent, on observe des diar­rhées persistantes qui, au moins à court terme, ne s'accompagnent d'aucune modi­fication de la santé de l'oiseau : il y a seule­ment persistance de fientes très liquides, sans que rien ne soit changé dans le comportement de l'oiseau : activité, comporte­ment, appétit, tout est maintenu ; l'oiseau n'est pas malade mais il a la diarrhée et sim­plement, conséquence normale, il boit beau­coup.

    Dans ce type de diarrhées, il faut voir plu­sieurs choses :

    ‑ une cause fortuite qui la déclenche (ali­mentaire souvent ) ;

    ‑ un cercle vicieux qui s'installe : l'oiseau boit beaucoup pour compenser les pertes d'eau dues à la diarrhée et, en buvant beau­coup, il entretient cette diarrhée car l'oiseau élimine l'eau par l'intestin, non par les reins comme les mammifères ;

    ‑ cette diarrhée provoque en même temps une perte en électrolytes (divers sels, sur­tout de sodium et de potassium).

     LES COMPLICATIONS MICROBIENNES

    En règle générale, on ne peut pas consi­dérer que les diarrhées sont causées à l'ori­gine par la présence d'un microbe. On peut même dire que les microbes sont générale­ment bien supportés, même quand il s'agit de germes dont la présence dans l'intestin est anormale. Le cas des oiseaux adultes qui sont porteurs de colibacilles et qui con­taminent leurs jeunes, tout en restant eux-­mêmes en parfaite santé en est un exem­ple : en effet, le colibacille est un microbe qui est normalement absent de l'intestin des granivores adultes. Chez certaines espèces (pigeons, volailles), on voit de même un germe, pourtant vraiment pathogène, comme une salmonelle, être présent dans l'intestin des adultes, sans causer le moindre trou­ble.

    Il semble que tout soit une question d'équi­libre entre la flore normale et le ou les ger mes anormaux. Tant qu'un certain équilibre se maintient, il ne se passe rien de fâcheux ni de visible. Que cet équilibre soit modifié par une cause quelconque, certains germes peuvent se développer de façon excessive et déclencher ou entretenir des symptômes caractérisés.

    Une diarrhée bénigne d'origine alimentaire et qui devrait se résoudre seule par suppres­sion de la cause, peut ainsi être la cause du déséquilibre et d'une sorte de réaction en chaîne.

    On peut donc, dans les diarrhées persis­tantes, envisager plusieurs modes d'inter­vention ayant un impact sur les diverses causes de la diarrhée :

    ‑ Sur les causes microbiennes qui répé­tons‑le, sont rarement à l'origine de Ia diar­rhée mais plutôt des complications qui con­tribuent à l'entretenir.

    ‑ Sur le symptôme «diarrhée» en lui‑même sans se préoccuper de son origine, c’est ce que l'on peut appeler un traitement sympto­matique.

    ‑ Il y a enfin ceux qui peuvent intervenir en cherchant à interrompre le cercle vicieux dont nous avons parlé: diarrhée ‑ soif ‑ perte d'électrolytes.

    C'est cette dernière voie que nous avons explorée de façon systématique depuis déjà longtemps sur certaines espèces autres que les oiseaux de cage, comme les lapins et les pigeons. Les résultats obtenus ont dé­passé nos espérances et cela nous a inci­tés à appliquer cette même méthode aux oiseaux de cage. Là encore, les résultats ont été suffisamment probants.

    Comme nous l'avons exposé, l'apport d'électrolytes (sels minéraux) est un aspect essentiel ; nous avons été amenés à le com­biner avec l'apport d'acides aminés dont l'ac­tion s'est révélée décisive chez d'autres espèces pour des raisons qui ne sont pas clairement comprises. Enfin, pour éviter la pullulation de germes indésirables, il s'est avéré utile d'occuper le terrain avec des fer­ments lactiques distribués à fortes doses.

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    Aliments complets ou céréales ?

     

    ALIMENT COMPLET OU CEREALES ?

    Beaucoup de petits éleveurs, épris d'écologisme ou de soucis gastronomi­ques veulent élever eux‑mêmes les animaux de basse‑cour, pour avoir des poulets et des oeufs "comme autrefois". Pour cela ils ont l’intention de les nourrir uniquement aux céréa­les, considérant que les aliments complets sont des produits de l'industrie qu'ils ne sont pas loin de considérer comme com­plètement chimiques et artificiels.

