• Les maladies parasitaires des phasianidés.

     

    Faisan Vieillot

     

    Couple de faisans Vieillot  (photo : de la poule à l'autruche)

     

    LES MALADIES PARASITAIRES DES PHASIANIDES

     

                  LA COCCIDIOSE

     C'est une maladie due a un parasite très petit, invisible à l'oeil nu, qui se développe dans l'intestin ; chaque espèce a ses propres variétés de coccidies et les contagions entre espèces différentes (de poule à perdrix par exemple) sont en général impossibles, à plus forte raison les contagions entre oiseaux et lapins. Cependant, la coccidiose des pous­sins paraît parfois transmissible au faisan (l'inverse n'est pas vrai) et celle du faisan à la caille.

    Les oiseaux s'infectent en absorbant sur le sol ou dans la litière les kystes de cocci­dies. Ces kystes rejetés par les malades sont très résistants et peuvent survivre un an dans le sol. Leur évolution dans le sol se fait mieux à la chaleur et c'est pourquoi la maladie est plus fréquente et plus grave en été.

    Le parasite se développe dans l'intestin ou dans les cécums, selon les espèces, sans donner de symptômes visibles pendant 4 jours environ. Le 5ème jour les malades sont tristes, ébouriffés, présentent de la diarrhée parfois sanglante. La maladie peut présenter tous les degrés de gravité, depuis la forme lente avec amaigrissement en plusieurs jours jusqu'à la mortalité brutale en quelques heu­res, parfois quelques minutes.

    Les sujets guéris sont immunisés et ne récidivent en pratique jamais ; cependant, dans une bande, il peut y avoir des récidives car tous les sujets ne sont pas toujours at­teints en même temps.

    Le traitement est très efficace et d'action rapide; il se fait généralement avec un sulfamide donné dans l'eau de boisson.  Il peut être prudent, surtout si la proportion de malades est faible (moins de 10 à 15 %), de faire un deuxième traitement de 2 à 3 jours après 3 jours d'arrêt.

     

    LA TRICHOMONOSE

     Elle est due à un parasite microscopique qui, chez le gibier, peut se développer dans l'intestin et y pulluler en causant une maladie à évolu­tion rapide et mortelle chez les jeunes sujets surtout. Il semble que la trichomonose se déclare souvent à la suite d'un affaiblisse­ment des sujets, de désordres digestifs, de maladies parasitaires comme la coccidiose. Les malades sont affaiblis et ont une diar­rhée abondante, très liquide. Le diagnostic est difficile d'autant qu'il ne peut être fait au laboratoire que sur un cadavre encore chaud.

    Il existe des traitements très efficaces, mais il est souvent nécessaire de traiter les causes qui ont favorisé la tri­chomonose (conditions d’élevage notamment).

     

    LES VERS INTESTINAUX

     Tous les vers des volailles, ou des espè­ces voisines, peuvent parasiter le gibier. On trouve:

    1) DES VERS RONDS:

    Hétérakis : Petits vers de 1 cm, blanchâ­tres, vivant dans les cécums.

    Trichostrongles : Mêmes dimensions, vi­vant dans les cécums et l'intestin.

    Ascaris : Vers assez gros (3 à 5 cm de long), dans l'intestin.

    Capillaires: Vers assez longs (1 à 2 cm) mais tellement fins qu'ils sont pratiquement invisibles à l'oeil nu. Certaines espèces vivent dans l'intestin, d'autres dans le jabot et le ventricule succenturié, causant des dilatations du jabot.

    2) DES VERS PLATS:

    Les Ténias : Leurs espèces sont assez nom­breuses chez le gibier. Il s'agit presque tou­jours de vers en anneaux, assez longs (3 à 10 cm) ; assez fragiles, on les trouve surtout à l'autopsie en ouvrant l'intestin sur sa lon­gueur.

    Tous les vers sont pathogènes pour le gi­bier et peuvent causer des maladies mortel­les après amaigrissement plus ou moins ra­pide.

    L'Hétérakis lui‑même, peu pathogène, chez les volailles, appartient chez le gibier à une espèce spéciale pouvant causer des lésions graves.

    TRAITEMENTS

    Traitement dans l’eau à répéter après 3 semaines, puis systématiquement tous les 2 à 3 mois.

    En présence de ténias, administrer un vermifuge spécial directement dans le bec ou dans l’aliment.

     

    LA SYNGAMOSE

     Ce ver vit dans la trachée ; chez les jeu­nes sujets surtout, il peut l'obstruer et cau­ser la mort par asphyxie. Il ne faut pas con­fondre les respirations difficiles des maladies respiratoires avec la Syngamose. Il est né­cessaire de rechercher le ver. On le trouve facilement sur un cadavre en ouvrant le cou sur sa longueur et en examinant la trachée où l'on voit par transparence les petits vers rouges de 1 cm de long en forme d'y. Les oeufs du parasite sont rejetés avec les mucosités quand le malade tousse. lis sont absorbés par les vers de terre et les oiseaux se contaminent en absorbant ces vers.

    Divers traitements permettent d'éliminer les syngames ; ils se donnent pendant 7 à 8 jours dans l'aliment.

     

    LES PARASITES EXTERNES

     Ce sont surtout les poux. Les poux des plumes vivent sur les oiseaux. Ils sont blan­châtres ou jaunâtres, ne sont pas dangereux car ils ne sucent pas le sang. Cependant, ils dérangent les oiseaux. Mettre à la disposi­tion des oiseaux des «boîtes à pouillage» ou bains de poussière contenant un insecticide en poudre efficace et non toxique.

    Les poux rouges piquent les oiseaux la nuit et se réfugient le jour dans les anfrac­tuosités des murs, des cages, etc ... On les décèle souvent à leurs excréments à aspect de poivre. Il faut traiter le matériel avec un insecticide adapté.

     

    LES GALES

     On observe surtout les gales des pattes; les écailles sont soulevées par des matières blanchâtres, farineuses; les lésions peuvent être très importantes avec déformation des pattes, parfois infection mortelle.

    Traitement par applications locales d’un produit antigale huileux ; à renouveler plusieurs fois si nécessaire.

     

     


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