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NOURRISSEZ VOS POULES
POUR AVOIR DES OEUFS
Le système que vous employez importe peu, mais donnez‑leur à manger.
Tout d'abord il est important de dire qu'il n'y a pas de système d'alimentation optimum. Il y a beaucoup de manières d'alimenter et d'exploiter un élevage. Dans certaines conditions un système donnera de meilleurs résultats qu'un autre. Cela ne veut pas dire que ce dernier soit moins bon. Par exemple, le système d'alimentation avec la pâtée seule (ou granulés) a bien des chances de réussir entre les mains d'un éleveur inexpérimenté mieux qu'un système d'alimentation au grain et à la pâtée (ou granulés). Il faut donc le recommander. Toutefois, dans les mains d'éleveurs expérimentés les deux systèmes donnent des résultats également satisfaisants. Tout système d'alimentation qui fournit une quantité suffisante des principes nécessaires, doit donner de bons résultats du point de vue de la nutrition. Il est donc beaucoup plus important de fournir aux volailles la quantité convenable des principes nutritifs indispensables que de suivre un système donné. La consommation journalière d'un maximum de nourriture est l'objectif de base de l'alimentation des pondeuses.
Les systèmes d'alimentation les plus populaires sont de trois types généraux. On les connaît sous le nom de pâtée seule (ou granulés), grain et pâtée (ou granulés), et choix libre. Ce dernier étant le moins connu, précisons à son sujet qu'il permet aux volailles de choisir entre le grain et un aliment complémentaire sous forme de pâtée ou granulés. Dans chaque système le contenu nutritif de la pâtée est nettement différent; ainsi la pâtée utilisée n'est pas interchangeable.
Pour mettre au point ces systèmes d'alimentation, on est parti du fait que les volailles quand on leur en laisse la possibilité, choisissent d'abord le grain dur puis les granulés et en dernier lieu la pâtée. C'est là un point important qu'il ne faut pas perdre de vue car on pourra s'en servir d'une façon définitive pendant certaines périodes où les circonstances sont contraires comme on le verra plus loin.
L'objectif de base du succès dans l'alimentation est la consommation journalière maxima de nourriture. Tout ce que nous faisons dans le domaine de l'alimentation tend vers ce but. Il est donc souhaitable d'avoir un guide de la consommation de la nourriture aux différents stades de la production des oeufs. Avec des types anciens de nourriture il en faut davantage ; à un niveau de production moins élevé il peut y avoir une consommation accrue. Cela vient de ce que les poulettes prennent du poids. On peut observer également que la consommation de la nourriture est plus élevée pendant l'hiver que pendant l'été. Ceci est lié au besoin de nourriture pour la production de la chaleur animale.
La quantité de nourriture nécessaire varie aussi avec la taille des volailles. En général, il vaut mieux donner un peu plus de grain pendant les mois froids que pendant les mois plus chauds. Le grain est l'aliment qui produit l'énergie et la chaleur et aide à maintenir la graisse et la chair en bon état. En dehors de ces deux considérations générales la quantité de matières grasses absorbées n'a d'importance qu'en ce qu'elle amène au niveau désirable la consommation journalière de nourriture. C'est là le point où l'on ne comprend pas bien la mise à exécution de ce type de programme. En d'autres termes, le système n'exige pas une quantité donnée de grain et de pâtée par jour. Il tend plutôt à maintenir une consommation convenable de pâtée (ou de granulés), puis à leur ajouter le grain afin d’assurer une consommation totale de nourriture qui soit suffisante. Ce programme offre une certaine souplesse et il réussit parce que les volailles consomment le grain de préférence à la pâtée.
Les poulettes élevées et soignées convenablement se mettent à produire et arrivent rapidement au maximum de leur production. En même temps, leur consommation de nourriture s'accroît sans cesse. Cette période de la production est relativement facile et on peut y arriver en général en n'appliquant que les principes de base du programme d'alimentation. Mais à partir de ce moment l'éleveur doit être sur ses gardes. Il doit noter avec soin la consommation totale de nourriture et celle de chaque composante de la ration alimentaire. Il faut noter aussi la condition physique des poulettes.
