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    PERDRIX ROUGE

    Bien préparer la saison de reproduction

     Lors du choix des reproducteurs, c'est‑à-­dire courant novembre, on se reporte au fi­chier établi et on choisit les descendants de sujets dont les pontes fournissant des oeufs non seulement normaux d'aspect mais nom­breux et fertiles furent régulières quant au rythme et aux dates d'entrée en ponte.

    Un bon rythme de ponte correspond à un oeuf en moyenne tous les 2 jours souvent sans interruption.

    Le choix devra se porter sur des reproduc­teurs âgés d'un an et même de deux ans si les parents avaient présenté une parfaite in­tégrité du point de vue pathologique.

    Il est cependant possible de reconduire des oiseaux une troisième saison de ponte quand ils ont accusé durant les deux premières années des qualités exceptionnelles de fé­condité.

    D'ailleurs, il est à remarquer que bon nom­bre de poules dites de un an, ne sont sou­vent âgées que de 10 à 11 mois lors de leur entrée en ponte.

    Choisies rationnellement, ces perdrix sont séparées du reste du contingent, mises à part et soumises, au même titre que les oi­seaux introduits nouvellement dans l'élevage à un contrôle sanitaire préventif.

    Au cours de cette mise en quarantaine sanitaire, qui durera environ trois semaines, nous observerons le comportement de ces oiseaux après un accouplement forcé et sur­veillerons par des examens d'excreta, leur parasitisme interne et en même temps éga­lement le parasitisme externe.

    Nous croyons utile d'insister sur la néces­sité d'entretenir les géniteurs par couple en pratiquant l'union forcée car les expériences que nous avons effectuées, visant à entrete­nir un mâle et quatre poules dans le même parquet se sont soldées par un échec, le coq en l'occurrence exterminant les poules qu'il répudie pour ne conserver que la poule choisie, cette règle semblant ne souffrir au­cune exception pour Alectoris Rufa.

    Il semble, au contraire, que chez la perdrix Chukar, on assiste à une nette atténuation de son instinct de monogamie.

    Les pariades se font en général vers le début de mars et les couples formés trop tardivement, c'est‑à‑dire en février ou mars, ont toujours été victimes de mésententes dégénérant en bagarres qui se soldent par des pertes sévères, alors que la mise en présence précoce des partenaires effectuée dès le début de décembre nous a toujours donné entière satisfaction et mérite d'être re­tenue.

     

    CHOIX ET ALIMENTATION DES REPRODUCTEURS

    Dès le début décembre qui correspond à la période des pariades dans la nature, les perdreaux doivent être installés par couple dans des parquets individuels pour reproduc­teurs. Il est important de choisir des oiseaux vigoureux qui ont atteint leur plein dévelop­pement.

    Le seul aspect des oiseaux paraissant en bonne santé ne saurait suffire. Il faut s'assu­rer, nous l'avons vu, qu'ils sont issus de pa­rents ayant accompli des pontes régulières et importantes et dont les oeufs ont accusé un coefficient maximum de fertilité et d'éclo­sabilité, ce qui est une garantie, du point de vue génétique. On pourra à la rigueur les re­conduire une troisième saison de ponte si leurs qualités reproductrices ont été excep­tionnelles les deux premières années, ainsi qu'il ressort de nos constatations personnel­les.

    On mettra donc de côté dans des parquets séparés, dès la fin de l'automne, les repro­ducteurs choisis avec un volant de sécurité supplémentaire pour pallier les pertes sur­tout en femelles dont bon nombre ont été chaque année répudiées par les mâles, et bien souvent tuées.

    On songera à introduire parmi le troupeau indigène quelques éléments étrangers afin de limiter la consanguinité.

    Cela s'effectuera par l'adjonction de mâles sauvages, issus souvent d'oeufs récupérés parfois dans la nature lors de la fauchaison.

    A l'égard de l'histomonose, nous leur ap­pliquions en décembre, comme en avril ou mai, un traitement préventif.

    Egalement vis‑à‑vis des parasites intesti­naux et surtout des nématodes et des cesto­des, il est important de leur faire subir, comme d'ailleurs tout au cours de l'année, des trai­tements de désinfestation.

