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    LE COMPORTEMENT DU PIGEON REPRODUCTEUR

    Tout le monde sait que les pigeons sont monogames et que, lorsqu'ils s'accouplent, ils oublient rarement leur fidélité. Mais par­fois, il arrive accidentellement qu'un mâle, comme beaucoup de mâles dans l'univers, apporte ses soins à deux femelles. On ra­conte nombre de ces histoires partout où l'on élève ces magnifiques oiseaux si passion­nés,  quelquefois même jusqu'à l'exagération, comme les hommes.

    Le mâle seconde la femelle durant la pé­riode d'incubation des oeufs. La femelle de­meure sur le nid, d'habitude, de 4 heures de l'après‑midi à 10 heures du matin suivant et le mâle la remplace pendant ses heures d'ab­sence. Mais il ne faut pas trop croire, comme on le soutient, à la fidélité indubitable du mâle qui devient bigame lorsque l'occasion se pré­sente. L'infidélité de la femelle se manifeste lorsque le mâle est trop vieux et sa compa­gne l'abandonne alors pour s'unir à un mari plus actif. Pour cette raison, l'éleveur a tou­jours avantage à accoupler des sujet de même âge.

    Les pigeons sont des animaux très volup­tueux, au point que, lorsqu'il s'en trouve un groupe sans femelle, ils se livrent à des ac­tes contre nature, poussés par d'ardents désirs. Dans ces cas, ils sont particulière­ment agités et maigrissent fortement.

    Pour l'amour, ces oiseaux sont très ex­pressifs dans leurs caresses, qu'ils échan­gent longuement avant d'en venir à l'acte amoureux. Et ils sont plus passionnés dans la manifestation du sentiment qui les anime qu'aucun autre animal.

    Lorsqu'on veut accoupler deux pigeons de provenance différente et éviter les bagarres possibles, avant de les unir, on met ensemble les deux sujets pour quelques jours dans une même cage équipée d’une séparation grillagée afin de leur permettre, chacun dans un compartiment, de mieux se connaître et que s’installe une sympa­thie mutuelle.

    Lorsque les oiseaux des deux sexes sont unis, on re­marque que le premier soin du mâle est de pousser sa compagne vers le nid où elle devra déposer ses oeufs. Le pigeon est ja­loux de sa femelle et désire qu'après la fé­condation elle se retire pour ses devoirs, parce qu'après l'accouplement elle est dans un état de lascivité qui la pousserait à se donner à d'autres mâles si son compagnon l'abandonnait temporairement pour une rai­son quelconque.

    C'est pourquoi le mari, qui connaît bien cette faiblesse et, conscient du péril, prend les devants et la femelle reçoit force coups de bec lorsqu'elle s'obtine à rester loin du nid.

    Durant toute la période de l'incubation, le mâle est vigilant et fait bonne garde pour empêcher un intrus de courtiser sa com­pagne. En ce cas, même si le mâle n'est pas de forte taille pour défendre sa situation de chef de famille, mais plutôt petit, il est pos­sédé d'une audace et d'une force combative qui le distinguent et lui assurent le succès.

    Dès l'éclosion, les deux parents  assurent à leurs petits qui naissent aveugles, toute leur affection en les réchauffant pour qu'ils soient vite secs et qu'ils prennent rapidement des forces. Ils ne se comportent pas comme la plupart des oiseaux en nourrissant leurs jeunes qui ouvrent largement le bec dans l'at­tente de l'aliment distribué tour à tour. Chez les pigeons, au contraire, ce sont les petits qui introduisent leur bec celui des parents pour prendre leur nourriture.

    Pendant la première décade, les pigeon­neaux demeurent le plus possible sous la mère et y sont gardés avec empressement.

    Le maintien de la chaleur leur est indispen­sable car ils viennent au monde revêtus d'un rare duvet qui ne les protège pas du froid ; une bonne chaleur leur est nécessaire pour prendre progressivement, force et vigueur.

    Les habitudes des pigeons, pour les heu­res de relève au nid, rie sont pas changées à la naissance de la progéniture. Quand, à son heure habituelle, la mère quitte le nid pour se restaurer et pourvoir aux nécessités physiologiques, et aussi se reposer, le mâle la remplace jusqu'à son retour au milieu de l'après‑midi. Ce qui n'exclut pas que certai­nes femelles ayant une tendresse plus im­pulsive pour leurs petits, reviennent au nid plut tôt qu'à l'accoutumée.