Seul un bon état physique permet un taux élevé de production. C'est cette bonne condition physique qu'il faut essayer de maintenir pour obtenir un équilibre positif tout au long de l'année. A ce point culminant de la période de production il faut mettre sur pied un moyen de déterminer la consommation journalière totale de la nourriture. Cela veut dire en général peser ou mesurer avec soin la nourriture placée dans les mangeoires. Cela veut dire aussi connaître exactement la quantité qui reste dans les mangeoires quand on les réapprovisionne dans le cas où vous n'appliquez pas le programme du « nettoyage des mangeoires ».
Une chute de la consommation même faible, laisse prévoir une baisse de la production cinq ou sept jours plus tard. Par conséquent vous avez une semaine devant vous pour essayer de maintenir la consommation de nourriture et empêcher une diminution de la production. Trop souvent on ne constate que la baisse de ponte, mais non celle de la consommation. Cependant lorsque la production est tombée, il est difficile de la faire remonter. Quand se poursuit une chute de la ponte, c'est le moment de vérifier avec soin tout le programme d'exploitation d'alimentation. Si à la suite de cet examen minutieux vous pouvez éliminer tous les facteurs de maladie ou d'administration, il est probable qu'il faut accroître la consommation de la nourriture.
Puisque ce sont la pâtée et les granulés qui contiennent le plus d'éléments nutritifs nécessaires à la production des oeufs, ce sont là les aliments avec lesquels vous devez travailler. De plus fréquentes distributions de pâtée fraîche, la pâtée remuée dans les mangeoires, un filet d'eau répandu sur la pâtée et davantage de granulés, tout cela tend à favoriser la consommation de la nourriture. Si le redressement de la situation ne se produit pas en sept à dix jours il y a tout à parier qu'il faudra se contenter d'un rythme ralenti de la production.
LA TEMPERATURE JOUE SON ROLE
Pendant les périodes de changement soudain et grave du temps en hiver ou en été, on peut généralement s’attendre à une baisse de la production. C'est le résultat d'une consommation totale de nourriture mal équilibrée. Si l'on peut maintenir la consommation pendant trois au quatre jours, les volailles se réadaptent d’elles‑mêmes aux circonstances et maintiennent leur production. Pendant cette courte période, toute la nourriture qu'elles voudront prendre peut leur être distribuée en n'importe quelle quantité. Il s'agit presque uniquement de leur offrir une consommation totale convenable de nourriture bien choisie.
Il est bon de se servir d'abord de pâtée, de granulés, de pâtée humide et de tout ce qui constitue le régime, mais s'il est nécessaire d'alimenter énergiquement avec du grain entier pour maintenir la consommation totale de nourriture, il faut en distribuer. Dans les périodes trés chaudes il est utile d'augmenter l'espace dont dispose chaque volaille pour se désaltérer. Il convient de faciliter cette opération en plaçant plusieurs abreuvoirs dans chaque poulailler.
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PRECAUTIONS A PRENDRE
POUR LA MUE DE FIN D’ETE
Normalement, il ne doit plus y avoir d'oiseaux en reproduction vers la fin Juillet, ou au plus tard les premiers jours d'Août. Les raisons ont été rappelées plusieurs fois: ne pas trop fatiguer les reproducteurs et éviter surtout que le début de la mue du plumage surprenne les oiseaux pendant que le sevrage des petits est en cours ou, pis encore, pendant la phase d'incubation.
Au cours de l'année deux mues se vénfient, Une mue partielle, à peine visible, se produit au mois de mars, au début du printemps : quelques plumes sont changées, mais les rémiges et les rectrices ne se renouvellent pas.
La mue réelle survient vers la fin de l'été entre août et les premiers jours de septembre, en anticipant parfois à la fin de juillet. Par conséquent, au mois de juillet il faut se préparer à la mue du plumage de ses oiseaux.
La mue est une période critique dans la vie des oiseaux, mais il ne faut pas en exagérer les dangers. Un oiseau sain, bien nourri et bien logé, n'aura pas de difficulté à la surpasser.
L'éleveur ne doit se soucier que de donner à ses oiseaux une nourriture convenable, de les protéger contre les courants d'air et contre l'humidité et enfin d'empêcher, ce qu'on a déjà rappelé au commencement, que les oiseaux ne se trouvent encore engagés dans la reproduction.
CANARIS ‑ La durée de la mue change selon les races et aussi d'un sujet à l'autre‑, de règle elle dure un à deux mois. Pendant cette période les canaris sont assez paresseux et souvent somnolents, particulièrement pendant les heures chaudes. Les mâles ne chantent plus,
En plus du mélange ordinaire, il faut administrer des fruits et des verdures, biscuits à l'oeuf, compléments minéraux vitaminés, aminés, etc.