    Un tel raisonnement est évidemment faux et si, à l'origine, il est dû à la qualité parfois discutable des produits de l'élevage avi­cole "industriel", c'est une grave erreur de tout faire retomber sur l'aliment qui n'y est en général pour rien. Nous allons voir ce qui peut expliquer ces défauts de qualité chez les poulets et des oeufs.

     L’AUTO-SUGGESTION

    En matière de goût, l'auto suggestion joue un rôle très important et maintes expériences scientifiques le prouvent tout comme les innocentes plaisanteries fai­tes à des dégustateurs amateurs... et par­fois professionnels.

    Deux exemples :

    Un commerçant reçoit des poulets, tous de même provenance. Il affiche les uns à un prix bas, les autres à un prix plus élevé ; ce sont ces derniers qui se vendent le plus et la clientèle les trouve excellents, alors que les moins chers font l'objet de criti­ques.

    Un petit éleveur a trouvé un "truc". Il élève des lots de poulets de façon in­dustrielle, dans des bâtiments.... mais il a une prairie où il en lâche quelques uns. Il s'est fait une clientèle qui vient acheter à l'élevage ces poulets élevés sur prairie et qu'elle trouve bien meilleurs, car elle ne sait pas qu'ils n'ont souvent passé que 24 ou 48 heures sur la prairie.

    Ces deux exemples sont assez anciens et constituent des pratiques commerciales repréhensibles, mais ils illustrent bien la subjectivité de nos jugements en matière de goût.

     LE POULET

    Les nécessités de la production inten­sive de poulets a conduit à sélectionner des souches pour la chair à croissance rapide (meilleure utilisation des bâtiments) et pour un meilleur rendement (production du kilo de poulet avec le minimum d'ali­ment, l'idéal poursuivi mais non atteint, étant de produire 1 kg de poulet avec 1 kg d'ali­ment). Si, dans de nombreux cas, on a pu critiquer la qualité de ces poulets, ce n'est pas l'alimentation qui est en cause mais leur âge. Les poulets livrés à la consorn­mation ont au plus 10 semaines et souvent moins ; ce sont des animaux jeunes qu'on ne peut comparer à des poulets de 4 ou 5 mois que l'on consommaient autrefois.

    Certains ont accusé les aliments de don­ner mauvais goût au poulet, goût de pois­son en particulier.

    Si l'on admet que ces critiques ne sont pas dûes à l'auto suggestion, il faut con­clure qu'il s'agit de poulets alimentés de façon incorrecte. Fut un temps où l’aliment destiné à assu­rer la croissance pouvait contenir en effet des protéines animales. Cependant, 2 à 3 semaines avant l'abattage cet aliment est remplacé par l'ali­ment "finition" contenant avant tout des céréales et autres produits d’origine végétale.  

    L'emploi de l'aliment croissance jusqu'à l'abattage, est une erreur souvent commise par les petits éleveurs, mais évi­tée dans les élevages importants.

    LES OEUFS

    Les races de poules actuelles sont sé­lectionnées pour une ponte élevée (250 à300 oeufs par an) mais elles ont des be­soins alimentaires précis qu'il faut respec­ter. Si on ne le fait pas, ces poules pon­dront à peine plus que les anciennes pou­les de ferme (100 à 120 oeufs) mais sup­porteront ces privations bien plus difficile­ment et, plus que ces dernières, seront at­teintes de picage, mangeront leurs oeufs etc..

    Les oeufs prennent facilement des odeurs étrangères, mais surtout par la proximité de produits odorants ; on connaît les oeufs qui ont pris un goût pour avoir été mis dans une caisse ayant contenu des oranges, ou l'omelette aux truffes que l'on obtient en mettant les oeufs avec des truf­fes, dans un récipient clos, 24 heures avant de les casser. Par contre, il n'est pas prouvé que l'alimentation joue un rôle no­table dans le goût de l'oeuf bien que cer­tains l'aient noté après consommation ex­cessive de choux, de navet ou d'oignons, ce qui ne risque justement pas d'arriver en élevage industriel. En revanche, on a mon­tré que la présence dans l'oeuf, de divers microbes pouvaient donner des odeurs ou des goûts anormaux de poisson par les colibacilles, de choux par les pseudomonas. Ces bacilles peuvent pro­venir de coquilles sales et là encore ce ris­que est moindre en élevage industriel, les oeufs livrés à la consommation devant être calibrés et propres. On peut d'ailleurs se demander dans quelle mesure les goûts ou les fumets particuliers que certains trou­vent aux oeufs "fermiers" ne s'expliquent pas de cette façon .... quand ce n'est pas une " idée" !

