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PERTE D’APPETIT
ET ASPECT DES DEJECTIONS
Si on lit en détail divers manuels concernant les maladies aviaires, on trouve pour la plupart des maladies un symptôme commun : « vésicule biliaire distendue, pleine de bile épaisse ».
De telles maladies doivent donc avoir un point commun si elles produisent toutes ce même effet sur la vésicule.
En fait, il n'est pas difficile de provoquer cette dilatation de la vésicule : il suffit de laisser l'oiseau sans nourriture pendant 48 heures. Le point commun entre les maladies en question est simplement qu'elles provoquent la disparition de l'appétit.
Cette vésicule dilatée permet donc uniquement le diagnostic de « perte d'appétit ou anorexie » et cela n'est qu'un des faits dans une série d'événements qui produisent des modifications de divers organes, caractéristiques de l'arrêt de l'alimentation.
Il est important de savoir que si l'on mélange à l'aliment un produit témoin non toxique, sans goût ni odeur, sans action sur la digestion et qui pourra traverser le tube digestif sans modification ‑ comme le charbon ou le carmin ‑ il apparaîtra dans les excréments 48 heures après avoir été administré ; cela signifie qu'un sujet normal et vigoureux, quand il a le jabot plein, a de quoi alimenter son tube digestif pendant environ 6 heures.
RÔLE DU SYSTÈME NERVEUX
Il existe un système de nerfs spéciaux, dans la paroi de l'intestin, qui assure le mouvement des aliments le long du tube digestif ; le stimulus est provoqué par la présence de matières alimentaires dans l'intestin ; quand ces aliments ont traversé le tube digestif, ce stimulus cesse. C'est le même système qui provoque l'évacuation de la bile venant de la vésicule et qui est déversée dans l'intestin.
La bile a plusieurs fonctions importantes. Elle est normalement mélangée avec l'aliment qui passe dans le tube digestif mais elle est produite en permanence par le foie ; la vésicule est un réservoir où la bile produite s'accumule quand le tube digestif est vide. Quand l'oiseau s'alimente à nouveau, les nerfs de l'intestin déclenchent l'évacuation de la bile en réserve qui se déverse à travers le canal cholédoque qui se déverse dans la partie postérieure du duodénum.
La bile fraîchement produite est fluide et n'est ni épaisse ni visqueuse ; mais la vésicule a un volume limité et il y a un phénomène qui concentre la bile en lui enlevant de l'eau ; sous un même volume, il y a donc au total plus de sels et de pigments biliaires mais cette bile concentrée est plus foncée, plus épaisse et c'est elle que l'on observe dans certaines maladies quand les oiseaux ne mangent plus.
Un autre résultat de l'anorexie est la baisse du taux de glucose dans le sang. Quand il y a des aliments dans l'intestin, leurs hydrates de carbone sont convertis en sucre par les diastases, et ces sucres sont absorbés, augmentant le taux de sucre sanguin. Quand cette absorption cesse, le sucre sanguin diminue.
Quand le taux du sucre dans le sang diminue, un des premiers résultats est l'augmentation de l'activité de muscles lisses de la paroi intestinale ; c'est cette augmentation des mouvements de l'intestin (péristaltisme) qui provoque les « crampes d'estomac » quand on a faim. Le résultat de cette activité musculaire est une contraction de l'intestin qui diminue de longueur et qui est plus épais. Cependant, au fur et à mesure que le dextrose (sucre), consommé par l'énergie musculaire, décroît, les muscles se relâchent, deviennent flasques, et la paroi est alors mince et presque transparente ; si l'oiseau boit, l'intestin peut se remplir de liquide. Des bulles de gaz sont visibles à travers la paroi.
Nous voyons ainsi une succession de phénomènes au fur et à mesure que le jeûne se prolonge :
1 - L'intestin est plein et fonctionne norma lement.
2 - Il est vide et devient le siège d'une activité musculaire intense.
3 - Il se contracte, se raccourcit et s'épaissit.
4 - Il devient fiasque, atone, la paroi est mince.
5 - Il est presque transparent, rempli de liquide et de gaz.