    Les oiseaux ainsi sélectionnés, testés et préventivement traités du point de vue sanitaire, sont maintenus en parquets d'après leurs couvées d'origine par 10 à 25 individus maximum jusqu'au 15 février.

    Il leur aura été distribué un aliment granu­lé à 20 % de matières protéiques avec agrai­nage au blé à 50 %, ainsi que des bettera­ves sucrières refendues par le milieu que les perdrix picorent sans arrêt et où elles sem­blent trouver une diversion à leur instinct de picage.

    De la sorte, lors de la quatrième année de notre expérience nous n'avons eu à enregis­trer qu'une proportion de pertes absolument négligeable, n'excédant pas 5 % et n'affec­tant le plus souvent que les sujets chétifs à l'origine en dehors de ceux qui succombent inévitablement aux traumatismes crâniens.

    L'alimentation proprement dite des repro­ducteurs n'a donc été distribuée qu'à partir du 15 février et sous la forme de deux ali­ments, chacun d'eux réparti à chaque moitié de l'effectif.

     

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    LOGEMENT TRADITIONNEL OU RATIONNEL

    Pendant des siècles, le lapin a été élevé de façon empirique et, malgré ses ennemis mortels comme la coccidiose intestinale et la pasteurellose, ce mode d'élevage s'est poursuivi jusqu'à nos jours et a survécu à une longue période pendant laquelle aucun des traitements modernes n'était connu, ce qui réduisait pratiquement à néant les moyens de défense.

    Depuis longtemps, on a cherché à amélio­rer les conditions d'élevage et d'hygiène. Cela a d'abord été fait en perfectionnant l'aménagement des cages avec en tout pre­mier lieu un système de sol permettant l'éva­cuation des excréments, d'abord sous forme d'un caillebotis puis de grillage ordinaire, tor­sadé puis à maille carrée ou rectangulaire. Dans ce premier temps, l'isolement de l'ani­mal a été respecté en ce sens que les cages restaient individuelles et fermées de tous cô­tés ; cela avait deux avantages : la suppres­sion des courants d'air et la tranquillité de l'animal protégé des sources de dérange­ment du voisinage et des autres animaux. Il ne faut pas oublier que le lapin est un animal vivant souvent en terrier dont il sort, de pré­férence le soir, la nuit ou à l'aube, pour s'ébattre et se nourrir.

    Le plus grand défaut de l'élevage vraiment industriel qui s'est développé par la suite est sans doute d'avoir conçu des cages grilla­gées sur toutes leurs faces où l'animal est en permanence soumis à la fois aux cou­rants d'air et aux causes d'inquiétude prove­nant du voisinage, sans avoir un refuge pou­vant se substituer au terrier ancestral.

    Ces défauts ont cependant eu un avan­tage : en mettant le lapin dans des condi­tions d'habitat anormales, elles ont permis de comprendre que chez cet animal nerveux et inquiet, toute impression d'insécurité avait des répercussions graves et contribuait au déclenchement des diarrhées mortelles (ty­phlite) ; en outre, le moindre déplacement d'air était cause de coryza simple, pouvant ouvrir la porte à des formes plus graves.

    Autrement dit, pour éviter un problème connu - la coccidiose - on a conçu des mé­thodes et un matériel qui en ont créé ou ag­gravé deux autres. Ce genre de phéno­mène n'est pas rare. Etait-ce inévitable et quelles sont les raisons qui ont amené ces méthodes d'élevage ? Essayons de le com­prendre.

     

    LES RAISONS D'UNE EVOLUTION

    Le lapin se vendait cher par rapport à une production comme celle du poulet. Il était inévitable que sa production industrielle soit envisagée.

    Pour cela, il fallait réduire la main d'oeu­vre, donc simplifier l'alimentation, le net­toyage et la surveillance. Pour obtenir une production régulière, il fallait, en hiver, assu­rer une température assez constante d'au­tant qu'avec les cages métalliques ouvertes sur toutes les faces, un élevage extérieur ou simplement sans abri, n'est pas possible. Donc nécessité de locaux spéciaux, dont le coût s'ajoute à celui des cages.