    Après la première décade, les petits qui ont ouvert graduellement les yeux et les pa­rents sont peu à peu dispensés de la pres­sante fatigue de les réchauffer à leur contact pendant les heures du jour, et limitent leur assistance à la nuit seulement, environ une semaine encore.

    Pendant la première période de 8 à 10 jours, les jeunes reçoivent de leurs parents la becquée consistant en une bouillie jaunâ­tre, séreuse, qui provient d'un gonflement spécial de la muqueuse du jabot, et qui a une grande analogie avec le lait des mammifères. Petit à petit, cette bouillie est rempla­cée par des graines ayant subi un ramollissement dans le jabot. Pour évacuer cette substance semblable au lait, ces oiseaux procèdent à de fortes contrac­tions du jabot, ce qui nécessite de gros efforts provoque une certaine fatigue. C'est pourquoi les pigeons qui nourrissent doivent recevoir une alimentation saine, nutritive et for­tifiante.

    Les jeunes nés au printemps sont, comme dans toutes les espèces, généralement les meilleurs.

    Certains éleveurs ont voulu parfois faire l’échange de jeunes sujets avec d'autres d'une race plus appréciée. Cependant, comme le lait de jabot que les pigeons régurgitent dans le bec de leurs petits n'est pas produit à vo­lonté mais seulement pendant un temps relativement court, il faut, en pareil cas, que la substitu­tion soit faite au bon moment avec des jeu­nes du même âge. Il est préférable de faire couver les oeufs auxquels on attache la plus grande valeur, par d’autres pigeons après avoir procédé à l’échange des oeufs. C'est ainsi que l'on opère avec les races de prix, reconnues comme mauvaises couveuses. En revanche, dans certaines races on trouve des sujets qui montrent beaucoup d’application à s’acquitter parfaitement de leur mission quand on leur confie des œufs.

     

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    ALIMENT COMPLET OU CEREALES ?

    Beaucoup de petits éleveurs, épris d'écologisme ou de soucis gastronomi­ques veulent élever eux‑mêmes les animaux de basse‑cour, pour avoir des poulets et des oeufs "comme autrefois". Pour cela ils ont l’intention de les nourrir uniquement aux céréa­les, estimant que les aliments complets sont des produits de l'industrie qu'ils ne sont pas loin de considérer comme com­plètement chimiques et artificiels.

    Un tel raisonnement est évidemment faux et si, à l'origine, il est dû à la qualité parfois discutable des produits de l'élevage avi­cole "industriel", c'est une grave erreur de tout faire retomber sur l'aliment qui n'y est en général pour rien.

    Nous allons voir ce qui peut expliquer ces défauts de qualité chez les poulets et des oeufs.

     

    L’AUTOSUGGESTION

    En matière de goût, l'auto suggestion joue un rôle très important et maintes expériences scientifiques le prouvent tout comme les innocentes plaisanteries fai­tes à des dégustateurs amateurs... et par­fois professionnels.

    Deux exemples :

    Un commerçant reçoit des poulets, tous de même provenance. Il affiche les uns à un prix bas, les autres à un prix plus élevé ; ce sont ces derniers qui se vendent le plus et la clientèle les trouve excellents, alors que les moins chers font l'objet de criti­ques.

    Un petit éleveur a trouvé un "truc". Il élève des lots de poulets de façon in­dustrielle, dans des bâtiments.... mais il a une prairie où il en lâche quelques uns. Il s'est fait une clientèle qui vient acheter à l'élevage ces poulets élevés sur prairie et qu'elle trouve bien meilleurs, car elle ne sait pas qu'ils n'ont souvent passé que 24 ou 48 heures sur la prairie.

    Ces deux exemples sont assez anciens et constituent des pratiques commerciales repréhensibles, mais ils illustrent bien la subjectivité de nos jugements en matière de goût.

