• Les difficultés de la sélection

     

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    LES DIFFICULTES DE LA SELECTION

    Le premier but de l'éleveur est d’améliorer ou de maintenir la production. Il peut, en même temps, s'occuper de certains points concernant le type de race ou les quali­tés économiques, comme la résistance aux maladies, la longévité, etc. A mesure qu'aug­mente le nombre de ses sélections, sa tâche devient de plus en plus étendue.

    Non seulement l'éleveur se trouve en pré­sence de difficultés évidentes en essayant de retenir un certain nombre de facteurs généti­ques dans une lignée, mais son travail est compliqué et son succès dans un sens ou un autre est souvent masqué par des facteurs en­vironnants. En sélectionnant il essaye de créer un certain génotype. Le génotype, comme le savent la plupart d'entre vous, est le total des caractéristiques génétiques de la volaille. C'est la faculté inhérente à la poule de pondre un oeuf gros ou petit, d'en produire beaucoup ou peu, d’avoir une crête simple ou non, des pattes blanches ou non, etc.

    Quelques‑unes des caractéristiques du géno­type apparaissent à la simple inspection visuelle, mais dans de nombreux cas, elles peuvent être cachées par le phénotype. On peut décrire ce dernier d’une façon grossière comme le total des facteurs environnants et des caractéristiques générales, l'aspect phy­sique de la volaille. Par exemple, votre poule peut avoir la faculté génétique de pondre des oeufs, résultant de son génotype, mais le phénomène provenant d'une mauvaise exploi­tation peut l'empêcher totalement de montrer cette faculté. Le pauvre éleveur se trouve en face du difficile travail d'essayer de fixer dans son troupeau certaines caractéristiques dési­rables, mais à moins que des soins ne soient satisfaisants, il ne peut être sûr de la réussite ou de l'échec de son effort. Il faut donc insister sur le fait que le bon élevage doit aller de pair avec une bonne gestion si l'on veut réussir.

    Revenons maintenant au but que poursuit notre sélectionneur. On suppose qu'il recherchent surtout les qualités économiques dont la production élevée des oeufs et la vitalité sont les principales. On pense qu'il veut fixer ces caractéristiques pour que ses volailles et leur progéniture les possèdent. Beaucoup d'éle­veurs ont prétendu pendant des années que les semblables produisent les semblables. Sur cette supposition qui est malheureusement fausse en ce qui nous concerne, ils ont accou­plé des femelles ayant donné une haute pro­duction pendant leur année de jeunes poules, avec des coquelets dont les soeurs avaient bien produit. Les résultats n'ont pas toujours été satisfaisants. Dans le passé la majorité de nos sélectionneurs ont agi ainsi. Il en est résulté des augmentations momentanées de la production puis une chute et le succès de nombreux éleveurs en renom a été éphémère.

    Depuis un certain nombre d’années, on constate une stagnation de la capacité de production des pondeuses plutôt qu’une amélioration durable et continue. En quoi la méthode est‑elle fausse ? La réponse est que vous ne pouvez être sûr que le comportement d'une volaille en particulier ou de quelques parents sélectionnés, puisse donner une indi­cation sur le génotype de cet oiseau.

    La solution du problème réside dans le fait que le sélec­tionneur doit contrôler chaque pas qu'il fait dans le sens de l'amélioration, c'est‑à‑dire qu'il doit contrôler la descendance avant de se lancer dans quelque groupe d'accouplements que ce soit. C'est une méthode laborieuse mais la seule qui soit sûre. Mais peut‑il réduire ce travail au moyen d’une méthode spéciale ? Peut‑il travailler sur des lignées qui les con­duiraient à une amélioration ? Il apparaît que la seule méthode qui pourrait le conduire au but est l’intraculture. Pour les buts que nous poursuivons, la seule différence entre l'intraculture et la reproduction en ligne directe est que la première pro­cède à un rythme plus rapide et le sélection­neur atteindra plus vite un bon ou un mauvais résultat.

    L'intraculture a pour effet la concentration des facteurs dans la lignée. Ils peuvent être bons ou mauvais, mais dans la descendance ils seront renforcés. A moins que votre contingent initial ne soit bon et seulement s'il ne révèle aucun facteur faible, vous obtien­drez le succès par cette méthode. D'autre part, ce n'est que par elle que vous atteindrez la sta­bilisation des facteurs que vous désirez.

    Maintenant, si vous n'avez pas tellement envie de créer un contingent d'élevage, mais plutôt une souche commerciale de pondeuses, vous pouvez essayer une pé­riode d'intraculture, puis le croisement des lignées intracultivées. Si les parents sont juste moyens, les hybrides devraient être au‑dessus de la moyenne. Mais, même avec des parents, de toute première classe, les hybrides ne seront pas nécessairement meilleurs. Cela donc peut réussir ou pas, en conséquence de quoi il est plus prudent que l'éleveur moyen s’abstienne.

    Cet article a pour but de montrer la difficulté de la tâche du vrai sélectionneur, de l'homme qui produit des sujets pour la reproduction. Si vous avez le moindre doute sur vos capacités, vous feriez mieux de vous en tenir à une bonne exploitation, de disposer d’un troupeau de pondeuses, juste moyen du point de vue du génotype et de vous procu­rer de bons coquelets chez un sélectionneur vraiment consciencieux.

     

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