    Vouloir loger le maximum de sujets sur une surface couverte donnée était donc un objectif inévitable qui a souvent été la cause d'abus. En effet, si le logement de la lapine reproductrice bénéficie d'une surface qui est, en général, au moins le double de celle dont elle dispose dans les clapiers en ciment traditionnels, les cages d'engraissement sont trop souvent proposées pour un nom­bre excessif d'animaux : il ne faudrait pas dépasser 14 ou 15 au mètre carré alors que de nombreux constructeurs proposent d'en mettre 20 ; cela fait apparaître une meilleure rentabilité d'un matériel coûteux, mais con­duit à des déboires.

    L'autre raison du surpeuplement est le rendement alimentaire : plus l'animal a d'es­pace plus il se donne de mouvement ; or mouvement veut dire dépense d'énergie donc consommation supplémentaire d'ali­ment qui ne servira pas à produire de la viande ! Un juste milieu doit être trouvé.

     

    LE POINT DE VUE DU PETIT ELEVEUR

    Il est évident que ces préoccupations de l'éleveur industriel et de ses fournisseurs de matériel et d'aliment ne sont pas celles du petit éleveur qui n'a qu'un  effectif réduit pour une production familiale ou fermière.

    La santé des animaux et le nombre de su­jets produits par lapine lui importe plus que le coût de ces sujets, du fait que le matériel est souvent construit sur place, que la main d'oeuvre n'est pas salariée, et enfin que les locaux utilisés, en cas d’élevage intérieur, sont des locaux existant et inutilisés.

    Cet éleveur doit-il pour autant négliger toute idée d'amélioration de ses méthodes et de son matériel et doit-il en rester aux cages faites de vieilles caisses récupérées et empilées tant bien que mal dans un coin de la basse-cour ?  Doit-il se tourner vers le clapier préfabriqué en ciment formé de ca­ses exiguës superposées sur deux ou trois étages ? Il peut sans doute faire mieux.

     

    REPONDRE AUX BESOINS DE L'ESPECE ET DE L'HYGIENE

    Le lapin a besoin avant tout de tranquillité donc d'un pseudo-terrier qui doit être son refuge en cas de frayeur ou d'inquiétude. Un modèle de cage comportant une case fermée munie d'une seule ouverture de pas­sage, bien isolée thermiquement si l'élevage est sous simple abri est donc l'élément es­sentiel. La lapine y fera son nid et s'y repo­sera. Une ouverture arrière, assez grande, est prévue pour assurer la surveillance et le nettoyage. Une trappe permet de fermer le "terrier" soit pour en interdire l'entrée à la lapine pendant le nettoyage ou le contrôle des nids et des jeunes, soit au contraire pour l’y enfermer en vue de la saisir pour les soins ou pour les accouplements. Ce « ter­rier» sera en communication avec un espace plus important ou aire d'activité où la lapine et sa nichée viendront s'ébattre, manger et boire. Le sol grillagé est nécessaire à l'hy­giène, même dans le "terrier" mais dans ce dernier il sera garni de paille. Le lapin est un animal propre (comme la plupart des ani­maux) et sauf exception jamais il ne dépose­ra des crottes ni urinera dans le terrier ou boîte à nid.

     

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    LA COCCIDIOSE DU PIGEON

    Une maladie moins grave qu’on le croit généralement

    L'importance de la coccidiose a été bien exagérée chez le pigeon, et cela semble ré­sulter, comme pour beaucoup de volailles et d’oiseaux, de l'importance que cette maladie a chez le poulet qui semble être considéré, bien à tort, comme la référence dès qu'il s'agit de maladie des oiseaux. La coccidiose du pigeon n'est pas très fréquente (bien moins que la trichomonose), et si elle peut causer des pertes chez les jeunes, dans certains cas, on ne peut pas la considérer comme une maladie importante. De plus, il est pos­sible maintenant de la traiter facilement et très efficacement.