     

    LE POULET

    Les nécessités de la production inten­sive de poulets a conduit à sélectionner des souches pour la chair à croissance rapide (meilleure utilisation des bâtiments) et pour un meilleur rendement (production du kilo de poulet avec le minimum d'ali­ment, l'idéal poursuivi mais non atteint, étant de produire 1 kg de poulet avec 1 kg d'ali­ment). Si, dans de nombreux cas, on a pu critiquer la qualité de ces poulets, ce n'est pas l'alimentation qui est en cause mais leur âge. Les poulets livrés à la consorn­mation ont au plus 10 semaines et souvent moins ; ce sont des animaux jeunes qu'on ne peut comparer à des poulets de 4 ou 5 mois que l'on consommaient autrefois.

    Certains ont accusé les aliments de don­ner mauvais goût au poulet, goût de pois­son en particulier.

    Si l'on admet que ces critiques ne sont pas dues à l'auto suggestion, il faut con­clure qu'il s'agit de poulets alimentés de façon incorrecte. Fut un temps où l’aliment destiné à assu­rer la croissance pouvait contenir en effet des protéines animales. Cependant, 2 à 3 semaines avant l'abattage cet aliment est remplacé par l'ali­ment "finition" contenant avant tout des céréales et autres produits d’origine végétale.



    L'emploi de l'aliment croissance jusqu'à l'abattage, est une erreur souvent commise par les petits éleveurs, mais évi­tée dans les élevages importants.

     

    LES OEUFS

    Les races de poules actuelles sont sé­lectionnées pour une ponte élevée (250 à300 oeufs par an) mais elles ont des be­soins alimentaires précis qu'il faut respec­ter. Si on ne le fait pas, ces poules pon­dront à peine plus que les anciennes pou­les de ferme (100 à 120 oeufs) mais sup­porteront ces privations bien plus difficile­ment et, plus que ces dernières, seront at­teintes de picage, mangeront leurs oeufs etc..

    Les oeufs prennent facilement des odeurs étrangères, mais surtout par la proximité de produits odorants ; on connaît les oeufs qui ont pris un goût pour avoir été mis dans une caisse ayant contenu des oranges, ou l'omelette aux truffes que l'on obtient en mettant les oeufs avec des truf­fes, dans un récipient clos, 24 heures avant de les casser. Par contre, il n'est pas prouvé que l'alimentation joue un rôle no­table dans le goût de l'oeuf bien que cer­tains l'aient noté après consommation ex­cessive de choux, de navet ou d'oignons, ce qui ne risque justement pas d'arriver en élevage industriel. En revanche, on a mon­tré que la présence dans l'oeuf, de divers microbes pouvaient donner des odeurs ou des goûts anormaux de poisson par les colibacilles, de choux par les pseudomonas. Ces bacilles peuvent pro­venir de coquilles sales et là encore ce ris­que est moindre en élevage industriel, les oeufs livrés à la consommation devant être calibrés et propres. On peut d'ailleurs se demander dans quelle mesure les goûts ou les fumets particuliers que certains trou­vent aux oeufs "fermiers" ne s'expliquent pas de cette façon .... quand ce n'est pas une " idée" !

    Reste enfin l'argument économique. On donne souvent aux poules le grain produit sur l'exploitation et qui paraît ne rien coû­ter. C'est évidemment une simple impres­sion, car on pourrait le vendre... Et pour­quoi vendre ces céréales pour acheter un aliment qui coûte bien plus cher ? Tout sim­plement parce que cette différence est lar­gement compensée en oeufs pondus et en accidents divers évités.

     

                      QU'EST CE QU'UN ALIMENT COMPLET ?

    Il ne faut pas être systématiquement con­tre l'aliment complet, ni le considérer comme un produit chimique industriel. A côté des céréales, qui représentent la plus grande part de la formule, les protéines sont apportées par la luzerne et surtout par des tourteaux. Une faible partie en poids est représentée par les minéraux et les vi­tamines et l'anticoccidien. Il n'y a rien dans tout cela qui ne soit naturel (à part l'anticoc­cidien réservé aux poulets).

    De tels aliments sont en réalité plus éco­nomiques que les céréales si l'on ne re­garde pas leur prix au kilo, mais ce qu'il en a coûté pour obtenir un oeuf ou un kilo de poulet. Quant à la qualité de l'oeuf ou du poulet, nous vous avons dit ce que nous en pensions et nous précisons que nous ne sommes pas fabricants d'aliments com­posés et que cet article n'a pas été payé !