Tout au long de ce processus, le foie, lui, continue à sécréter de la bile qui est stockée dans la vésicule sous forme d'un liquide de plus en plus épais. Si le jeûne continue, la bile, sous l'effet de l'accumulation, peut être évacuée dans le canal cholédoque et, de là, dans l'intestin grêle. Quand il n'y a plus de tonus musculaire de l'intestin, cette bile se répand en tous sens et une partie peut remonter vers le gésier, alors que quand il y a péristaltisme normal, elle est uniquement entraînée dans le sens normal du transit intestinal ; un gésier coloré en vert par la bile est donc un autre signe d'un jeûne assez prolongé.
Et les maladies ? Toute maladie qui empêche l'oiseau de manger entraîne ces divers phénomènes de façon plus ou moins intense. Il y a donc évidence du manque de nourriture plus que d'une maladie déterminée.
Plus que des signes de maladies, ces symptômes sont essentiellement ceux d'une absence de nourriture.
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ALIMENTATION EXCLUSIVE AUX CEREALES
ECHEC ASSURE
Cette idée d'alimenter les volailles uniquement avec les céréales est une idée totalement fausse qui s'est, peu à peu, implantée dans l'esprit de nombreuses personnes, tant éleveurs que consommateurs et qui vient du rejet de l'aliment composé qui, pour eux, représente une alimentation artificielle voire «chimique ».
Les céréales, le « grain » représente alors l'antithèse de cette alimentation complète et «industrielle» mais sans que l'on cherche à savoir si ce type d'alimentation est vraiment capable de répondre même partiellement aux besoins des volailles, si elles n'ont pas autre chose à manger.
L'image traditionnelle de la fermière en sabots tenant son panier de grain et qui appelle ses poules « ti‑ti‑ti ! » qui accourent pour la distribution, est restée fixée dans bien des esprits. On oublie seulement de se demander d'ou viennent ces poules qui accourent... C'est pourtant un point important car elles viennent de tous les coins de la ferme, des champs environnants où elles ont déjà trouvé une partie importante de leur ration alimentaire : vers, escargots et limaces, insectes, verdure.
Seulement, cette partie importante de leur existence, qui représente des heures, laisse bien peu de place au quart d'heure de distribution de grain qui seule à été retenue par l'imagerie rurale.
Le problème actuel est que seule a été retenue la distribution du grain et que les conditions de vie des volailles ont changé. En outre, une claustration plus ou moins étroite a remplacé la liberté totale, les privant du même coup, de la possibilité de compenser les déséquilibres et les carences d'une ration faite seulement de céréales.
L'idée que des volailles qui ont des céréales à volonté sont des volailles bien nourries, reste une idée très répandue, mais une idée fausse. La question qui se pose tout normalement est « pourquoi ? ».
La réponse tient en plusieurs mots clés, qui désignent ce qui manque dans une telle alimentation : minéraux, vitamines, protéines, et ce sont surtout ces dernières qui comptent.
En effet, les minéraux qui doivent représenter 3 à 4 % de la ration, les vitamines dont il faut des quantités infinitésimales sont souvent donnés en supplément, sans pour autant résoudre le problème. En effet, ce sont les protéines qui conditionnent la croissance et la ponte et cela s'explique facilement.
LES PROTÉINES
On les a longtemps appelées «albumines» puis matières azotées. Ce sont les constituants des tissus vivants, formés de carbone d'hydrogène et d'oxygène comme les sucres et les graines, mais avec en plus de l'azote et parfois du soufre ; l'ennui est que l'animal ne peut pas à partir d'azote, fabriquer ses protéines comme les plantes savent le faire. Il faut que ces protéines soient présentes dans son alimentation et en quantité suffisante faute de quoi la croissance sera ralentie ou arrêtée, la ponte réduite ; la formation des muscles chez le jeune animal en croissance, la formation de l'oeuf lui aussi très riche en protéines ne peuvent se faire normalement que dans la mesure où le jeune ou la pondeuse reçoivent une quantité suffisante de protéines. La ration du premier doit en contenir 21 %, celle de la seconde autour de 16 %. Les céréales, elles, n'en contiennent que de 7 à 11 %.