     

    AGENT CAUSAL

    Eimeria Labbeana (encore nommée E. Pfeifferi) protozoaire ayant le même cycle évolutif que toutes les Eimeria. La forme re­jetée dans le milieu extérieur ou ookyste est presque sphérique (20 x 18 microns). Après quelques jours à la chaleur et à l'humidité, il se forme 4 sporocystes contenant chacun 2 sporozoïtes. Sous cette forme, l'ookyste est infestant ; ingéré par un pigeon il s'ouvre et libère les 8 sporozoïtes qui envahissent des cellules de l'intestin, se multiplient, vont en­vahir d'autres cellules, et après un certain nombre de ces multiplications, donnent des formes sexuées mâles et femelles, avec fé­condation qui aboutit à la production de l'oo­kyste. D'autres espèces ont été signalées chez la colombe et des pigeons sauvages de divers pays. Les coccidies sont étroite­ment spécifiques d'une espèce, et le pigeon ne peut ni contaminer d'autres oiseaux, ni être contaminé par eux.

     

    SYMPTOMES

    En général, la maladie ne s'observe que chez le pigeonneau. L'évolution est rapide, avec diarrhée, et la mortalité peut atteindre 30 à 50 % des jeunes. Il n'y a aucun symp­tôme précis, ni diarrhée hémorragique qui est propre au poussin. Le pigeon adulte peut être atteint de coccidiose, mais l'évolution est alors plus lente. Les jeunes peuvent être affectés surtout entre 3 et 10 semaines.

     

    LESIONS

    Elles ne sont pas plus caractéristiques que les symptômes, et une congestion plus ou moins marquée de l'intestin est, en général, la seule lésion visible qui est loin d'être ca­ractéristique.

     

    DIAGNOSTIC

    Seul l'examen microscopique du contenu intestinal, du raclage de la muqueuse, ou éventuellement des fientes, permet de faire le diagnostic en découvrant les ookystes en grand nombre. Comme nous l'avons vu, les symptômes (diarrhée, amaigrissement) ne sont pas caractéristiques et peuvent aussi bien être dus aux vers intestinaux, notam­ment.

     

    EPIDEMIOLOGIE

    Les ookystes sont extrêmement résistants dans le sol, et restent infestants environ un an. Ils sont également résistants à tous les antiseptiques courants, et le nettoyage im­porte donc plus que la désinfection.

    Les chances de contamination des jeunes au nid, tant qu'ils sont alimentés par les pa­rents, sont donc faibles et c'est surtout quand ils sont en contact avec un sol contaminé que la contamination peut devenir importante. Ainsi que nous l'avons déjà dit, la coccidiose du pigeon est propre à cet oiseau et autres colombidés, et il n'y a absolument aucune possibilité de contamination venant des vo­lailles, et à plus forte raison du lapin.

    La coccidiose produit une immunité, et si les contaminations des jeunes sont faibles et répétées, l'immunité peut être acquise sans qu'il y ait eu de maladie. Cette immunité est cependant. assez brève, mais est entretenue par la présence de coccidies en petit nom­bre, que le sujet immunisé tolère sans trou­bles. C'est pratiquement le cas de tous les oiseaux, et l'absence de coccidiose, dans un pigeonnier, signifie que la coccidiose est la­tente à un niveau très faible qui immunise les jeunes, et non que l'élevage est absolu­ment indemne ; l'absence totale de coccidiose est cependant possible, mais n'est pas favo­rable, car de tels sujets, même les adultes, sans immunité, feront une coccidiose grave s'ils subissent un jour une contamination bru­tale et importante.

    L'expérience démontre que lorsque le nombre d'ookystes est inférieur à 3000 par gramme de fiente, aucun traitement n'est nécessaire. Entre 3000 et 20000 ookystes par gramme de fiente, il faut craindre un cer­tain délabrement intestinal avec pour consé­quence principale une mauvaise assimilation des éléments nutritifs. Si le nombre d'ookys­tes est supérieur à 20000 par gramme de fiente, la maladie risque fort de se déclarer, notamment chez les jeunes sujets non en­core immunisés.

     

    TRAITEMENT

    Le traitement de la coccidiose a longtemps été considéré comme difficile et incertain. Depuis 1946, la solution du problème a été apportee par des sulfamides spéciaux agis­sant sur ces parasites. La sulfamérazine est parfaitement efficace à la dose de 2 grammes par litre d'eau (sous forme soluble, bien entendu) pendant 2 à 3 jours ; arrêt de 3 jours et reprise du traite­ment pendant 2 jours.