Le bain doit être permis, mais en y prêtant la plus grande attention pour que les oiseaux encore mouillés ne se trouvent pas exposés à des mouvements d'air (précaution nécessaire, d'ailleurs, même pendant toutes les périodes de l'année).
La température ambiante ne doit pas trop baisser pour éviter le risque d'un arrêt du processus de la mue ; on doit tâcher, le plus possible, de ne pas laisser descendre la température au‑dessous de 18 à 20 degrés. Si les canaris sont gardés à la maison, cela sera très facile, sans besoin d'adopter aucun procédé particulier, excepté celui de fermer, ou former à demi, les fenêtres pendant les heures de la nuit.
Pour des sujets logés dans des volières à l'air libre, il sera utile surtout si celles‑ci présentent plus d'un côté en filet métallique, de pourvoir à les couvrir au moyen de plastique transparent ou d'autre matériau répondant au but recherché. Les oiseaux n'entrent pas en mue tous en même temps ; d'ordinaire les adultes commencent la mue des plumes après les jeunes et parmi ceux‑ci les premiers issus précèdent ceux de la dernière couvée.
INDIGENES ‑ Les précautions pour les Canaris ne sont pas non plus superflues pour les Indigènes. Moins nécessaire est la précaution relative à la température‑ambiante qui ne doit pas, de toute façon, descendre au dessous de 15 degrés.
Les sujets venant d'être capturés ou redoutant encore la présence de l'homme, doivent être dérangés le moins possible et il est très convenable de leur fournir un petit coin vert où ils puissent se cacher.
Aux espèces non exclusivement granivores, il convient de donner quelques aliments pour insectivores ( oeufs de fourmi ) pâtée pour insectivores, lard, etc. Aux espèces insectivores, outre la pâtée ordinaire qui leur convient, on doit chaque jour donner des proies vivantes.
EXOTIQUES ‑ Pour les Exotiques aussi, les précautions sont identiques à celles indiquées pour les canaris.Pour les espèces les plus délicates il faut prêter une attention particulière à maintenir la température au‑dessus de 20 degrés.
ONDULEES ‑ La Perruche Ondulée, différemment des autres oiseaux de cage, ne change pas de plumage à périodes fixes. Les sujets sauvages comme ceux nés en captivité perdent et reprennent un certain nombre de plumes dans des intervalles de temps plus ou moins longs et variant beaucoup d’un spécimen à l'autre, sans jamais subir une mue complète.
Il peut se faire que quelques oiseaux aient de la peine à porter à terme la mue des plumes et qu'ils restent rabougris dans un coin de la cage.
Si l'on a adopté tous les procédés dont on a parlé, il ne reste qu' à aider la bestiole en lui donnant un composé vitaminé.
L'administration de la préparation vitaminée est toujours utile pendant la période de la mue, même aux sujets sains de n'importe quelle espèce.
La mue intéresse non seulement le plumage, mais aussi les écailles cornées qui revêtent les pattes. Particulièrement chez les sujets âgés, on peut vérifier que les vieilles écailles ne tombent pas toutes seules, mais qu'elles restent adhérentes au membre, en recouvrant ainsi les nouvelles écailles qui se sont formées au‑dessous. En pareil cas, on doit enduire les pattes avec une pommade amollissante. Après quelques jours de traitement, les vieilles écailles seront amollies et l'on pourra facilement les enlever à l'aide d'une pincette.
Pour conclure, nous rappelons que les oiseaux ayant souffert à cause d'une mue difficile et prolongée, ne font que rarement de bons reproducteurs pendant la saison suivante ; c'est donc une bonne règle que de repérer ces sujets pour leur éviter l'effort de reproduction l'année suivante, ou pour les accoupler seulement en fin de saison.
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CONSTRUCTION ET AMENAGEMENT
DE LA VOLIERE DES FAISANS
Presque toutes les espèces de gallinacés, à plumage souvent chatoyant, peuvent être tenues en volière, et la plupart y couvent.
Certaines espèces, telles les Hokis, les Faisans de Lady Amherst, les Faisans argentés et les Faisans dorés peuvent vivre en complète liberté, dans les parcs et jardins spacieux, mais y sont aussi exposés aux dangers, qui peuvent être évités dans les volières couvertes.