    Nous voyons seulement chaque jour, les cas soumis par de petits éleveurs : ponte très insuffisante, poulets qui pèsent 500 g à 3 mois, faiblesse des pattes, paralysies, parasi­tisme, picage.

    Supposez que le pain constitue votre ali­mentation exclusive pendant 6 mois, ou un an. Pensez vous que votre santé serait très bonne ? C'est pourtant un régime de ce genre qui est souvent imposé aux volailles sous des prétextes trompeurs.

     

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    Tisserin à front pointillé

     

    Tisserins à front pointillé.

     

          UNE VOLIERE « PASSE-PARTOUT » POUR LES OISEAUX

    Il sera question dans cet article d'une vo­lière limitée dans ses dimensions, qui peut être réalisée par l'éleveur qui habite en ville, notamment s'il loge à un rez‑de-chaussée et dispose d'un jardin, même s'il est encombré.

    Précisons du reste que les volières de grandes dimensions ne sont généralement pas à recommnder, sauf cas particuliers.  En effet, dans une grande vo­lière à fond naturel, l'oiseau se "perd", même s’il semble très à son aise. Il se "perd" au désavantage de l’éleveur qui, du dehors et de loin, ne peut suivre l'oiseau jour après jour ; de même, il ne peut apprécier, par exemple, les progrès des jeunes ou des pha­ses diverses de la mue chez les adultes, ni suivre le comportement des oiseaux et connaître leurs habitudes.

    Enfin, dans une volière peu spacieuse le proces­sus d'apprivoisement de l'oiseau est plus rapide, ce que l'on ne peut espérer atteindre qu'à travers un contact patient et constant, établi le plus di­rectement possible entre l'oiseau et son éle­veur.

    Nous construirons donc la volière avec éventuellement l'aide d'un bon artisan du lieu ; elle pourra être longue de deux mètres, haute de 85‑90 cm., et large d’environ 60 cm.

    La construction  - entièrement en bois de façon que l’on puisse, s'il le faut, la démonter en 6 parties légères - sera fermée sur l’arrière et sur les deux côtés ; le toit, très débordant en avant pour mieux protéger la volière, sera réalisé avec un matérieau plasti­que transparent de couleur verte. Si l'on veut, on pourra aussi équiper l'une des deux parties latérales d'une fenêtre en plastique pour augmenter la luminosité, quoique cela ne soit pas indispensable, étant donné la largeur du toit. La façade sera en grillage à mailles carrées, du type électrosou­dé, qu’il est conseillé d'étendre même à l'inté­rieur de la volière, contre le fond et sur toute son étendue.

    Par ce procédé on pourra, en un instant, déplacer les perchoirs, appuyés aux deux extrémités, aux grillages parallèles.

    Il faut aussi préciser que le fond, bien qu'il soit doublé de grillage à l'intérieur, sera toujours fermé pour protéger les oiseaux contre les courants d'air et le froid, surtout pendant la nuit.

    Prévoir, sur la facade, deux portes placées assez haut, presqu'à l'extrémité du grillage, et une autre plus large au milieu et en bas, un peu au dessus du bac de sol.

    Les portes pourront être montées sur "res­sort" ou à "glissière": cette dernière, étant plus facile à réaliser par le fabricant de cages, et aussi plus commode pour l'éleveur parce qu'elle lui permet d'appro­cher une cage de la volière, pour transférer des hôtes nouveaux sans les prendre dans la main et éviter aussi les risques qui s'ensui­vent: des fuites assez fréquentes ou encore des dommages provoqués par le battement des ailes sur le grillage.

    Sur le toit, qu'il soit en bois ou en plasti­que, nous devrons pratiquer deux ou trois fentes longues et fines, pour introduire (sans faciliter, pour cela, la pénétration de la pluie ou du vent) autant de séparations en bois contre‑plaqué léger, ces séparations formant des compartiments (à chacun correspondra une porte sur la façade), permettront une capture facile des oiseaux, sans avoir recours à des filets difficiles à manier et parfois très dangereux, à cause des coups qu'on peut, par mégarde, porter aux oiseaux .