Mais il y a plus grave : les protéines sont formées d'acides aminés divers et diversement assemblés ; c'est ce qui fait que l'albumine du blanc d'oeuf est différente de la caséine, protéine du lait, par exemple. Les animaux sont capables de fabriquer beaucoup d'acides aminés constituant leurs propres protéines àpartir d'acides aminés différents contenus dans leurs aliments. Pourtant il y a certains acides aminés que l'animal ne sait pas fabriquer : il faut qu'il les trouve tout prêts dans son alimentation. Si un seul de ces acides aminés fait défaut, même partiellement, l'animal ne peut plus fabriquer ses propres protéines ou bien, leur production est ralentie dans la proportion du manque de cet acide aminé. Dans les céréales, il y a un manque de plusieurs de ces acides aminés dits essentiels ; la méthionine, la cystine et la lysine sont ceux qui font le plus défaut. Il peut donc y avoir une dose de protéines suffisante et une croissance ralentie si un ou plusieurs acides aminés essentiels manquent.
Les céréales étant pauvres en protéines, il faut trouver un complément de ces dernières. On en trouve en abondance dans les tourteaux et les farines animales. Pendant longtemps on a employé ces dernières car on avait remarqué que seules les protéines animales assuraient une croissance normale et on en avait conclu qu'elles contenaient un facteur de croissance inconnu que l'on avait dénommé APF (animal protein factor) qui fut par la suite identifié à la vitamine B12 que l'ont venait de découvrir. Maintenant, grâce à cette vitamine, il est possible d’utiliser les protéines végétales, et la farine de tourteau de soja (43 % de protéines) en est la source principale.
On peut considérer que dans la pratique et sans chercher le maximum de résultats on est en mesure d’obtenir satisfaction avec 30 % de soja et 65 % de céréales pour des poulets et 20 % et 75 % pour des pondeuses. Les 5 % restants représentent les minéraux, vitamines, acides aminés complémentaires. Les pondeuses devront seulement avoir en plus des coquilles d'huîtres broyées à volonté.
Pour les palmipèdes qui ne doivent pas dépasser 15 % de protéines, on utilisera la même formule que pour les pondeuses, mais sans distribution de coquilles d'huîtres.
Pour un nutritioniste, pour un éleveur spécialisé, de telles rations sont évidemment imparfaites et ne sauraient assurer les rendements optimaux qui sont leur objectif habituel.
Pour de petits éleveurs qui veulent parfois utiliser les céréales qu'ils produisent, ces formules peuvent leur éviter tous les déboires qu'ils connaissent inévitablement avec les céréales employées seules, et il en résultera pour eux, une économie notable par rapport aux aliments complets. D'ailleurs, au moins pour les poulets, ils ne veulent pas une croissance trop rapide car le « bon poulet fermier » ne doit pas être trop jeune.
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L’HABITAT DES AQUATIQUES D’ORNEMENT
L'eau douce pour nager el boire est indispensable aux oiseaux aquatiques d'ornement ; que ce soit de l'eau de canalisation qui se mélange lentement à l'eau de pluie ou bien l'eau d'une rivière, d'un ruisseau, d'un étang ou d'un lac, amenée à leur lieu de séjour, n'a que peu d'importance.
Cette eau doit, évidemment, être aussi pure que possible et ne pas contenir de déchets industriels ; pour les cygnes elle doit avoir au moins 1 m de profondeur, les oies et les canards se contentent de 40 cm.
Le passage subit de l'eau naturelle à l'eau de canalisation et vice versa n'a pas de mauvaises conséquences pour la santé ; les oiseaux aquatiques d'ornement sains supportent aussi facilement de grands changements de température, grâce à leur couche de graisse protectrice.
Nombreux sont encore ceux qui s'imaginent que les oiseaux aquatiques d'ornement doivent disposer d'une grande étendue d'eau ; rien de plus faux. Premièrement, un oiseau aquatique vit souvent dans la nature, sur un terrain très limité où il est obligé de pourvoir lui‑même à sa subsistance ; deuxièmement, la pratique a démontré qu'on peut obtenir d'excellents résultats d'élevage sur des surfaces relativement restreintes, à condition de fournir aux oiseaux de la nourriture variée.
Une nappe d'eau de 16 m2, entourée de quelques mètres de pelouse et/ou d'un taillis suffit à un couple de cygnes. Les oies et les canards se contentent de moins encore mais, comme toutes les espèces d'oies broutent, la superficie de l'herbage importe plus que celle de l'eau. Un petit bassin suffit à un couple de canards d'ornement.
Les oiseaux aquatiques d'ornement n'ont pas besoin d'abris coûteux pour la nuit ; de même qu'à l'état sauvage, ils préfèrent passer la nuit sur l'eau que sur la terre où d'innombrables ennemis les guettent. Par gel rigoureux et prolongé, ils doivent pouvoir disposer tous les jours d'eau dépourvue de glace, afin d'entretenir leur plumage en bon état. En toute circonstance, la glande sécrétant la graisse doit fonctionner.