Une volière pour faisans comprend en premier lieu une cabane faite de bois, de panneaux pressés, de différents matériaux ou de briques. Pour 2 à 6 oiseaux, les dimensions doivent être : 1,5 m / 2,5 m de profondeur, 3 à 4 m de largeur et 2 m de hauteur. Les espèces de plus grande taille exigent davantage d'espace. Une large porte et de grandes fenêtres garnies de grillage, afin d'éviter les fractures lors d'un éventuel envol des oiseaux, assureront la lumière nécessaire. Les fenêtres donneront, de préférence, sur le sud, le sud‑est ou le sud‑ouest. Pour les espèces aguerries, on peut se passer complètement de la porte menant à la volière extérieure.
L'air et la lumière, la sécheresse et la propreté sont les facteurs indispensables du succès de l'élevage des faisans. Certaines espèces d'Éperonniers et de Faisans Prélat exigent, par froid rigoureux, un chauffage artificiel, car ils doivent être tenus absolument à l'abri du gel.
La volière intérieure sera chauffée à l'aide d'un radiateur électrique, d'une lampe chauffante ou d'éléments calorifiques analogues.
Les perchoirs, de 3 à 5 cm d'épaisseur, seront fixés à une hauteur de 1,2 m à 2 m et cela de façon que, même les faisans aux queues les plus longues ne puissent, en se retournant, endommager ce splendide ornement contre le grillage ou le bois. Le toit de la volière intérieure sera fait de bois recouvert de carton bitumé ou de panneaux étanches. Le plancher sera en ciment ou carrelé ; tout l'intérieur sera chaque année blanchi à la chaux.
Il est recommandé de diviser, autant que possible, la volière intérieure en deux parties, afin de pouvoir séparer les deux sexes, ce qui est bien des fois nécessaire, lorsque les individus se tolèrent mal ou manifestent un tempérament excessif. Les grandes volières sont construites en une rangée, les unes contre les autres, les portes grillagées constituant la communication intérieure. Les sections sont, à leur tour, séparées par un grillage.
Pour les espèces tropicales frileuses, il est recommandé d'adjoindre à la volière intérieure une véranda de verre où les oiseaux peuvent accéder directement au lieu de rester dans la volière extérieure.
Les murs extérieurs seront passés au carbonyle et régulièrement entretenus afin que les intempéries aient le moins possible de prise sur le bois.
La volière extérieure doit avoir environ 20 m2 de superficie ; elle sera de préférence plus longue que large (2 x 10 m ou 4 x 5 m).
Plus la volière extérieure sera grande, meilleurs seront les résultats !
A l'état sauvage, la plupart des faisans vivent sur un territoire assez vaste pour leur permettre de se procurer aisément leur nourriture naturelle, composée de baies, d'insectes, de graines, de bourgeons, d'herbes et de fruits, ce dont on doit, autant que possible, tenir compte en captivité.
La hauteur de la volière extérieure doit être autant que faire se peut, égale à celle de la volière intérieure pour éviter que les oiseaux, en pénétrant dans la volière intérieure, ne se heurtent au grillage. Un grillage solide sera tendu sur tous les côtés de la volière extérieure, tandis que le grillage du toit sera un peu lâche, afin qu'à l'envol, il se soulève avec l'oiseau et ne puisse occasionner des blessures à la tête.
Les piliers de la volière extérieure seront en fer, en béton ou en bois ; ils seront peints ou passés au carbonyle, afin de les préserver des intempéries. Un encadrement de béton, enfoncé à 50 cm de profondeur dans la terre constitue la meilleure protection de là volière contre les rats et la vermine.
Si la terre est argileuse ou tourbeuse, le sol de la volière extérieure sera d'abord enlevé jusqu'à environ 50 cm de profondeur et recouvert de pierres et de cailloux. Là dessus viendra une couche de 50 cm de sable de rivière qu'on renouvellera partiellement 1 à 2 fois par an. Un sol ainsi drainé reste en bon état des années durant.
Quelques perchoirs peuvent être placés dans la volière extérieure à une hauteur de 1,20 m à 1,50 m et plus haut encore pour les espèces à longues queues.
Les grillages mitoyens entre deux volières extérieures seront pourvus de cadres de bois de 60 cm à 1 m de hauteur, en vue de prévenir les querelles entre voisins.
