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    PRINCIPES GENERAUX D’ALIMENTATION

     

    Tout organisme vivant requière une quantité déterminée d'aliments, que nous appellerons "ration", laquelle doit contenir les principes immédiatement assimilables, nécessaires à la vie de l'animal, quelle que soit sa destination. On peut définir la ration comme suit :

    ‑ La ration doit procurer à l'organisme l'éner­gie nécessaire pour son entretien, et pour qu'il puisse fournir la production désirée. Tout organisme qui travaille, consomme, et la ration se doit de compenser les pertes.

    ‑ La ration doit avoir une valeur proportion­nelle à la production attendue. Tout aliment est composé de substances organiques, de matières minérales et d'eau. Les matières organiques sont entre autres, les protéines, les hydrates de carbone et les graisses. Parmi les minéraux, nous trouvons le calcium, le phosphore, le potassium, le fer, etc...

    ‑ La ration doit contenir une quantité suffi­sante de matières minérales, plus importante durant la ponte, la croissance et la mue.

    - La ration doit comprendre une certaine proportion de matières sèches et le moins possible d'eau, étant donné que celle‑ci se trouve à discrétion dans les abreuvoirs.

    COMPOSITION DES ALIMENTS

    Quelqu'un a dit très justement : « Dans ce monde, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se trans­forme ».

    Les végétaux trouvent dans l'air , dans l'eau et dans les minéraux, tous les éléments nécessaires à leur constitution. De nombreux animaux se nourrissent de végétaux, de telle sorte que la matière première est produite grâce à l'atmosphère et à la matière minérale.

    QUELQUES DEFINITIONS

    Les principes nutritifs sont les élé­ments que l'organisme peut utiliser pour le développement et l'entretien des tissus, et pour la production d'une certaine quantité d'énergie. Ces principes sont :

    1 ‑ Les principes inorganiques : a) L'eau ; b) Les matières minérales.

    2 ‑ Les principes organiques : a) Les ma­tières azotées ; b) Les matières hydrocarbo­nées,  les matières grasses et la cellulose.

    Définition de l'aliment : l'aliment est une substance qui contient des principes nutritifs et qui peut être ingéré sans danger par un animal.

    Qu'est‑ce que la ration ? La ration est l'ensemble des aliments que le sujet consom­me en 24 heures. Elle est composée de divers produits alimentaires.

    PRINCIPES INORGANIQUES:

    L'eau : elle se trouve normalement dans tous les aliments, et les matières sèches en contiennent généralement 10% ou un peu plus. La verdure et les tubercules entre 70 et 90 %.

    Les matières minérales : les résidus de combustion des végétaux sont les minéraux. Ils possèdent en aviculture, une importance capitale, car si la ration en manque, des désordres graves apparaissent.

    PRINCIPES ORGANIQUES:

    Les aliments contiennent des principes organiques qui sont les matières azotées, non azotées et les graisses. On les désigne habituellement dans les tables de composi­tion des aliments, de la façon suivante :

    ‑ Les matières azotées, appelées aussi albu­minoïdes ou protéines. ‑ Les matières grasses.

    ‑ Les matières hydrocarbonées.

    Matières azotées : les albuminoïdes ou protéines contiennent quatre éléments simples : le carbone, l'hydrogène, l'oxygène et l'azote. Leur teneur en azote pur est variable et ne dépasse pas habituellement 16,25 %. Pour calculer la valeur protéique d'un aliment on multiplie le poids d’azote pur par 6,25.

    Hydrates de carbone : ils se divisent en trois classes :

    1) Les extractifs, qui sont notamment les amidons qui existent dans les tubercules, les graines, la verdure, etc... et le sucre de bette­raves, de fruits, etc.

    2) Les corps gras qui favorisent la forma­tion de la chair, se trouvent dans toutes les plantes, mais plus particulièrement dans les graines oléagineuses. Ils sont totalement assimilables et produisent deux fois plus de calories que les autres principes nutritifs.

    3) La cellulose qui ne possède pratiquement aucune valeur alimentaire pour les volailles ; elle est seulement utilisée comme aliment de volume.

    LA DIGESTION

    Nous distinguons :

    - La digestion buccale qui apparaît peu importante chez les oiseaux car les aliments gagnent directement le jabot.

    ‑ La digestion stomacale qui commence dans le ventricule succenturié où les susbtances alimentaires s'imprègnent de suc gastrique et passent ensuite dans le gésier qui les broie.

    ‑ La digestion intestinale. A leur arrivée dans l'intestin, le bol alimentaire subit l'attaque des sucs intestinaux, puis est absorbé par les villosités qui tapissent la paroi intérieure de l'intestin grêle.

    LA DIGESTIBILITE

    La digestibilité d'un aliment est la propriété qu'il possède d'être utilisé plus ou moins bien par l'organisme.

    Elle dépend de la teneur en différents principes nutritifs de l'aliment.

    En résumé, la digestibilité «un aliment est influencée par :

    ‑ la nature des aliments (concentrés, four­rages, etc ... ) ;

    ‑ l'individu lui‑même (âge, race, état de santé, etc...) ;

    ‑ la préparation des pâtées (mouture, etc...)

