• Empêcher le picage chez les poussins

     

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    EMPECHER LE PICAGE CHEZ LES POUSSINS

     

    Au cours de l'élevage des poussins, vous constatez que les jeunes sujets se piquent fâcheusement les uns les autres, s'arra­chent mutuellement les plumes, arrivant même à provoquer la mort de plusieurs d'entre eux. Il convient donc de supprimer sans délai la cause de cette affection d'origine physiologique, due soit à un déséquilibre alimentaire, soit à des conditions anormales de vie.

     DÉSÉQUILIBRE PHYSIOLOGIQUE

    Lorsque le picage est la conséquence d’une ali­mentation déséquilibrée, il résulte soit d'une carence en matières azotées, soit d'un manque de vitamines. Dans le premier cas, vos jeunes élèves manquant de protéines, cherchent à s'en procurer au détriment de leurs congénères ; ils commencent à les piquer principalement à la base des plumes. La vue du sang les excitant, ils ne se contrôlent plus et arrivent à mettre à mort ceux qu'ils ont commencé à piquer. En effet, leurs attaques se situent plutôt au croupion et plus spécialement autour de l'anus, cette région du corps du poussin étant la plus vulnérable. Ayant attaqué leur victime à l'anus, ils atteignent les intestins, et se mettent alors à vider leur proie.

    Lorsque vous constatez une manifestation de picage, examinez donc la composition de la nourriture de vos élèves. Les aliments les plus riches en protéines étant les farines animales et les tourteaux, la nourriture de vos poussins doit contenir en contenir suffisamment pour que la proportion de protéines soit de l’ordre de 20 %. Les proportions des protéines ne sont peut‑être pas suffisantes dans les rations. Dans ce cas, augmentez‑les pour arriver au minimum indispensable en ayant recours à un aliment  suffisamment riche en protéines ou à des compléments alimentaires adéquats.

     CONDITIONS ANORMALES DE VIE

    Des groupes de poussins étant élevés souvent dans des conditions de vie un peu contre nature, il en résulte une sorte de déséqui­libre pour l'organisme. Ce déséquilibre provient soit du confinement exagéré dans la poussinière, soit d'une nourriture trop concentrée. Considérez ces deux points importants auxquels il vous est possible d'apporter des mesures pour faire cesser ce déséquilibre.

    A l'état naturel, les volailles prennent beaucoup d'exercice physique en se dépensant à la recherche de leur nourri­ture. Confinés en nombre dans une chambre close, les poussins privés de cet exercice physique essaient de dépenser leur énergie d'une autre façon, et c'est à ce moment que risque de survenir le picage.

    Prévenez cet inconvénient en donnant à vos élèves la possibilité de s'évader hors de la poussinière, dans le parquet enherbé attenant, dès que la tempé­rature extérieure le permet évidemment.

     PROLONGER LA DURÉE DES REPAS

    Pour conserver à vos poussins un bon équilibre « mécanique », donnez‑leur une ali­mentation bien dosée. Ils doivent absorber un volume déterminé de nourriture. Les mélanges secs et les granulés sont en général équilibrés, mais en même temps très concentrés. Vos poussins ont donc vite absorbé la dose nécessaire pour calmer leur faim ; ils passent à manger un temps beaucoup plus limité que s'ils devaient, comme primitivement, chercher leur ali­mentation dans la nature à la suite de la mère poule. Leur bec restant trop longtemps inoccupé, ils éprouvent une sorte d'ennui et cherchent quelque chose à picorer. Ne trouvant rien d'autre, ils s'atta­quent à leurs congénères.

    En pareil cas, modifiez le régime alimen­taire de vos élèves. Sans supprimer l'ali­ment composé sec dont ils disposent, ajoutez un ou plusieurs de ces aliments de suivants qui apportent du volume :

    Préparez une pâtée humide en humec­tant une partie du mélange sec. L'absorp­tion de celle‑ci étant plus longue, vous pro­longerez la durée des repas. Distribuez cette pâtée humide en supplément de la pâtée sèche ou des granulés. Veillez cependant à ce que cette préparation humide soit consommée dans la demi-journée car elle risque de fermenter, surtout en été. Vous pouvez aussi distribuer dans la litière et en faibles quantités, des petites graines comme le millet et le sorgho. Ajoutez également des légumes. Ces derniers n’étant pas très nourrissants, vos élèves en mangeront une quantité relativement importante pour être suffisamment rassasiés.

    Donnez‑leur à picorer de la verdure (choux, laitue, chicorée, épinard, mouron blanc, carottes, betteraves). Ainsi occupés, ils n'éprouvent plus cette sensation de faim provoquée par la concentration d'aliments qu'ils absorbent et qui les nourrissent, mais cela sans vraiment satisfaire leur faim. Ne ressentant plus le besoin de manger, ils ne sont plus tentés de s'adonner au picage. Parez à cet inconvénient en distribuant chaque jour verdures et racines sur lesquelles vos poussins occupent leur bec désoeuvré.

    Voici des moyens à votre portée. Connaissant les causes de ces regrettables déviations et les moyens d'y remédier, vous pourrez mettre ces derniers en oeuvre avec toutes les chances d’obtenir des résultats satisfaisants.

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    Poule Orloff

     

     


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