Enfin, un petit toit en saillie, un auvent au dessus de la volière intérieure est très indiqué ; toutes les espèces, aussi bien celles provenant des régions froides des hautes montagnes que celles originaires des forêts tropicales peuvent y trouver un abri contre les averses trop violentes, l'insolation trop intense ou le vent trop rude.
On construira la volière extérieure du côté sud de la volière intérieure pour l'abriter, autant que possible, des courants d'air et du vent froid.
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L’INFECONDITE CHEZ LES LAPINS
Causes et remèdes
C'est un problème particulièrement ressenti des éleveurs après le printemps. Durant cette saison, les femelles sont généralement accouplées sans difficultés particulières et les résultats des diagnostics de gestation, démontrent que plus de 90% des lapines couvertes sont gravides. Le nombre de sujets nés durant cette période est plutôt élevé.
A partir de l'été et jusqu'à la fin de l'automne, au contraire, de nombreux élevages rencontrent dans la pratique de graves inconvénients : les femelles se laissent couvrir avec beaucoup de difficultés et le diagnostic de gestation indique que le pourcentage de femelles gravides peut descendre en dessous de 60%.
Les raisons en sont nombreuses et pas toujours bien claires. On doit immédiatement avancer que si les lapines ne sont pas en bon état de santé ou que si elles sont infestées de parasites, la fertilité est basse.
Il est de surcroît bien connu de tous les éleveurs que lorsque les femelles engraissent excessivement, il devient très difficile, sinon impossible de réussir à les accoupler. Il faut également disposer de sujets bien sélectionnés. La température ambiante exerce aussi une influence notable sur les refus à l'accouplement, ainsi que sur la fertilité.
Pendant la période estivale, particulièrement lorsque la température ambiante dépasse les 30 degrés, l'infécondité augmente dans des proportions très sérieuses. Ce sont surtout les mâles qui en sont responsables, leur production de sperme semblant se réduire. En pouvant agir sur la ventilation et renouveler l'air en maintenant la température vers les 18‑20 degrés, le problème se réduit d'une manière importante. Au cours de cette période il est préférable de procéder aux accouplements tôt le matin.
Les températures excessivement basses peuvent être également l'origine d'une faible fécondité .A partir des mois d'août et de septembre, un autre facteur vient s'ajouter à ceux qui sont responsables d'une baisse de fécondité, il s’agit de la diminution de la durée journalière de l'éclairement. On peut émettre la suggestion que les lapins domestiqués depuis peu de temps se rendent compte qu'ils se rapprochent de la période hivernale défavorable et réagissent en entrant dans une phase de repos. Le motif physiologique qui est à la base de ce phénomène est analogue à celui déjà observé chez la pondeuse et pour laquelle l'adoption d'un programme d'éclairement s'est révélé nécessaire.
La lumière influence la partie du système nerveux dont la fonction est de régler la production des hormones responsables de l'activité ovarienne de la lapine. En pratique il faut assurer constamment aux mères lapines en production 16 heures d'éclairement ce qui représente la durée maximum d'éclairement enregistré au mois de Juin.
A propos de la facilité de l'accouplement et le taux de fertilité, il faut se souvenir de quelques points sur lesquels il convient d’attirer l'attention pour ces mois critiques. Les jeunes lapines, lors de leurs premières expériences acceptent le mâle avec de grandes difficultés. Il faut donc les suivre avec soin, appliquer de bonnes techniques d'accouplement, et toutes précautions relatives à ce sujet.
Il faut également se souvenir que si au cours des premiers jours suivant la mise bas, les femelles acceptent facilement le mâle, par contre le taux d'accouplements féconds est plutôt bas (50%).
En revanche, si le nombre de refus est plus élevé entre les 10 à 15 jours qui suivent la mise bas, le taux de conception est supérieur à 80%.
En conclusion, nous nous souviendrons que le manque de fertilité dû aux causes précédemment mentionnées varie d'une manière très sensible suivant les années, les régions et les types d'élevage. Le respect des principes précédemment mentionnés peut déjà exercer une influence très favorable pour ramener cette infertilité à des limites raisonnables.