    Reste enfin l'argument économique. On donne souvent aux poules le grain produit sur l'exploitation et qui paraît ne rien coû­ter. C'est évidemment une simple impres­sion, car on pourrait le vendre... Et pour­quoi vendre ces céréales pour acheter un aliment qui coûte bien plus cher ? Tout sim­plement parce que cette différence est lar­gement compensée en oeufs pondus et en accidents divers évités.

     QU'EST CE QU'UN ALIMENT COMPLET ? 

    Il ne faut pas être systématiquement con­tre l'aliment complet, ni le considérer comme un produit chimique industriel. A côté des céréales, qui représentent la plus grande part de la formule, les protéines sont apportées par la luzerne et surtout par des tourteaux. Une faible partie en poids est représentée par les minéraux et les vi­tamines et l'anticoccidien. Il n'y a rien dans tout cela qui ne soit naturel (à part l'anticoc­cidien réservé aux poulets).

    De tels aliments sont en réalité plus éco­nomiques que les céréales si l'on ne re­garde pas leur prix au kilo, mais ce qu'il en a coûté pour obtenir un oeuf ou un kilo de poulet. Quant à la qualité de l'oeuf ou du poulet, nous vous avons dit ce que nous en pensions et nous précisons que nous ne sommes pas fabricants d'aliments com­posés et que cet article n'a pas été payé !

    Nous voyons seulement chaque jour, les cas soumis par de petits éleveurs : ponte très insuffisante, poulets qui pèsent 500 g à 3 mois, faiblesse des pattes, paralysies, parasi­tisme, picage.

    Supposez que le pain constitue votre ali­mentation exclusive pendant 6 mois, ou un an. Pensez vous que votre santé serait très bonne ? C'est pourtant un régime de ce genre qui est souvent imposé aux volailles sous des prétextes trompeurs.

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    DES POULES TOUJOURS EN FORME

    Faire produire les poules en toutes sai­sons est un souci permanent pour l'avicul­teur. Cela n'a l'air de rien et certains disent que les «poules pondent par le bec» et con­cluent qu'avec une nourriture abondante tout doit aller très bien.

    Bien sûr, nous n'en sommes plus, en éle­vage spécialisé tout au moins, à croire que la meilleure nourriture est le grain et nous savons qu'un ALIMENT complet est indispen­sable. Cependant ce n'est pas tout, et il faut considérer une quantité d'autres facteurs qui peuvent grignoter le bénéfice d'une saison de ponte. Ces facteurs sont d'origines mufti­ples.

    LES CONDITIONS DE LOGEMENT

    Elles peuvent jouer un rôle important; il faut penser que des locaux insuffisamment éclairés, ce qui est fréquent quand il s'agit de bâtiments transformés en poulaillers mais non concus pour cet usage, peuvent être cause d'une moindre production ; une aéra­tion correcte, des mangeoires en nombre suffisant, des abreuvoirs propres, une litière sèche sont des éléments de confort auxquels vos poules sont sensibles et leur satisfaction se manifeste par une meilleure production.

    LES MALADIES

    Elles sont, en général, considérées comme les grandes responsables, parfois à tort ; bien entendu, si vous entendez vos poules «ron­fler», éternuer, il n'y aura pas à mettre en doute les maladies respiratoires et vous êtes menacé d'une baisse de ponte grave si vous n'intervenez pas immédiatement avec un trai­tement efficace et un supplément de vitamine A.