Plus le plan d'eau et son entourage sont vastes, plus grand est le nombre d'espèces d'aquatiques pouvant y vivre, A l'approche de la maturité sexuelle, chaque espèce a cependant besoin de sa propre zone de nidification, que le futur couple défendra âprement. A défaut de possibilités de s'isoler, des combats seront livrés, qui peuvent avoir des conséquences mortelles. Surtout parmi les oiseaux de la même espèce, la rivalité est souvent acharnée ; bien des fois les cygnes n'importunent pas les canards, mais poursuivent les oies. Les canards sont plus accomodants entre eux que les oies ; celles‑ci, une fois adultes, peuvent se combattre violemment au printemps. Le seul moyen efficace est d'installer des grillages pour séparer les couples ; pour des oiseaux convenablement éjointés, un mètre de hauteur suffit.
Les bassins artificiels en béton ou en caoutchouc synthétique ne doivent pas avoir de rebords trop abrupts ni coupants car, par temps sec, quand le niveau de l'eau baisse, les poussins et même les oiseaux adultes ne pourront pas franchir cet obstacle. Chaque oiseau aquatique, bien qu'il séjourne volontiers dans son élément naturel, veut de temps en temps quitter l'eau pour s'ébrouer, vagabonder dans l'herbe ou s'étendre au soleiL
C'est pourquoi les oiseaux aquatiques d'ornement doivent pouvoir disposer, à côté d'un plan d'eau, d'un lopin de terre ferme, autant que possible planté d'herbe, de roseaux, d'iris et de jeunes arbres. Cette végétation les protègera du soleil trop violent en été, des averses, et du vent glacial en automne et en hiver. Cette bande de terre peut aussi servir aux oiseaux de lieu de nidification.
En général, les oiseaux aquatiques d'ornement ne détruisent ni les plantes, ni les fleurs ; ils leur sont, au contraire, utiles, car il dévorent les hannetons, les larves, les limaces, les moustiques et les mouches. Bien que les oiseaux aquatiques d'ornement s'attachent énormément à leur entourage et se rappellent exactement l'endroit fixe de leur nourrissage, leur instinct naturel les pousse souvent à se déplacer vers d'autres réservoirs d'eau. Pour les en empêcher, on peut entourer leur terrain d'un grillage en accordéon. Lorsque les oiseaux ne sont pas pourchassés et ne se livrent pas querelle, ils peuvent, surtout les cygnes, bénéficier d'une complète liberté après avoir bien appris à connaître le milieu ambiant.
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LA CARTE DE CLAPIER
Est‑il indispensable d'insister sur la nécessité de l'enregistrement précis et complet de la vie du clapier ?
Cet article revient sur le sujet et vous propose une méthode intéressante.
Pour être capable de garder trace de toutes les dates, des enregistrements de ' la production et maintes autres données que nécessite toute exploitation, un certain système d'enregistrement est nécessaire, qui doit être exact, cependant complet et simple. A moins que tout cela soit présent, tout système d'enregistrement des résultats ne sera pas complet et ne donnera pas un tableau exact de la marche de rélevage. ‑
Il y a de nombreuses manières d'enregistrer les résultats, mais la seule chose qui nous intéresse est que, quelle que soit la méthode employée, elle donne tous les renseignements nécessaires et désirables.
Nous parlerons tout d'abord de la carte du clapier. Il en existe de nombreux modèles. Elles doivent être fixées sur chaque case et placées dans un étui de métal, et de telle façon que ni les éléments ni les lapins eux‑mêmes ne puissent les détruire. Bien souvent, si la carte de clapier est égarée, tous les renseignements sur la lapine sont perdus. Quelle que soit la place où on la garde , le principal est qu'elle soit en sûreté et qu'on puisse identifier chaque carte avec chaque case. On y arrive en numérotant les cases et en inscrivant ce numéro sur les cartes.
Les indications portées sur les cartes diffèrent suivant l'importance que leur attribue l'éleveur. Celles qui intéressent les éleveurs de lapins de concours ou d'agrément donnent des renseignements inutiles dans une exploitation commerciale et inversement. Cependant, certaines choses doivent figurer sur les cartes, quel que soit le genre d'élevage. Tout lapin utilisé comme reproducteur devrait avoir un numéro permanent tatoué dans son oreille, et reproduit sur la carte de clapier.