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CREATION D’UN ELEVAGE DE PIGEONS
Beaucoup de débutants ont déjà décidé, dans leur esprit, du type d'oiseau qu'ils veulent élever, même avant d'en connaître assez sur les pigeons. Certes, personne ne sait tout sur eux, mais il y a un certain nombre de choses que l'on devrait connaître avant d'élever un seul oiseau. La façon habituelle de procéder est de démarrer tout de suite avec un couple pour la reproduction. La ponte des oeufs et l'élevage des jeunes sont attendus anxieusement, comme si c'était là tout ce qu'il y a d'intéressant chez les pigeons.
Certains débutants désirent vivement apprendre comment les élever, mais en règle générale, ils choisissent la méthode difficile. Certes, c'est la meilleure manière sous bien des rapports car nous nous instruisons mieux par les désillusions. Mais nous ne devons jamais oublier que nous avons des devoirs à remplir envers nos favoris. Ce sont des «animaux muets» qui ne peuvent se plaindre des mauvais traitements et nous ne commençons à nous apercevoir que quelque chose ne va pas que lorsqu'ils donnent des signes non équivoques de souffrance. Mais beaucoup de souffrances de nos oiseaux et de désillusions de nos débutants pourraient être évitées si nous apprenions tout d'abord tout ce que nous pouvons sur les pigeons. L'inconvénient d'apprendre en passant par des difficultés est que nos oiseaux en souffrent aussi, eux qui sont entièrement à la merci de leurs propriétaires.
Il est donc recommandé d'acquérir quelques connaissances sur les pigeons avant d'en acheter un couple. Il y a plusieurs façons de le faire. Dans les localités où il existe un club, quelques‑uns des membres les plus anciens seront certainement trop heureux de prêter aux débutants quelques‑uns de leurs livres sur les pigeons, surtout si ces débutants ont l'intention de s'inscrire au club. Là où il n'y a pas de club, on peut acheter des livres chez le libraire ou les commander, ou les louer à une bibliothèque.
Faites une étude sérieuse au préalable. Si vous aimez assez les pigeons pour en élever, vous devez les aimer assez pour les étudier de façon approfondie. Toute marotte vaut que l’on sy consacre soigneusement et cela ne doit être en aucune façon une corvée. Rien n'est plus attrayant qu'une étude intelligente de votre passe‑temps. Apprenez donc tout ce qui les concerne et n'empruntez pas vos connaissances à des gens qui n’ont pas une expérience suffisante.
Il existe une quantité d'amateurs pratiquants qui ont de grandes compétences, mais quand un novice sollicite d'eux un avis, il est surpris de constater les différences considérables d'opinion entre les éleveurs qui ont réussi. Ils disent souvent les choses d'une façon qui gâte leurs bonnes idées. C'est pourquoi il est recommandé de comparer toujours les avis de vieux amateurs avec ceux d'une autorité en la matière. Quand plusieurs amateurs ne sont pas d'accord avec un livre faisant autorité, mais sont d'accord entre eux, il y a lieu d'étudier attentivement et longtemps le sujet afin de voir qui a raison. N'adoptez pas de conclusions de premier jet, si tentantes et si séduisantes qu'elles puissent paraître. Ce qui vous paraît absolument sûr aujourd'hui devient souvent douteux quand vous avez acquis plus d’expérience. Rien n'est plus difficile que d'apporter une conclusion finale à toute expérience faite avec des créatures vivantes. Le corps vivant est une inconnue, en fait un grand mystère, et les savants n'ont jamais fini d'apprendre et de modifier leurs anciennes idées.
Un conseil pour la construction d'un pigeonnier. Celui-ci doit toujours être construit de telle sorte que la pluie n'y entre pas. Il faut donc vous assurer de la direction des vents dominants. Ils viennent ordinairement de deux directions. Si les pigeons sont souvent mouillés, ils souffriront probablement de diverses maladies et de parasites internes vivant dans les crottes humides si les planchers restent humides.
Le pigeonnier devrait toujours être, naturellement, dans une situation élevée, généralement sous le toit d'un hangar ou d'un local situé là où il ne pourrait gêner en aucune façon les voisins ni modifier l'aspect général de l’environnement. La situation exacte d'un pigeonnier dans une grande ville où les réglementations municipales assurent le cours harmonieux de la vie civile est un point fort délicat. Il faut bien étudier tout cela avant de choisir une place pour votre pigeonnier. Il y a des conditions dans lesquelles un pigeonnier peut devenir une plaie pour le voisinage qui saisit alors tous les prétextes pour empêcher la création d'un élevage.
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