    La volière conçue de cette façon aura comme support de base quatre pieds solide­ment appuyés ‑ sinon enfoncés - sur le sol et d'une longueur calculée de telle sorte que les bacs soient placés à la hauteur de la cein­ture de l'éleveur, cela, d'abord par com­modité, et aussi pour  permettre une vue panoramique, de bas en haut, des oiseaux enfermés. En ce qui concerne les mangeoi­res, on pourra facilement choisir entre un certain nombre d'éléments à accrocher çà et là aux mailles du grillage, ou se procurer deux tiroirs longs et étroits en métal qui, sur des coulis­ses spéciales intérieures en bois, glisseront sur les côtés de la volière. Pour les intro­duire, il faut aménager deux petites ouvertu­res dans la façade, correspondant à leur place. L'eau de boisson sera versée dans l'un des deux tiroirs, ou encore mieux, dans un abreuvoir en plastique pour poussins de 1,5 litre, placé sur la fond de la cage, à l'écart des perchoirs, pour l'hygiène.

    A propos de perchoirs, il en faudra six ou sept, arrangés de façon diverse et distants l'un de l'autre, en plus de deux porte‑os de seiche qui seront suspendus sur le deuxième grillage, c'est‑à‑dire celui appartenant au côté fermé de la volière. A ce grillage ‑ cela con­firme son utilité ‑ on accrochera aussi les nids de forme classique, à moins de préférer des nids‑boîtes extérieurs en bois naturel, qu'il faut opportunément mettre en place. Ils sont préférables aux premiers parce qu'ils n'occupent aucun espace à l’intérieur et permettent des inspections sans déranger les oiseaux.

    Laisser seulement au printemps, l’accès à ces nids‑boîtes qui le reste du temps seront fermés par une glissière ordinaire. On peut aménager ces ouvertures sur les côtés et même derrière, si la volière ne s'appuie pas contre un mur, à moins de l'en écarter pendant quel­que temps. La volière que nous construirons aura aussi des bacs, au nombre de trois, plus ou moins profonds : le premier et le troi­sième pourront être remplis de sable, tandis que celui du centre sera divisé en trois. Ce­lui du milieu, large le plus possible, devien­dra une grande baignoire, tandis que les deux latéraux, serviront de trottoir; un orifice aménagé dans le fond du bac et fer­mé avec un simple bouchon de liège, per­mettra la vidange sur le terrain qui absor­bera l’eau sans difficulté. En introduisant ensuite, pendant quel­ques secondes, à travers le grillage de la façade, un tuyau d’arrosage, on peut aisément procéder au rinçage et au remplissage du bac. Inutile de préciser que le sol de la volière, sous des trois bacs, ne sera certainement pas en bois, mais en grillage pour des raisons évidentes de nettoyage.

    Pour terminer restent à appliquer pour la façade, les nécessaires mesures protectri­ces à adopter contre le vent et les pluies obliques dépassant la bordure du toit.

     


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    LA PERDRIX ROUGE

    Sexage et mise en place des reproducteurs

     L'époque des pariades commençant dès le mois de décembre, il semble paradoxal de mettre en présence ces sujets à une date postérieure à cette période. D'ailleurs les essais de groupement et d'accouplement for­cé à des périodes différentes et plus ou moins éloignées ont montré éloquemment par les résultats et en particulier sous le rapport de la bonne entente entre les sujets, que le choix de cette période n'était pas indifférent.

    Ce tri des reproducteurs s'effectue en même temps que le sexage. Nous le prati­quons par l'examen de la papule génitale. Après avoir retourné le cloaque qu'on vide de son contenu en faisant pression sur l'ab­domen grâce à un bon éclairage et tout en s'aidant d'une forte loupe, on met en évi­dence la papule génitale.

    Celle‑ci chez la femelle se présente comme un infundibulum affectant la forme d'une cre­vasse aux lèvres renflées, alors qu'elle ap­paraît chez le mâle comme un plancher sur­élevé ou une plateforme exhaussée et héris­sée de fines et courtes protubérances, tel «Ie plancher d'une rape métallique».

    Avec un peu d'habitude, cette opération, délicate à son début, devient peu à peu d'une grande simplicité, bien que cette méthode comporte encore environ 5 % d'erreurs.

    On peut encore en cas d'incertitude, faire appel à d'autres signes. Ainsi, chez les su­jets d'un an, la présence d'un ergot bien dé­veloppé, quelquefois de deux superposés et distants de un demi‑centimètre environ, chez les sujets de deux ans et plus, placés à la face postéro‑interne des tarses, est, en gé­néral, l'apanage des mâles. Il ne faudra pas, cependant, se fier outre mesure à ce signe distinctif, car on pourra le rencontrer aussi chez certaines femelles plus âgées.

