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    LES VACCINS INACTIVES

    Pourquoi et comment les utiliser

     

    L'utilisation des vaccins inactivés a connu un engouement certain. Théoriquement, cela est dû au fait que les microorganismes tués ou inactivés avant d'être inoculés aux animaux, permettent d'obtenir une bonne réponse immunitaire tout en évitant les risques que comporte l'utilisation de germes vivants.

    Même si les vaccins à base de germes inactivés n'ont pas que des avantages, on considère généralement qu'ils présentent suffisamment de garanties pour justifier leur emploi.

    De ce fait, ces vaccins inactivés sont inclus dans divers types de programmes de vaccination. Mais où se situent vraiment leurs avantages ?

    En premier lieu, le danger de voir se multiplier le microorganisme inoculé, est nul. Il n'y a donc pas de risque que se développe dans l'élevage, la maladie contre laquelle on désire lutter.

    En second lieu, chaque sujet recevant individuellement la même dose de vaccin, la réponse immunitaire est beaucoup plus homogène. En revanche, avec un vaccin vivant même s'il est utilisé dans les meilleures conditions, il est très difficile de parvenir au même résultat.

    La réponse immunitaire de type humoral avec production d'anticorps circulants, est généralement meilleure lorsqu'on utilise un vaccin inactivé. Ceci est particulièrement avantageux quand on vaccine des reproducteurs qui doivent assurer une immunité passive à leur progéniture. En outre, en stimulant la production d'un très grand nombre d’anticorps, les vaccins tués peuvent permettre de réduire ou même d'éliminer une nouvelle vaccination contre certaines maladies.

    Enfin, les vaccins morts demandent des conditions de stockage et de conservation beaucoup moins strictes, et leur durée de validité est beaucoup plus grande que celle des vaccins vivants. Etant donné qu'ils ne contiennent pas de germes infectieux, les vaccins inactivés se combinent plus facilement. Ainsi, les interférences virales qui peuvent se produire quand on administre ensemble, certains vaccins vivants, n'existent pas avec les vaccins morts.


    QUELS SONT LES INCONVENIENTS ?


    Les vaccins inactivés sont plus coû­teux. Les microorganismes morts ne se multiplient évidemment pas dans l'orga­nisme de l'animal chez lequel ils ont été inoculés ; pour que la réponse immunitaire soit bonne, il faut donc que la dose de vaccin apporte un nombre de germes plus important. L'utilisation de certains adjuvants nécessaires à la préparation du vaccin tué entraîne également une augmentation du prix.

    L'inoculation est beaucoup plus labo­rieuse car ils ne peuvent être administrés de façon massive dans l'eau de boisson ou par pulvérisation. Chaque animal doit être piqué individuellement.

    Lorsque ce type de vaccin est appliqué de façon inadéquate, il peut occasionner des réactions tissulaires locales sévères, et/ou des lésions musculaires, nerveuses ou orga­niques. Pour cette raison, il est conseillé de confier les opérations de vaccination, à un personnel qualifié.

      Compte tenu des « pour » et des « contre »,on considère généralement que le gros avantage de ce mode de vaccination, est de provoquer la production d'un nombre plus important d'anticorps.

    Quoi qu'il en soit comme pour l'emploi de n'importe quel type de vaccin, il y a lieu de tenir compte d'un certain nombre de recommandations :

    ‑ Le calendrier de vaccinations doit être établi à l'avance et de façon raisonnée, en vue d'obtenir la meilleure protection possible en fonction des circonstances.

    ‑ Les sujets qui ne sont pas ou mal vaccinés, peuvent demeurer des porteurs per­manents de maladie, ce qui constitue un risque grave pour l'élevage.

    ‑ Les vaccins inactivés doivent être conser­vés à l'abri de la lumière et à une température comprise entre 2 et 7° c. Cepen­dant, avant de commencer à les utiliser, il est nécessaire qu'ils soient ramenés à la température ambiante de façon à réduire leur viscosité et pour qu'ils soient moins irritants pour les animaux. De même, il est indispensable d'agiter vigoureusement le flacon avant de prélever le vaccin qu'il contient.

    ‑ Il est conseillé d’employer des aiguilles courtes de façon à permettre une injection intramusculaire correcte, sans qu'il y ait atteinte accidentelle d'un os ou d'une cavité corporelle dans le cas où la piqûre est prati­quée dans la poitrine.

    ‑ L'injection sous‑cutanée est celle qui se pratique le plus fréquemment lorsqu'on utilise des vaccins inactivés, même si la voie intramusculaire est également possible. Quelle que soit la technique choisie, il faut absolument lire de façon attentive, les recom­mandations données par le laboratoire fabricant.

