• Une volière "passe-partout" pour les oiseaux

     

    Tisserin à front pointillé

     

    Tisserins à front pointillé.

     

          UNE VOLIERE « PASSE-PARTOUT » POUR LES OISEAUX

    Il sera question dans cet article d'une vo­lière limitée dans ses dimensions, qui peut être réalisée par l'éleveur qui habite en ville, notamment s'il loge à un rez‑de-chaussée et dispose d'un jardin, même s'il est encombré.

    Précisons du reste que les volières de grandes dimensions ne sont généralement pas à recommnder, sauf cas particuliers.  En effet, dans une grande vo­lière à fond naturel, l'oiseau se "perd", même s’il semble très à son aise. Il se "perd" au désavantage de l’éleveur qui, du dehors et de loin, ne peut suivre l'oiseau jour après jour ; de même, il ne peut apprécier, par exemple, les progrès des jeunes ou des pha­ses diverses de la mue chez les adultes, ni suivre le comportement des oiseaux et connaître leurs habitudes.

    Enfin, dans une volière peu spacieuse le proces­sus d'apprivoisement de l'oiseau est plus rapide, ce que l'on ne peut espérer atteindre qu'à travers un contact patient et constant, établi le plus di­rectement possible entre l'oiseau et son éle­veur.

    Nous construirons donc la volière avec éventuellement l'aide d'un bon artisan du lieu ; elle pourra être longue de deux mètres, haute de 85‑90 cm., et large d’environ 60 cm.

    La construction  - entièrement en bois de façon que l’on puisse, s'il le faut, la démonter en 6 parties légères - sera fermée sur l’arrière et sur les deux côtés ; le toit, très débordant en avant pour mieux protéger la volière, sera réalisé avec un matérieau plasti­que transparent de couleur verte. Si l'on veut, on pourra aussi équiper l'une des deux parties latérales d'une fenêtre en plastique pour augmenter la luminosité, quoique cela ne soit pas indispensable, étant donné la largeur du toit. La façade sera en grillage à mailles carrées, du type électrosou­dé, qu’il est conseillé d'étendre même à l'inté­rieur de la volière, contre le fond et sur toute son étendue.

    Par ce procédé on pourra, en un instant, déplacer les perchoirs, appuyés aux deux extrémités, aux grillages parallèles.

    Il faut aussi préciser que le fond, bien qu'il soit doublé de grillage à l'intérieur, sera toujours fermé pour protéger les oiseaux contre les courants d'air et le froid, surtout pendant la nuit.

    Prévoir, sur la facade, deux portes placées assez haut, presqu'à l'extrémité du grillage, et une autre plus large au milieu et en bas, un peu au dessus du bac de sol.

    Les portes pourront être montées sur "res­sort" ou à "glissière": cette dernière, étant plus facile à réaliser par le fabricant de cages, et aussi plus commode pour l'éleveur parce qu'elle lui permet d'appro­cher une cage de la volière, pour transférer des hôtes nouveaux sans les prendre dans la main et éviter aussi les risques qui s'ensui­vent: des fuites assez fréquentes ou encore des dommages provoqués par le battement des ailes sur le grillage.

    Sur le toit, qu'il soit en bois ou en plasti­que, nous devrons pratiquer deux ou trois fentes longues et fines, pour introduire (sans faciliter, pour cela, la pénétration de la pluie ou du vent) autant de séparations en bois contre‑plaqué léger, ces séparations formant des compartiments (à chacun correspondra une porte sur la façade), permettront une capture facile des oiseaux, sans avoir recours à des filets difficiles à manier et parfois très dangereux, à cause des coups qu'on peut, par mégarde, porter aux oiseaux .

    La volière conçue de cette façon aura comme support de base quatre pieds solide­ment appuyés ‑ sinon enfoncés - sur le sol et d'une longueur calculée de telle sorte que les bacs soient placés à la hauteur de la cein­ture de l'éleveur, cela, d'abord par com­modité, et aussi pour  permettre une vue panoramique, de bas en haut, des oiseaux enfermés. En ce qui concerne les mangeoi­res, on pourra facilement choisir entre un certain nombre d'éléments à accrocher çà et là aux mailles du grillage, ou se procurer deux tiroirs longs et étroits en métal qui, sur des coulis­ses spéciales intérieures en bois, glisseront sur les côtés de la volière. Pour les intro­duire, il faut aménager deux petites ouvertu­res dans la façade, correspondant à leur place. L'eau de boisson sera versée dans l'un des deux tiroirs, ou encore mieux, dans un abreuvoir en plastique pour poussins de 1,5 litre, placé sur la fond de la cage, à l'écart des perchoirs, pour l'hygiène.

    A propos de perchoirs, il en faudra six ou sept, arrangés de façon diverse et distants l'un de l'autre, en plus de deux porte‑os de seiche qui seront suspendus sur le deuxième grillage, c'est‑à‑dire celui appartenant au côté fermé de la volière. A ce grillage ‑ cela con­firme son utilité ‑ on accrochera aussi les nids de forme classique, à moins de préférer des nids‑boîtes extérieurs en bois naturel, qu'il faut opportunément mettre en place. Ils sont préférables aux premiers parce qu'ils n'occupent aucun espace à l’intérieur et permettent des inspections sans déranger les oiseaux.

    Laisser seulement au printemps, l’accès à ces nids‑boîtes qui le reste du temps seront fermés par une glissière ordinaire. On peut aménager ces ouvertures sur les côtés et même derrière, si la volière ne s'appuie pas contre un mur, à moins de l'en écarter pendant quel­que temps. La volière que nous construirons aura aussi des bacs, au nombre de trois, plus ou moins profonds : le premier et le troi­sième pourront être remplis de sable, tandis que celui du centre sera divisé en trois. Ce­lui du milieu, large le plus possible, devien­dra une grande baignoire, tandis que les deux latéraux, serviront de trottoir; un orifice aménagé dans le fond du bac et fer­mé avec un simple bouchon de liège, per­mettra la vidange sur le terrain qui absor­bera l’eau sans difficulté. En introduisant ensuite, pendant quel­ques secondes, à travers le grillage de la façade, un tuyau d’arrosage, on peut aisément procéder au rinçage et au remplissage du bac. Inutile de préciser que le sol de la volière, sous des trois bacs, ne sera certainement pas en bois, mais en grillage pour des raisons évidentes de nettoyage.

    Pour terminer restent à appliquer pour la façade, les nécessaires mesures protectri­ces à adopter contre le vent et les pluies obliques dépassant la bordure du toit.

     


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