    ‑ les proportions de chacun des principes nutritifs ;

    - les dépenses «énergie.

    SUBSTITUTIONS

    Il est nécessaire de considérer que les rations doivent être constituées d'aliments variés, car elles sont meilleures lorsqu'elles comprennent une grande variété de substances, pourvu que les quantités de protéines, de matières grasses, d'hydrates de carbone, de cellulose, de vitamines... soient proportionnelles aux besoins des volailles.

    METHODES D’ALIMENTATION

    D'une manière générale, on ne doit retenir que la méthode de l'aliment sec. On utilisera la pâtée humide, seulement dans certains cas, ou à une époque déterminée, pour la production des poulets au lait par exemple, ou pendant la mue.

    HYGIENE DE L’ALIMENTATION

    On doit observer les règles suivantes ‑ Employer des aliments de qualité, notamment qu'il s'agit de produits sains.

    - N'employer que des mangeoires, des abreu­voirs, ou tout autre petit matériel bien adaptés et qui soient faciles à nettoyer.

    Au cas où les poules auraient laissé de la pâtée humide dans les mangeoires, la retirer immédiatement car elle risque de fermenter.

    -  Substituer graduellement les aliments car un changement brusque de nourriture diminue la ponte et retarde la croissance.

    -   La meilleure boisson est l’eau potable.

    ‑ Eviter que les chiens, les chats et les rats puissent s'approcher des mangeoires et des abreuvoirs.

    ‑ S'abstenir de créer toutes sortes de pertur­bations dans le poulailler.

     


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    L’EFFICACITE DU DOUBLE ACCOUPLEMENT

    Certains cuniculteurs d’expérience réaccouplaient toujours les femelles 6 à 8 heures après la première saillie. Ils considéraientt qu'ils étaient davantage certains que les lapines saillies de cette façon étaient fécondées, et qu'ils avaient, comparativement, moins de perte dans leur cheptel.

    Sachant que ces éleveurs originaux obtenaient dans leurs clapiers un taux de production très élevé, d’autres éleveurs  mirent en pratique le système du double accouplement.  Mais c'était tout de même cu­rieux. Cela prouvait‑il qu'une lapine n'aurait pas été fécondée si elle n'avait pas été réac­couplée ? Le problème semblait se diviser naturellement en deux parties :

    Première partie:

    Y avait‑il quelque raison de penser qu'un second service, 6 à 8 heu­res après le premier, pouvait accomplir ce que le premier avait manqué de faire ? « Les Bases de la Reproduction », par Léon F. Whitney, répondait à cette question par l'af­firmative. Contrairement aux femelles de la plupart des espèces, la lapine n'a pas de pé­riode particulière de chaleur. C'est l'acte d'accouplement qui libère les ovules des fol­licules. Si, pour quelque raison, l'ovulation est retardée, le sperme mâle fourni par le premier accouple­ment peut avoir été dispersé ou ne pas avoir vécu suffisamment longtemps. Par conséquent, le sperme fourni au second service, 6 à 8 heures après, se­rait alors en mesure de féconder les ovules.

    Deuxième partie:

    Si les lapines étaient couvertes par un étalon, au premier service, et par un mâle différent au second, y aurait‑il un nombre de portées comportant seule­ment des lapereaux engendrés par le se­cond étalon ?  Pour entreprendre ces contrôles (tests), il serait nécessaire d'accoupler chaque femelle à deux mâles qui engendre­raient des lapereaux facilement reconnais­sables afin que la question de paternité ne se pose pas.

    Ainsi, par exemple,  le Rex, accou­plé au Rex, produit exclusivement du Rex. Le Rex, accouplé à des lapines normales, reconnues comme ne portant pas le facteur Rex récessif, produit seulement des lapins normaux. C'est une simple affaire que d'ac­coupler des lapines Rex d'abord à un Rex, puis 6 à 8 heures après à un étalon normal, ou vice‑versa. Puisque les jeunes pouvaient être reconnus à leurs  moustaches, le Rex ayant les moustaches caractéristiques courtes et courbées, les lapereuux normaux des moustaches droites et plus longues, la paternité de tous les jeunes, même des morts‑nés, pouvait être rapidement détermi­née.

    Sur ces bases furent entrepris des expérimentations. Les résultats furent irité­ressants. Comme il était prévu, de loin le plus grand nombre de portées étaient composées jeunes des deux géniteurs ; dans peu de portées tous les jeunes furent engendrés par les étalons employés pour le premier service ; un petit nombre de lapines ne con­çurent pas, en dépit des doubles accouple­ments. Mais 18 % des portées nées pendant l'année furent engendrés par des étalons employés pour le second service, et par ces étalons seulement. Evidemment, les lapines de ce groupe n'auraient pas porté si elles navaient pas été réaccouplées.

    Une analyse ultérieure montra que la ma­jorité des portées contenant à la fois des jeunes Rex et des sujets normaux, était nées au prin­temps et en été, et que les portées engen­drées par les étalons employés seulement pour le second accouplement étaient nées en automne et en hiver.