    ‑ Il convient de changer l'aiguille toutes les 200 à 300 injections au maximum. Un des avantages du vaccin tué, c'est qu'il n'y a pas de risque de contagion d'un sujet à l'autre, ce qui fait que ce genre de produit peut être employé avec sécurité, même si certains animaux sont prédisposés à la maladie.

    Enfin, on ne doit pas perdre de vue qu'une mauvaise technique de vaccination constitue une perte de temps et d'argent, et qu'elle représente un risque potentiel pour les animaux. Avec les vaccins tués, la précision et la qualité de l'application sont plus importantes que la rapidité d'action. Les vaccins inactivés peuvent donner de très bons résultats, à condition toutefois qu'ils soient utilisés au bon moment, là où il faut et suivant une technique appropriée.

    En définitive, les avantages que présentent les vaccins inactivés sont évidents, réellement effectifs, et constituent une partie importante d'un programme santitaire bien étudié.

     

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    MIEUX CONNAITRE L’OEUF

    L’oeuf se compose de six parties principales :

    1) LA COQUILLE :

    Elle contient 92 à 97% de carbonate de calcium fourni par les glandes de la partie inférieure de l'oviducte, avec un léger pour­centage de phosphore et de magnésie.

    La coquille est poreuse et perforée par une infinité de petits orifices nécessaires aux échanges gazeux. C'est par eux que pénètre l'oxygène durant l’incubation, et qu'est expul­sé le gaz carbonique dû au développement de l'embryon.

    2) LA MEMBRANE COQUILLERE :

    Composée de cuticules et de fines lamelles bien jointes, la membrane coquillère appa­raît nettement lorsque l'on brise délicatement la coquille.

    3) LE BLANC OU ALBUMEN :

    C'est un liquide fluide et visqueux constitué principalement par de l'albumine.

    4) LE JAUNE OU VITELLUS :

    Il forme une masse sphérique en suspension dans le blanc et entouré d'une cuticule très fine appelée membrane vitelline. Il contient un ensemble de substances nobles nécessaires au développement de l’embryon.

    5) LES CHALAZES :

    Ils se présentent sous forme de cordons appartenant à la masse du blanc, de quelques millimètres d'épaisseur et retournés en spirales, les rendant plus solides et leur donnant une teinte opaque. Ils se forment durant le trajet du jaune dans l'oviducte. C'est la conséquence des mouvements gira­toires imposés au vitellus qui provoque successivement le retrait d'une petite quan­tité de blanc prenant petit à petit la forme d'un tire‑bouchon, s'épaississant chaque fois un peu plus.

    6) LE DISQUE GERMINAL OU BLASTODERME :

    Sur la surface du jaune, on remarque une tache ronde et blanchâtre de 2,5 à 3,5 mm de diamètre, appelé disque germinal qui existe même dans l'oeuf non fécondé et peut induire en erreur.

    LA FORMATION DE L’OEUF

    Elle commence par le centre et se ter­mine par la périphérie. Chacun des organes de reproduction de la poule a pour mission de former une partie bien définie de l'oeuf. L'ovaire garde jusqu’à maturité les ovules réunis pour former une grappe.

    La transformation du jaune en oeuf complet commence lorsque l'ovule tombe dans l'embouchure de l'oviducte que l'on appelle aussi trompe. Le follicule membra­neux qui, jusqu'à présent entourait l'ovule, se rompt, ce dernier demeurant dans l'ovaire en forme de calice membraneux, jusqu'à ce qu'il parvienne à l'oviducte. Dans ce canal, le jaune progresse en tournant, par mouve­ments péristaltiques jusqu'au tube albumini­pare où il reçoit trois couches de blanc dans un laps de temps variant de six à huit heures.

    L’ovule joint au blanc poursuit son chemin et arrive à l'utérus où il séjourne de douze à vingt quatre heures pour permettre la formation de la coquille. Directement sur le blanc se dépose la première pellicule opaque, mince mais relativement rigide, qui est la membrane coquillère. De suite après, s'étend par-dessus la membrane, une pâte calcaire qui durcit rapidement et forme ce que l'on appelle, la coquille.

    L'oeuf tout a fait terminé est expulsé par le cloaque grâce à une très forte contrac­tion des muscles pelviens, et parvient au dehors généralement par le gros bout.