    Divers auteurs, dont le Professeur Lucas, ont remarqué que sur le mâle, la région auri­culaire comporte une touffe horizontale grise aux reflets cuivrés qui s'insère sur la bande noire en deça de sa limite externe, la dépas­sant très légèrement, tandis que chez la fe­melle, cette touffe s'avance de plus d’un centimètre dans l'angle formé par la bande noire horizontale et la portion verticale du collier noirâtre.

    Nous citerons également la méthode de sexage par les plumes dite de Hubbard, mé­thode préconisée par divers auteurs, qui ne nous a pas paru absolument infaillible, dans le cas qui nous occupe et à laquelle il con­viendrait, pour l'adapter à notre exemple, d'apporter quelques modifications.

    Elle consiste à étendre l'aile et découvrir ainsi sa face interne, qui présente, sur toute son étendue, deux rangées de plumes. Sur le plan inférieur de couleur gris clair, appa­raissent les rémiges secondaires couvrant la zone humérale et les rémiges dites primai­res s'étendant le long de l'articulation termi­nale. Sur le plan supérieur, s'étalent les cou­vertures, d'un roux assez prononcé.

    Or, dans de nombreux cas, nous avons observé que chez le mâle, les rémiges se­condaires sont souvent égales, quelquefois plus courtes que les couvertures, alors qu'el­les sont plus longues chez la femelle, tandis que les rémiges primaires paraissaient in­changées de part et d'autre.

    Enfin, un autre caractère différentiel, qui n'est pas absolu lui aussi, résiderait dans la forme qu'affecte le collier noir limitant la zone inférieure de la gorge. Il semble que très sou­vent chez la femelle, ce collier affecte la forme d'une ligne parfaitement circulaire, tandis qu'il s'incurverait progressivement en pointe vers le plastron grivelé chez le mâle rouge.

     

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     L'aspect circulaire du collier de ce sujet laisserait supposer qu'il s'agit d'une femelle.

    Quand on aura ainsi passé en revue tous ces divers caractères il ne sera pas inutile de se familiariser avec l'aspect morphologi­que de l'oiseau vu de dos, à observer le port de l'oiseau, le mâle offrant, en général, une tête plus ronde et plus volumineuse, un corps plus trapu et plus ramassé, la femelle, tou­jours vue de dos, une tête plus fine, plus élancée, la ligne postérieure du cou parais­sant plus svelte et de section plus ovale, alors que plutôt circulaire chez le mâle.

    C'est donc dès le début de décembre que nous réunirons par couple les perdrix ainsi sexées. Nous les installerons déjà dans les parquets de ponte définitifs, bien que la sai­son des amours ne débute qu'au mois de mars. Du reste, on peut observer que les perdrix sauvages s'accou­plent dans la nature en décembre. La pratique de l’accouplement précoce évite bien des bagarres souvent très meurtrières pour les femelles.

    Il y aura lieu, à ce sujet, de surveiller les couples ainsi formés durant plusieurs semai­nes afin de prévenir ces bagarres et pouvoir opérer à temps les changements des parte­naires récalcitrants.

    L'éleveur sera tenu d'observer avec beau­coup d'attention le comportement des géni­teurs durant les premières semaines de la vie conjugale car il interviendra souvent trop tard pour sauver la poule répudiée, des ins­tincts sanguinaires de son barbare partenaire.

    La plupart du temps, il aura repéré de bonne heure les couples récalcitrants et chan­gera la poule de parquet, lui fournissant un autre mâle ou, si elle a été déjà blessée, c'est‑à‑dire le plus souvent scalpée, donc inapte à l'accouplement, il l'installera jusqu'à guérison complète dans des petits parquets de réserve, véritable infirmerie de secours.

    Là, ces poules demeureront dans le calme necessaire à la cicatrisation de leurs plaies que l'on désinfectera soigneusement au mer­curochrome, en attendant qu'elles puissent se prêter à une nouvelle expérience.

    Dès la saison des pariades, l'incompatibili­té d'humeur des couples peut s'exagérer encore davantage, aussi serons‑nous bien aise d'avoir mis en réserve et séparé par sexes un contingent de secours de repro­ducteurs représentant 15 % environ de l'ef­fectif total.