    Le sulfadimérazine (ou sulfamézathine) doit être écarté, car très amer, il entraîne sou­vent le refus de l'eau de boisson. Les pro­blèmes de l'amertume et d'une toxicité éven­tuelle qui ont été reprochés à ces sulfamides sont maintenant résolus avec un  sulfamide plus récent, le sulfadiméthoxine qui s'emploie à raison de 0,25 g. par litre d'eau, et à cette dose, n'a ni goût, ni toxicité. Le traitement doit durer 5 à 6 jours, et peut être repris après 3 à 4 jours d'arrêt.

     

    PROPHYLAXIE

    Elle repose sur la propreté ; il faut, en ou­tre, éviter l'humidité favorable à la sporula­lion des ookystes, donc à la contamination des oiseaux. Les désinfectants sont illusoi­res, et le but à rechercher est de réduire l'importance de l'infestation plutôt que de dé­truire totalement les coccidies, ce qui est im­possible.

     

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    ELEMENTS FONDAMENTAUX POUR

    L’ELEVAGE DES POUSSINS

    Des poussins de bonne qualité, une ali­mentation correcte, une gestion de l'élevage saine, un contrôle sanitaire rigoureux, sont indispensables pour élever des sujets de qualité en claustration. L'époque est loin où les aviculteurs croyaient néces­saires d'élever leurs poulettes sur parcours libres. La tendance moderne est nettement en faveur de l'élevage en claustration. Voici pourquoi:

    - Les sujets peuvent être surveillés plus attentivement et plus facilement.

    - Il y a économie de travail, donc de main­-d'oeuvre.

    - On a besoin de bien moins de terrain.

    - On peut élever des volailles, avec suc­cès, à n'importe quelle époque de l'année.

    - Les rapaces (et autres nuisibles) ne créent plus de difficulté.

    Etant donné les connaissances actuelles en ce qui concerne la nutrition, il n'est plus nécessaire de dépendre de parcours libres pour nourrir des oiseaux. Le nutritionniste avi­cole charge ses formules alimentaires d'élé­ments nutritifs que seuls les parcours libres et herbeux pouvaient nous fournir autrefois. Il n'est même plus besoin de soleil.

    Il y a pourtant un élément que les animaux sur parcours libres reçoivent en abondance, et qui manque aux oiseaux élevés en claus­tration, c'est l'air frais. En raison du pro­blème aigu que pose aujourd'hui la C.R.D., ou maladie chronique des voies respiratoi­res, l'air frais est tout à fait essentiel. On sait que les oiseaux élevés sur parcours libre étaient bien plus indemnes d’affections respiratoires que ceux élevés en claustration. La très nette différence d'élevage pro­vient de ce que les volailles sur parcours libre reçoivent abondamment de l'air frais alors que ceux tenus en claustration en sont plus ou moins privés.

     

             FACTEURS-CLEFS A CONSIDERER

     

    Quelle que soit la méthode que vous au­rez à employer, il y a certains points fonda­mentaux qu'il vous faudra prendre en considération. Ce sont les suivants :

    - Choisissez des poussins possédant tou­tes les qualités en vue d’obtenir une performance maxima, ce qui comprend la vigueur et la viabilité aussi bien que les capacités de pro­duction.

    - Améliorez constamment leurs conditions sanitaires.

    - Fournissez à vos sujets une tempéra­ture contrôlée.

    - Procurez-leur un très large espace vi­tal, c'est-à-dire tous leurs aises sous l'éle­veuse, de l'espace au sol, des facilités aux mangeoires et aux abreuvoirs.

    - Entretenez correctement la litière.

    - Aérez intelligemment.

    - N'utilisez l'éclairage artificiel que si c'est nécessaire.

    - Distribuez une alimentation bien équili­brée et tenez-vous en à un programme d'alimentation «sensé».

    - Vaccinez, et utilisez les médicaments avec beaucoup de précautions.

    -  Utilisez rationnellement la main-d'oeuvre.

    S'il est vrai que l'on peut utiliser avec suc­cès la litière permanente ou litière montée, cela ne veut pas dire que la vieille litière doive être réemployée pour une seconde bande de poussins. La  litière ancienne risque fort de renfermer des coccidies, des oeufs de vers et autres germes nocifs, susceptibles de provoquer des maladies redoutables.

