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Le faisan Hoki bleu
LE FAISAN HOKI BLEU
Le Hoki bleu est actuellement le plus fréquent des faisans oreillards. Il s'agit d'un oiseau de parc d'une grande beauté et d'élevage aisé. Ce Crossoptilon auriturn mesure un peu moins de 1 mètre. Le plumage est bleu pigeon, les tarses rouges et l'iris des yeux est jaunâtre. Ces derniers sont entourés d'une zone nue et rouge. La gorge et le menton sont blancs, ainsi que les plumes situées sous les parties dénudées qui sont allongées en aigrette derrière la tête, C'est ce que l'on appelle les "oreilles" . Le bec, fort et courbé, est caractéristique des faisans fouisseurs. Les deux sexes sont identiques.
Originaire des montagnes du centre de la Chine, il était chassé et élevé pour ses plumes qui ont orné les chapeaux des soldats chinois, puis des dames occidentales. Malgré ce commerce, son élevage en Europe est assez récent : les premiers animaux vivants sont arrivés en 1920.
Dans la nature, il se plaît dans les forêts mixtes et les forêts de conifères, appréciant en particulier les zones de fourrés et les genévriers. On le trouve aussi dans des forêts de bambous, ce qui lui permet de profiter des réserves naturelles créées pour la sauvegarde du Grand Panda.
Il est essentiellement végétarien. Des analyses de contenus stomacaux ont montré que son régime est constitué à 20% d'insectes et à 80% de feuilles, herbes, bourgeons, bulbes et racines. C'est un oiseau calme et grégaire, dont les groupes peuvent se composer de plusieurs dizaines d'individus. les couples s'isolent pour la saison de reproduction car ils sont strictement monogames. Les oeufs, 8 en moyenne, sont déposés dans une petite dépression sous un buisson ou un petit arbre. Ils sont couvés 24 à 28 jours par la femelle.
La masse imposante de ce faisan en font un très mauvais voilier. Il ne s'envole qu'en se jetant d'un promontoire. Cette caractéristique alliée à son calme et son manque d'agressivité en font un merveilleux oiseau de parc, pouvant être gardé dans un grand enclos non couvert avec des paons, faisans dorés, moutons nains... voire même avec vos volailles. Sa détention est des plus aisée. Peu sensible au froid, il craint le fort soleil et les terrains trop humides ; il lui faut donc un parcours drainé et ombré. Les plantes seront nombreuses et variées, et il y grimpera pour dormir. Il est bon de protéger les pieds des jeunes arbustes des coups de pioche donnés par le bec et les pattes du Hoki. Si le parcours et petit ou peu enherbé, il faudra apporter quotidiennement des végétaux frais. Le picage guette les animaux en manque de verdure. Par ailleurs, il ne faudra pas oublier les vermifuges, cette espèce fouillant le sol étant assez facilement infestée par les vers. L'éleveur qui tiendra compte de ces quelques conditions se verra récompenser par des oiseaux en bonne santé qui deviendront vite familiers, vous suivant et se laissant approcher.
La reproduction de cette espèce est aisée une fois que l'on a pu former un couple. C'est là le point le plus délicat car il n'y a aucun dimorphisme sexuel. Aucune méthode classique de sexage n'est fiable a 100% et les erreurs sont fréquentes. La plus fiable est la compression des ergots des jeunes : ceux de la femelle sont quelque peu mobiles.
Dans un enclos bien planté, la femelle couvera et élèvera ses jeunes sans problème. En ramassant régulièrement les oeufs on peut en obtenir une trentaine par femelle et par an. L’incubation artificielle est efficace et les poussins grandissent vite. Toutefois , ils ont tendance à picorer les doigts de leurs voisins. On évitera donc de les placer avec des espèces plus fragiles. De même, il est préférable de ne donner des vers de farine que dans une soucoupe et non à même le sol, cette pratique favorisant l'apparition de ce défaut. Les jeunes se baguent avec du 14 mm.
L’élevage de cet oiseau ne posant donc pas de difficulté majeure, l'éleveur soucieux de la pureté de ses oiseaux se penchera sur le problème de la sélection. Il est en effet nécessaire de faire disparaître les traces de l'hybridation avec le Hoki brun, pratiquée dans les années 30. Pour cela, il faut écarter impitoyablement les oiseaux présentant des traces de brun dans le plumage, un iris rouge brunâtre et, surtout, ceux n'ayant que 22 plumes caudales (rectrices) au lieu de 24.
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