Sur chaque carte devraient figurer la date de naissance du lapin, le numéro de l'oreille des parents et le numéro de la case. Ceci devrait constituter le titre de chaque carte. Beaucoup de cartes que l'on peut se procurer ont au dos un espace pour le pédigree complet du lapin. C'est particulièrement précieux pour les éleveurs qui élèvent du contingent reproducteur ou de concours, car cela leur permet de voir d'un coup d'oeil l'histoire d'un lapin dans chaque case en particulier.
Le reste du recto de la carte devrait être divisé en colonnes verticales portant : la date de l'accouplement, le numéro du mâle auquel la lapine a été accouplée, et l'indication si la lapine a conçu au a manqué ; on met une marque (+) (plus) si la lapine a conçu, et une marque (‑) (moins) si elle a manqué. Puis vient une colonne qui indique le nombre de jeunes nés vivants. La colonne suivante indique le nombre de jeunes laissés avec la lapine. Si elle en a donné quatre et que ces quatre soient ajoutés à une autre lapine, on doit le voir sur la carte.
Si l'on doit pour une raison ou pour une autre, garder trace des jeunes ajoutés, le numéro de la lapine ou de la case d'où venait ces jeunes additionnels doit être inscrit sur la carte, et les jeunes sont marqués de la même manière pour les identifier. Si des jeunes sont enlevés parce que la portée est trop nombreuse, et donnés à élever à une autre lapine, cela sera indiqué de la même manière, en montrant à quelle lapine les jeunes ont été transférés.
Dans une exploitation importante, un certain nombre de lapines mettent bas le même jour ou à deux jours d’écart, et en égalisant les portées, il est possible généralement de laisser huit jeunes à chaque lapine. Il n'est pas habituel que l'on ait à détruire des jeunes en excès. On peut laisser à chaque lapine huit petits et on le fait ordinairement en retirant les jeunes au-dessus de huit pour les donner à une lapine qui en a moins.
Nous avons une colonne qui donne le nombre de petits encore vivants à un mois ; à ce moment, on met le nid-caisse hors de la case. Le seul but de les compter est de déterminer le pourcentage des pertes pendant le temps que nous appelons les pertes du nid‑caisse.
La colonne suivante donne le nombre de jeunes ayant atteint 2 mois ; à ce moment ils sont sevrés ou vendus. Il y a une colonne pour le poids de la portée entière, une pour le poids moyen de chaque jeune et une colonne donnant la qualité de la portée. Pour avoir une carte plus complète, on peut indiquer si les jeunes de la lapine sont de bons producteurs et si l'on doit ou non en réserver davantage pour le contingent reproducteur. Cela est très important pour le choix de ce contingent.
Tout cela est nécessaire pour avoir une note indiquant sur la carte si on doit ou non réserver davantage de sujets d'une productrice par ailleurs excellente. Une carte de clapier devra être placée sur chaque case de mâle également. Le litre serait le même mais les colonnes disposées autrement. Elles devraient donner la date de l'accouplement, le numéro de la lapine, et mentionner également dans une colonne finale, le poids total, le poids moyen des jeunes et la qualité de la portée.
Les cartes de clapier donnent une quantité de renseignements dont dépend le succès ou la faillite de l'exploitation. On peut, par ce moyen, indiquer du premier coup d'oeil combien a produit chaque lapine, si elle est aisée à accoupler, combien de fois elle a manqué la mise bas, combien de jeunes elle a mis bas, comment elle en prend soin pendant les mois de nid‑caisse, combien elle en élève, combien pèse la portée à 2 mois, et la qualité des jeunes, Les cartes du mâle diront la quantité des jeunes et ce qui est important dans le cas de mâles devenant stériles périodiquement, combien de fois la lapine n’a pas été fécondée.
On peut sans doute procéder autrement, mais la carte de clapier est la méthode la plus simple et la plus exacte pour enregistrer les résultats de l'occupant de chaque case. Nous savons où est chaque lapin mais il est impossible de se rappeler tous les numéros de tatouage de chacun. Nous maintenons donc chaque animal dans sa case pendant toute sa vie et nous l'identifions par le numéro correspondant.
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