     

    LES ŒUFS ANORMAUX

    Les oeufs présentent souvent des ano­malies : sans coquille, taches de sang dans le jaune dues soit à un mauvais fonctionne­ment de l'oviducte, soit à une légère déchi­rure causée au moment du détachement de l’ovule.

    LA FECONDATION DE L’OEUF

    En ce qui concerne la fécondation de l'oeuf, il est impossible de préciser si elle a lieu lorsque l'ovule se trouve dans l'ovaire ou dans l'oviducte. Les deux thèses ont leur partisans, mais par hypothèse, nous pouvons déduire qu'après l'accouplement, les spermatozoïdes demeurent dans l'oviducte jusqu'à l'arrivée du jaune. A ce moment là, le spermatozoïde le plus vaillant se dirige vers le balstoderme, se joignant au gamète femelle, et à partir de cet instant, l'oeuf est fécondé.

    Etant donné que les spermatozoïdes restent dans l'oviducte, il est normal que les oeufs pondus huit ou dix jours plus tard soient fécondés, même si l'on a retiré le mâle du poulailler.

    L’EVOLUTION APRES LA FECONDATION

    Très vite, soit naturellement, soit par l'intermédiaire d’un appareil, la chaleur agit sur l'oeuf en modifiant sa structure inté­rieure.

    Le blanc se fluidifie, laissant plus de mobilité au jaune, qui après douze heures d'incubation, vient frôler la coquille. Les chalazes disparaissent, le jaune grossit et se couvre d'une multitude de petites veines, de manière qu'il puisse être absorbé par ces vaisseaux sanguins. Le vitellus se rapproche de plus en plus de la coquille, offrant une plus grande superficie à la chaleur. Le blanc n'est pas directement absorbé par l'embryon en croissance, mais par l'intermédiaire du jaune qui subit une complète modification. C'est pour cette raison que l'on ne trouve jamais de veines dans le blanc.

    LE BLASTODERME

    Immédiatement après la fécondation, c'est‑à‑dire après la fusion des gamètes mâle et femelle, des changements commencent à se produire à l'intérieur du jaune, même durant son trajet dans l'oviducte. Dans la cellule, jusqu'alors simple du vitellus, se produisent des divisions grâce auxquelles l'embryon se développe. On constate la première segmentation du disque germinal qui se coupe en deux cellules : l'ectoderme et l'endoderme. L'oeuf peut rester ainsi vivant durant deux ou trois semaines. Passé ce délai, s'il n'est pas mis en incubation, le germe meurt.

    LE DEVELOPPEMENT DE L’EMBRYON

    Peu de temps après la mise en incuba­tion, il se forme entre l'ectoderme et l'endo­derme, une partie intermédiaire appelée mésoderme qui, plus tard, donnera naissance aux vaisseaux sanguins et au coeur.

    L'organe de protection de l'embryon est l'amnios qui secrète un liquide dans lequel le germe flotte. L'organe d'alimenta­tion est le sac vitellin ou jaune. L'organe excréteur est l'allantoïde formée par une petite cavité sphérique se trouvant derrière le jaune. Cependant, le bastoderme se déve­loppe et les cellules de l'endoderme, du mésoderme et de l'ectoderme se multiplient rapidement.

    Au troisième jour d'incubation, appa­raît le coeur, au quatrième on peut distin­guer les yeux et la tête. Après six jours, il est possible de remarquer les ailes, les pattes ainsi que le début de la formation du bec, terminée au neuvième jour, au moment où vient d'apparaître le duvet. Le dixième jour, l'embryon commence à bouger, le treizième il ouvre le bec, le quatorzième il est complè­tement formé. Le dixneuvième jour, le blanc a disparu, le vingtième on aperçoit une proé­minence au bout du bec qui, vingt quatre heures plus tard, si les conditions d'incuba­tion ont été normales, aidera le poussin à briser la coquille et à éclore.

     

    A partir de l'ectoderme se sont formés le cerveau, la peau et les organes des sens. Du mésoderme se sont développés le sque­lette, les muscles, le coeur et les vaisseaux sanguins. L'endoderme a permis la formation du tube digestif, du foie, des glandes et des poumons.

    Les poussins femelles nouvellement éclos possèdent les deux ovaires en vague forme de haricot. L'ovaire droit avec son oviducte correspondant, va bientôt s'atrophier complètement. Par contre, les testicules des mâles se distinguent des organes sexuels féminins par leur contour bien défini et leur égale grosseur qui variera d'ailleurs avec le temps. L'ovaire et les testicules sont collés à la colonne vertébrale.

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    Coq Plymouth Rock-copie-1 

     


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