• Les oies blanches du grand Nord

     

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    Oie de Ross immature (à gauche), et oies des neiges 

     (photo Jerry Friedman - Wikipedia)

     

    LES OIES BLANCHES DU GRAND NORD

     

    C'est surtout dans les jardins zoologiques que l'on rencontre les oies blanches naines ; cepen­dant, quelques aviculteurs en possèdent aussi. Ces volailles d'agrément peuvent s'acclimater dans nos régions bien qu'elles ne soient pas d'origine européenne.

    La plus petite race d'oies blanches (oie de Ross) est originaire des régions de Perry‑River, au centre du Canada arctique. Pendant l'hiver, ces oiseaux émigrent du côté des de Sacramen­to et San Joaquim, traversant les Rocky Mounts. Cette race est très peu répandue.

    Une autre variété d'oies blanches de petite taille, ou petite oie des neiges, pesant environ 2 à 2,5 kilos, vit dans les îles Southampton, la baie de Baffin, sur les côtes nord des Etats‑Unis à l'est de la baie d'Hudson. On les rencontre en­core sur les côtes de la mer Arctique et dans la toundra d'Asie du nord. Le Dr S.M. Uspenski a trouvé des preuves de leur présence pendant les deux cents dernières années dans le nord asiati­que. Leur disparition n'est pas confirmée mais on la redoute. La population du nord‑est sibérien pratiquait autrefois des chasses régulières à l'oie blanche naine, si bien que les effectifs ont été décimés. D'après les témoins, les oies étaient peu farouches et, à l'époque de la mue, se lais­saient approcher et abattre sans réaction. Les oeufs étaient ramassés aussi, ce qui ne donnait pas grande chance à la race de se perpétuer. Les oies émigrèrent du côté américain pendant l'hiver mais, là encore, on se mit à les chasser sans répit. On raconte qu'un bon chasseur pou­vait tuer plus de cent oies par jour, plusieurs mil­liers pendant une seule saison. Il apparaît donc comme certain que ces volailles ont été victimes des populations de la chasse.

     Une troisième catégorie d'oies blanches ou grande oie des neiges, est constituée par une race plus grosse qui vit dans le nord‑est du Groenland et les îles avoisinantes.

    Ces oies sont des représentants typiques de la faune du Grand nord. Les couvaisons débutent dans les derniers jours du mois de mai, aussitôt après la fonte des neiges. Les oiseaux vivent alors en colonies compactes. Un creux dans le terrain, tapissé d'herbes sèches et de plumes, sert de nid.

     En captivité, l'élevage des oies blanches nai­nes ne pose pas de problèmes. Elles vivent en bonne intelligence avec d'autres espèces de vo­lailles, sauf peut‑être en prériode de couvaison.

     Elles ont besoin de beaucoup de verdure (parc) mais peuvent être nourries aussi de grain, pom­mes de terre écrasées, comme les oies ordinai­res. Il est aussi recommandé de leur fournir un plan d'eau ou au moins un bassin.

    Ces volailles sont particulièrement résistantes, du fait de leur origine. Au moment de la nichée, les femelles pondent 4 à 7 oeufs d'un blanc mat, qu'elles couvent patiemment sous la surveillance du jars. Les oeufs éclosent au bout de 22 à 25 jours et les jeunes se développent rapidement, plus facilement que les oisons ordinaires.

    Dans la nature, la période de mue commence au mois de juin ; cette mue est intensive et at­teint les oies couveuses également. La mue dure en général moins d'un mois ; lorsqu'elle est ac­complie, tous les oiseaux, jeunes et vieux quit­tent les nids et partent à la recherche de quar­tiers d'hiver.

    Des ornithologues nord‑américains ont fait une expérience destinée à l'observation des migra­tions des oies blanches. A cet effet, quelques­ unes furent capturées et teintes en rouge, bleu ou vert. Des oiseaux de ces couleurs inhabituel­les ne pouvaient passer inaperçus. On s'était d'abord assuré que les oies teintées ne seraient pas repoussées par leurs congénères, ni laissées seules. D'ailleurs, à l'occasion de la mue sui­vante, les plumes repoussèrent parfaitement blanches.

    L'aspect de ces oies est particulièrement ravissant. Elles sont très appréciées des éleveurs de volailles d'agrément mais sont encore peu répandues.

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