     

    CONSEILS D'HYGIENE

     

    - Nettoyez, brossez et désinfectez la pous­sinière, bien avant l'arrivée des poussins.

    - Nettoyez les abreuvoirs au moins une fois par jour.

    - Ne pas élever ensemble des oiseaux qui proviennent d'élevages différents: le faire provoquerait des troubles d’origine sanitaire.

    En général, la température de démarrage devrait être de 35 degrés dans la zone chauffée, à 3 centimètres au-dessus de la li­tière. Réduisez la température de 2 degrés par semaine, jusqu'à la sixième semaine, c'est-à-dire au moment où l'on arrête complètement le chauffage.

     

    LE "SENS AVICOLE"

     

    Un «bon sens avicole » est nécessaire pour savoir régler la température du démar­rage et celles de l'élevage des poussins. Observez attentivement vos oiseaux. Un pépiement de contentement des oiseaux, couchés les uns à côté des autres, indique à l'aviculteur que ses sujets sont confortablement installés. Mais des cris plaintifs et aigus, l'entassement des jeunes oiseaux les uns contre les autres, indiquent à l'aviculteur que ses poussins ont froid.

     

    BOIRE A L'AISE

     

    Des expérience ont prouvé que les oiseaux n'aiment pas l'eau plus chaude que la température de la pièce. Cela ne veut pas dire cependant que l'eau, pour les petits poussins, ne doivent pas être réchauffée si nécessaire. Souvenez-vous, aussi, que les poussins doivent disposer de beaucoup d'abreuvoirs. Et surtout, ne laissez jamais un abreuvoir vide. Et faites «grandir» vos abreu­voirs en même temps que vos poussins. At­tention : remplacez tous vos abreuvoirs en­semble lorsque vous en mettez de plus grands ; sans cela, vos poussins iront, sans se lasser, vers les petits qui seront vides, mais auxquels ils seront déja habitués.

     

    MANGER A L'AISE

     

    Comme pour l'espace vital pour boire, que vous leur fournissez en mettant à leur dispisition une bonne longueur d'abreuvoirs, donnez à vos poussins une bonne longueur de man­geoires : cela supprimera l'apparition des «caïds» parmi votre cheptel. Dès lâge de 6 à 12 semaines, les volailles construisent leur «ordre social» à coups de bec. La puissance, l'autorité du bec devient si forte, que les su­jets les plus faibles peuvent être réduits à la famine si les longueurs de mangeoires et d'abreuvoirs ne sont pas adéquates (c’est‑à­-dire ne permettant pas à tous de boire et manger en même temps sans difficulté).

     

    ET L'ECLAIRAGE ?

     

    L’expérience montre que le recours à l'éclairage artificiel ne contribue pas a amé­liorer la croissance des poussins âgés de plus de 4 semaines. En général, l'éclairage artificiel sti­mule les poulettes et les force à com­mencer à pondre trop tôt. Cependant, il a été indiqué que l'usage de l'éclairage artifi­ciel, pour fournir une journée de 14 heures de lumière aux poulettes bien démarrées, à l'automne et au début de l'hiver, diminue l'effet stimulant de l'allongement des jours auquel ces sujets sont soumis au moment de leur développement sexuel.

    En ce qui concerne la nourriture, il sem­ble certain que les oiseaux ne sont pas très capables d'équilibrer leur propre régime alimentaire. S’ils ont accès au libre choix, certains mangeront trop de grains et d'autres trop d’aliment composé, surtout si cette pâtée est donnée sous forme de granulés. La préférence va donc au régime pâtée seule, avec un aliment cal­culé pour effectuer un travail spécifique, seIon que les sujets sont destinés à composer un cheptel pour la chair, ou un troupeau de pondeuses à forte production.

     

    PROGRAMME D'HYGIENE

     

    Presque tous les sujets de remplacement élevés au sol reçoivent une alimentation con­tenant un anti-coccidien, jusqu'à ce qu'ils at­teignent l'âge de 12 à 14 semaines.

     

     

    Poule Langshan allemande

     

     

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