• Logement rationnel ou traditionnel.

     

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    LOGEMENT TRADITIONNEL OU RATIONNEL

    Pendant des siècles, le lapin a été élevé de façon empirique et, malgré ses ennemis mortels comme la coccidiose intestinale et la pasteurellose, ce mode d'élevage s'est poursuivi jusqu'à nos jours et a survécu à une longue période pendant laquelle aucun des traitements modernes n'était connu, ce qui réduisait pratiquement à néant les moyens de défense.

    Depuis longtemps, on a cherché à amélio­rer les conditions d'élevage et d'hygiène. Cela a d'abord été fait en perfectionnant l'aménagement des cages avec en tout pre­mier lieu un système de sol permettant l'éva­cuation des excréments, d'abord sous forme d'un caillebotis puis de grillage ordinaire, tor­sadé puis à maille carrée ou rectangulaire. Dans ce premier temps, l'isolement de l'ani­mal a été respecté en ce sens que les cages restaient individuelles et fermées de tous cô­tés ; cela avait deux avantages : la suppres­sion des courants d'air et la tranquillité de l'animal protégé des sources de dérange­ment du voisinage et des autres animaux. Il ne faut pas oublier que le lapin est un animal vivant souvent en terrier dont il sort, de pré­férence le soir, la nuit ou à l'aube, pour s'ébattre et se nourrir.

    Le plus grand défaut de l'élevage vraiment industriel qui s'est développé par la suite est sans doute d'avoir conçu des cages grilla­gées sur toutes leurs faces où l'animal est en permanence soumis à la fois aux cou­rants d'air et aux causes d'inquiétude prove­nant du voisinage, sans avoir un refuge pou­vant se substituer au terrier ancestral.

    Ces défauts ont cependant eu un avan­tage : en mettant le lapin dans des condi­tions d'habitat anormales, elles ont permis de comprendre que chez cet animal nerveux et inquiet, toute impression d'insécurité avait des répercussions graves et contribuait au déclenchement des diarrhées mortelles (ty­phlite) ; en outre, le moindre déplacement d'air était cause de coryza simple, pouvant ouvrir la porte à des formes plus graves.

    Autrement dit, pour éviter un problème connu - la coccidiose - on a conçu des mé­thodes et un matériel qui en ont créé ou ag­gravé deux autres. Ce genre de phéno­mène n'est pas rare. Etait-ce inévitable et quelles sont les raisons qui ont amené ces méthodes d'élevage ? Essayons de le com­prendre.

     

    LES RAISONS D'UNE EVOLUTION

    Le lapin se vendait cher par rapport à une production comme celle du poulet. Il était inévitable que sa production industrielle soit envisagée.

    Pour cela, il fallait réduire la main d'oeu­vre, donc simplifier l'alimentation, le net­toyage et la surveillance. Pour obtenir une production régulière, il fallait, en hiver, assu­rer une température assez constante d'au­tant qu'avec les cages métalliques ouvertes sur toutes les faces, un élevage extérieur ou simplement sans abri, n'est pas possible. Donc nécessité de locaux spéciaux, dont le coût s'ajoute à celui des cages.

    Vouloir loger le maximum de sujets sur une surface couverte donnée était donc un objectif inévitable qui a souvent été la cause d'abus. En effet, si le logement de la lapine reproductrice bénéficie d'une surface qui est, en général, au moins le double de celle dont elle dispose dans les clapiers en ciment traditionnels, les cages d'engraissement sont trop souvent proposées pour un nom­bre excessif d'animaux : il ne faudrait pas dépasser 14 ou 15 au mètre carré alors que de nombreux constructeurs proposent d'en mettre 20 ; cela fait apparaître une meilleure rentabilité d'un matériel coûteux, mais con­duit à des déboires.

    L'autre raison du surpeuplement est le rendement alimentaire : plus l'animal a d'es­pace plus il se donne de mouvement ; or mouvement veut dire dépense d'énergie donc consommation supplémentaire d'ali­ment qui ne servira pas à produire de la viande ! Un juste milieu doit être trouvé.

     

    LE POINT DE VUE DU PETIT ELEVEUR

    Il est évident que ces préoccupations de l'éleveur industriel et de ses fournisseurs de matériel et d'aliment ne sont pas celles du petit éleveur qui n'a qu'un  effectif réduit pour une production familiale ou fermière.

    La santé des animaux et le nombre de su­jets produits par lapine lui importe plus que le coût de ces sujets, du fait que le matériel est souvent construit sur place, que la main d'oeuvre n'est pas salariée, et enfin que les locaux utilisés, en cas d’élevage intérieur, sont des locaux existant et inutilisés.

    Cet éleveur doit-il pour autant négliger toute idée d'amélioration de ses méthodes et de son matériel et doit-il en rester aux cages faites de vieilles caisses récupérées et empilées tant bien que mal dans un coin de la basse-cour ?  Doit-il se tourner vers le clapier préfabriqué en ciment formé de ca­ses exiguës superposées sur deux ou trois étages ? Il peut sans doute faire mieux.

     

    REPONDRE AUX BESOINS DE L'ESPECE ET DE L'HYGIENE

    Le lapin a besoin avant tout de tranquillité donc d'un pseudo-terrier qui doit être son refuge en cas de frayeur ou d'inquiétude. Un modèle de cage comportant une case fermée munie d'une seule ouverture de pas­sage, bien isolée thermiquement si l'élevage est sous simple abri est donc l'élément es­sentiel. La lapine y fera son nid et s'y repo­sera. Une ouverture arrière, assez grande, est prévue pour assurer la surveillance et le nettoyage. Une trappe permet de fermer le "terrier" soit pour en interdire l'entrée à la lapine pendant le nettoyage ou le contrôle des nids et des jeunes, soit au contraire pour l’y enfermer en vue de la saisir pour les soins ou pour les accouplements. Ce « ter­rier» sera en communication avec un espace plus important ou aire d'activité où la lapine et sa nichée viendront s'ébattre, manger et boire. Le sol grillagé est nécessaire à l'hy­giène, même dans le "terrier" mais dans ce dernier il sera garni de paille. Le lapin est un animal propre (comme la plupart des ani­maux) et sauf exception jamais il ne dépose­ra des crottes ni urinera dans le terrier ou boîte à nid.

     

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