    En dépit du travail supplémentaire qu'il comporte, le réaccouplement apparaît comme un habile procédé pratiquement obligatoire pendant l'automne et l'hiver, période pendant laquelle les difficultés de reproduction se manifestent le plus souvent.

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    DES POIS POUR LES PIGEONS

    Sans les pois, il ne serait pas facile de nourrir les pigeons au grain d'une façon satisfaisante. Ils sont les soutiens de la portion de protéines du régime parce que le blé et le maïs n'en sont pas assez riches, spécialement du point de vue de leur "valeur biologique".

    Il est bien vrai que les parents produi­sent leur propre lait de pigeon pour leurs petits, quel que soit le régime. Toutefois, ils ne peuveut le faire qu'aux dépens des tissus de leur propre corps et ce "rapt" doit être restitué au moyen d'un régime, riche en pro­téines d'une haute valeur biologique. Mais le point principal est le fait qu'il faut des pro­téines en quantité, quelle que soit leur valeur biologique, car le système digestif des oiseaux est capable de synthétiser certains amino‑acides de haute valeur biologique en partant de protéines de valeur biologique réduite. Les protéines de haute valeur biolo­gique consistent surtout en amino‑acides qui activent le développement des plumes et de la chair.

    Tandis que les protéines des pois ne sont pas d'une valeur biologique élevée, elle sont du moins en plus grande quantité que celle du maïs et du blé ; et cela est d'importance pour les pois avec des oiseaux comme les pigeons qui ont la faculté de synthétiser des amino‑acides spéciaux à partir des protéines de valeur médiocre. C'est ainsi que les pois permettent aux parents de récupérer les pertes de leurs propres tissus (dans leur jabot) tout en produisant du lait de pigeon. Bien entendu, si l'on pouvait ajouter aux pois des protéines de haute valeur biologique, les oiseaux seraient capables de produire du lait bien meilleur et beaucoup plus facilement, en sacrifiant moins de tissus de leur propre organisme.

    RATIONS D'HIVER

    Pendant l’hiver, les pigeons deman­dent un mélange de graines différent de celui de l'été. Toutefois, la différence n'est pas grande dans les régions tempérées, mais il n'est pas facile pour l'éleveur de faire un bon mélange de grains lui‑même parce qu'il est essentiel d'avoir une connaissance parfaite de la nutrition des pigeons. Par exemple, le régime d'été doit contenir moins de calories ou de principes nutritifs producteurs d’énergie que la ration d'hiver. Mais cela n'est pas aussi facile à faire qu'il le paraît sur le pa­pier.

    Tout d'abord, dès l'instant où nous diminuons le nombre de calories en été, en réduisant simplement la proportion du maïs et du blé par rapport à celle des pois, ou en augmentant la proportion des pois par rap­port à celles des autres graines, non seule­ment nous modifions la valeur énergétique du mélange, mais aussi sa teneur en protéines, en principes minéraux et en vita­mines, sans le savoir et même sans l'avoir voulu.

    Un changement de saison apporte aussi une modification de l'état physiologique des oiseaux pour la simple raison qu'en été, l’oiseau consom­me moins de nourriture totale qu'en hiver. Donc, si le régime d'été était le même qu'en hiver, les oiseaux ne consommeraient pas assez de protéines, de vitamines, de sels minéraux en été. C'est là de l'arithmétique pure, car moins ils consomment de nourri­ture, moins ils absorbent de vitamines, de protéines et de sels minéraux. Donc, la première chose à faire est d'augmenter ces principes nutritifs en été et de réduire en même temps les hydrates de carbone (céréales). Il  s'agit d’un travail qui dépasse les capacités de l'amateur moyen, ce dernier n’étant pas à son aise à propos des questions de valeur nutritive des aliments et de nutrition en général.

    En hiver, il lui faut inverser le procédé en accroissant la teneur de la ration alimentaire en hydrates de carbone et en réduisant les autres princi­pes nutritifs parce qu'un excès de protéines en hiver change la physiologie des oiseaux et les encourage à la reproduction alors qu'ils ont besoin de repos. Il est donc plus facile de préparer un régime d'hiver pour la non‑reproduction qu'un régime de reproduction d'été riche en certains principes nutritifs. Car la ration d'hiver et de non ­reproduction contient plus de blé et de maïs et moins de pois, tandis que l'addition de pois en supplément et la réduction de blé et de maïs en été (et pour la reproduction), n'ap­porteront pas par elles‑mêmes assez de prin­cipes minéraux et de vitamines, en vue de la reproduction, pour la simple raison qu'en été l'appétit de l'oiseau est moin­dre qu'en hiver.

    D'où il résulte que la ration d'été doit être riche non seulement en protéines mais aussi en principes minéraux et en vitamines pour atteindre ce résultat. Le mélange d’été pour la reproduction doit donc contenir aussi des grains plus riches en énergie que les pois (céréales), mais surtout il est nécessaire d’assurer réguliè­rement, notamment par l'eau de boisson, un apport supplémentaire de vitamines, miné­raux et même d'acides aminés.

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