    Mais, en dehors d'un cas aus­si évident, il y a des maladies inapparentes et insidieuses; ce sont elles d'ailleurs qui vous font suspecter toujours une maladie si une fois déjà vous en avez été victime; les diar­rhées, en particulier, retiennent toujours l'at­tention des éleveurs et beaucoup les ont ca­taloguées une fois pour toutes : diarrhées mousseuses = parasites ; diarrhée blanche = typhose; verte = peste ou choléra. En fait, ces couleurs ne veulent rien dire de certain. Des diarrhées mousseuses peuvent avoir une simple origine alimentaires, résulterd'une eau sale (eau verte en particulier). Bien entendu, elles peuvent aussi être dues aux parasites. Ceux‑ci sont, en général, de deux sortes: les coccidies et les vers.

    Chez les jeunes poules, la coccidiose ne peut être diagnostiquée qu'au laboratoire car ses lesions sont souvent discrètes; elle n'en est pas moins présente et nuit à la produc­tion ; elle peut même être plus grave et pro­voquer des amaigrissements et vous ame­ner à éliminer certains sujets. En général, c'est chez des poulettes qui ont reçu dans leur jeune âge (jusqu'à 3 mois) un traitement préventif continu dans l’aliment que ces acci­dents s'observent surtout. Du fait du traite­ment, elles ne se sont pas immunisées et sont tardivement victimes de la maladie.

    Si la coccidiose est certaine, un traitement s'impose mais ne le faites pas «à tout hasard». De même, si vous voyez seulement quelques sujets déficients et atteints, sépa­rez les si vous le pouvez et n'appliquez le traitement énergique qu'à ceux‑ci. Pour les autres, contentez‑vous de vitamines et d'un traitement plus anodin. Chez de jeunes pon­deuses pensez toujours au remède qui peut être pire que le mal et pour guérir 10 poulet­tes n'allez pas arrêter la ponte des 90 autres. 

    A propos des vers, il n'y a, en général, pas de milieu : les uns y croient trop, les autres pas du tout ! Vos poulettes peuvent très bien être porteuses de nombreux vers sans que vous vous en doutiez et sans que rien dans leur aspect extérieur vous permette de vous en douter; cependant, leur ponte s'en res­sentira souvent gravement. Le plus souvent, il s'agit d'ascaris contre lesquels il existe des vermifuges solubles qui sont inoffensifs pour les pondeuses, faciles à employer et pleine­ment efficaces. Un traitement fait sans rai­son est donc une dépense inutile mais non un danger.

    Mais, il n'y a pas que les parasites inter­nes. Bien souvent, des éleveurs trouvent leurs sujets pâles, sans entrain, la ponte fai­ble. Un examen attentif du poulailler permet de déceler une infestation massive de poux rouges qui piquent les poules la nuit et se cachent le jour entre les planches, dans les trous des murs, dans la litière. Là encore, un traitement s'impose qui aurait dû être fait systématiquement.

    LES VITAMINES

    Elles sont à la mode quand on a l'impres­sion que quelque chose ne va pas, on donne au hasard quelques milliers ou quelques mil­lions d'unités d'une vitamine ou d'une autre ou un aliment « anti‑siress ». A vrai dire, c'est la méthode de celui qui n'y connaît rien:

    « Donnons un peu de tout, il y aura bien quelque chose qui agira ». Bien sûr, les vita­mines A et D surtout augmentent les défen­ses de l'organisme et l'aident à réagir contre une maladie éventuelle, bien sûr, l'antistress contient en plus des éléments qui peuvent agir sur une maladie respiratoire, mais la dose sera‑t‑elle suffisante si le cas est grave ?

    En fait, si quelque chose ne va pas, il faut surtout essayer de savoir ce qui est en cause. Ces vitamines qui vont vous donner une amélioration factice et momentanée chez des pou­les atteintes de vers, auraient été sensation­nelles employées après un bon vermifuge...

    Les vitamines ne guérissent rien en de­hors des avitaminoses, mais ce sont d'excel­lents compléments d'un traitement bien adap­té au problème qui se pose.

    En résumé, la pratique de l'aviculture de­mande une certaine expérience qui ne s'ac­quiert que par des observations patientes et que n'ont pas toujours certains "conseilleurs" qui voient les choses d'un point de vue trop commercial et qui ne sont pas les .payeurs ‑ ...

    Faites donc pour vos pondeuses ce qui doit être fait, mais n'écoutez pas trente‑six avis, car vous appliqueriez trente‑six traite­ments et vous en sortiriez avec un lourde note et sans doute un troupeau de pondeu­ses à vendre à bas prix, s'il en restait de vendables.

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