• La vie communautaire de nos pigeons

     

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    LA VIE COMMUNAUTAIRE DE NOS PIGEONS

     

    Chaque amateur de pigeons qui les examine tous les jours, qui connaît leur comportement ainsi que leurs moeurs, connaît la vie en com­mun de nos pigeons. Nous voyons la plus petite cellule de cette vie en commun lorsque nous regardons un couple. Nos pigeons vivent par paires. Si une paire est accouplée, ce mariage dure généralement la vie entière, et la mort seule, ou une séparation violente, peut le briser.

    Ce fait ne se constate pas seulement chez nos races spéciales et chez les pigeons appri­voisés, mais peut se voir aussi chez d'autres pigeons vivant dans les clochers, les ponts, les monuments et même chez les pigeons sauva­ges des bois. C'est un véritable outrage de l'éleveur (contraire à la nature) que d'accou­pler de force ses pigeons hautement sélection­nés. Il les appareille selon l'intérêt et le but de son élevage pour atteindre son idéal. Cette violence faite aux pigeons dans un but spécial provoque souvent des effets contraires à la nature et la réaction des oiseaux dans leurs corps et "âmes" n'est pas saine. Nous savons par expérience que ces mariages forcés ne sont pas toujours fameux. Dans la plupart des cas, le mâle et la femelle se soumettent à la volonté de l'éleveur, mais des existences pa­reilles ne sont pas toujours heureuses. Très souvent les produits de ces accouplements le montrent. Mais nous avons vu aussi des cas où les deux sexes ont résisté au mariage forcé ; ils sont restés passifs et nont pas voulu s'accepter.

    Les pigeons qui se sont accouplés observent une fidélité constante. La femelle est sûre et ne regardera jamais un autre mâle, même s'il lui fait la cour ardemment. La pigeonne ne s'en préoccupera pas, sauf peut-être si son époux accuse certaines faiblesses.

    Les mâles ne sont pas aussi constants et ne donnent pas un aussi bon exemple. Mais ces accidents n'entament pas la qualité d'un ma­riage. Le mâle pigeon remplit fidèlement ses devoirs familiaux. Il n'inviterait jamais ses "amis" à son nid et les en sortirait sans le moindre respect, nonobstant que la femelle défendrait son nid par tous les moyens possi­bles. C'est pourquoi on voit rarement un mâle délaisser la femelle qu'il a choisie.

    Nos pigeons sont monogames, et dans une famille les jeunes sont inclus jusqu'à ce qu'ils aient grandi et qu'ils puissent trouver leur nourriture eux‑mêmes. Cependant, on voit souvent des cas où un couple couve de nou­veau et prend encore soin de ses petits. Cela cesse seulement lorsque la seconde couvée éclôt et réclame toute l'attention des parents.

    On ne peut trouver de querelles matrimo­niales dans la vie de nos pigeons. La femelle se soumet pleinement à son mâle. Il la conduit au nid et, dans les jours précédant la ponte, il ne lui laise aucun repos avant qu'elle ne soit sur le nid et n'ait pondu le premier œuf. La vie de famille de nos pigeons étant limitée à un couple, on peut se poser la question de savoir si on peut parler de vie communautaire. Même les jeu­nes abandonnent cette vie de famille dès qu'ils commencent à voler. A partir de ce moment ils sont des étrangers pour leurs parents et l'on ne peut noter aucune relation familiale quelcon­que par la suite.

    Y‑a‑t‑il réellement une vie communautaire dans un pigeonnier ? L'éleveur peut seule­ment procurer une manière de vivre ensemble exempte de querelles et combats. Il doit aménager le pigeonnier de façon que chaque couple ait un nid de grandeur suffisante ; il doit éliminer les sujets dépareillés. S'il néglige de le faire, il y aura de dures batailles entre diffé­rents couples et les pigeons célibataires. Les pigeons mâles sont spécialement durs et achar­nés dans ces combats. Même si vous êtes très attentifs à la dimension des nids, si vous voulez que chaque couple n'habite que le sien propre, vous trouverez quelquefois des mâles qui ne sont pas contents du leur et essayent de s'en approprier davantage.

    Comme nous l'avons souvent observé, ces mâles ne peuvent supporter aucun couple dans leur voisinage. Si un tel mâle s'est emparé de plusieurs nids et en a éjecté ses voisins par sa plus grande force, il essayera toujours d'agran­dir son territoire et deviendra le dictateur du pigeonnier. Un tel mâle doit être écarté des autres couples de la volière.

    Ainsi, voyons‑nous nos pigeons vivre dans le même habitat mais pas en communauté. Mais là où l'on trouve la communauté, c'est lorsqu'ils sont dans les airs. Ils s'y maintien­nent étroitement groupés et rarement un pi­geon isolé délaisse de lui‑même le voisinage de son pigeonnier. Les vols sont toujours effec­tués en commun et tous les habitants du pi­geonnier y prennent généralement part. Les vols d'entraimement du matin les réunissent tous, sauf ceux empêchés par l'accouvaison. Les jeunes aussi prennent part à ces vols matinaux.

    Ce genre de vie communautaire est typique chez les haut‑volants. Quiconque visitera un éleveur de cette race aura l'occasion d'observer un tel vol. Un groupe monte si haut en spirale que bientôt vous ne pouvez plus le distinguer à l'oeil nu. Les heures et les heures passent. Les oiseaux tracent régulièrement leurs cercles dans le ciel ! Subitement, l'enne­mi approche. Les pigeons, volant en ordre dispersé, se regroupent aussitôt. Le plus ra­pide devient le chef du groupe. La vitesse augmente et le maraudeur n'a aucune occasion d'entrer dans le groupe et d'enlever saproie. Sa seule chance est de briser le groupe. Un autre moyen d'éviter l'ennemi est de le dominer en montant à des hauteurs plus grandes et en lui échappant ainsi. Dans un ciel nuageux, vous ne pourriez même pas voir les pigeons à la lunette.

    Le principe de sauvegarde et de conserva­tion de la vie les fait se soumettre volontaire­ment au meilleur volant qui les conduit plus haut et les rassemble en un groupe compact àl'heure du danger. C'est leur vie communau­taire, celle que nous sommes capables d'ob­server. Vous pouvez constater la même chose si vous voyez vos pigeons reposer pacifique­ment sur le toit ; lorsqu'un oiseau de proie s'approche, ils essayent de s'échapper en for­mant un groupe compact et en montant en spirale à la plus grande hauteur. Un pigeon n'échappera jamais à un oiseau de proie en se dissimulant au sol.

    Nous concluons de nos observations que la vie communautaire de nos pigeons n'est cons­tante et sociable qu'à l'extérieur du pigeonnier ou lorsque la sécurité et la sauvegarde de leur vie est en cause.

     

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