     


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    L’EAU DE BOISSON POUR LES LAPINS

    Longtemps régnait l'opinion que les lapins ne buvaient pas d'eau, et aujourd'hui encore, certains éleveurs prétendent que la boisson est superflue quand la nourriture contient une certaine quantité de liquide. Mais les éleveurs expérimentés sont tous d'avis que le lapin comme tout autre animal exige de l'eau afin que ses organes et ses tissus cellulaires puissent fonctionner normalement. Dans le corps de l'animal, l'eau forme un moyen d'échange permettant l'assimilation des substances organiques et chimiques qu'elle transporte dans les tissus et les cellu­les. Le bon fonctionnement des organes n'est pas possible sans eau. Lorsque le corps perd 15% de l'eau contenue dans ses tissus, l'ani­mal meurt.

     

    LA QUANTITE

    La quantité d'eau nécessaire est variable car certaines femelles reproductrices peuvent absorber plus d'un litre d'eau par jour. C'est souvent la qualité et la nature de la nourriture distribuée qui déterminent la quantité néces­saire. Voici à titre d'indication la quantité d'eau contenue dans quelques aliments : herbe : 75 à 90% ; foin 12 à 17% ; céréales 11 à15 % ; aliments composés 12 à 14 % ; tu­bercules 65 à 90 % betteraves fourragè­res 93%.

                  

    LES FACTEURS FAVORISANT LA CONSOMMATION

    En distribuant aux lapins une herbe jeune, succulente, pleine de sève ou simplement humidifiée par la pluie ou la rosée, il est inutile de les abreuver de la même façon que lors­qu'on nourrit les lapins aux granulés et au foin. Cela se vérifie aisément : les lapins ha­bitués à boire de l'eau en prennent peu si, pendant un certain nombre de jours, on les nourrit uniquement avec une herbe tendre et fraîche.

    Si, au contraire, on leur distribue pendant quelques jours des granulés mais sans leur apporter d'eau, les lapins ne man­gent plus, les augettes restent remplies de granulés. Il suffit alors de distribuer de l'eau pour voir avec quelle avidité ils boivent et avec quelle ardeur ils s'attaquent aux granu­lés après l'absorption de l'eau. On constate de façon évidente, qu'une nourriture sèche comme les granulés entraîne une plus grande con­sommation de liquide puisque ceux-ci contiennent très peu d'humidité.

    Une variation de température a également une influence et il est aisé de comprendre que, tout comme l'homme, le lapin boit da­vantage en été qu'en hiver quand il est ex­posé aux rayons du soleil, que quand il est à l'ombre. Le rôle dévolu au lapin est égale­ment considérable. Ainsi une lapine repro­ductrice allaitant 8 ou 9 jeunes lapereaux nécessite davantage de liquide qu'un lapin à l'engraissement. En outre les variations sont sensibles d'une souche à l'autre et souvent d'un sujet à l'autre. Il est intéressant de re­marquer qu'un lapin qui boit beaucoup d'eau est généralement d'une croissance rapide. En effet, l'eau contribue à une bonne diges­tion des aliments absorbés et sous ce rap­port, l'eau est certainement le "fourrage" le plus économique. L'éleveur a donc intérêt à présenter à ses lapins de l'eau à volonté.

     

    LA QUALITE DE L’EAU

    En la distribuant, il faut naturellement veiller à présenter aux animaux une eau potable, c'est­-à‑dire limpide, inodore, de goût agréable, fraî­che, contenant peu de sels minéraux. Elle doit être dépourvue de déchets organiques et surtout de parasites et de microbes. Une grande propreté des récipients s'avère donc indispensable. Il est préférable d'utiliser des abreuvoirs fabriqués avec une matière assez lourde (porcelaine, ciment) pour que les lapins ne puissent pas les déplacer ou les renverser, et de les disposer de telle façon qu'ils ne les souillent pas avec leurs déjec­tions. C'est pour éviter les risques de conta­mination due à la souillure qu'on a essayé de distribuer l'eau d'une autre façon, par exemple au moyen de la bouteille renver­sée, d'un abreuvoir sabot, d'un appareil goutte à goutte ou d'une installation automa­tique munie de clapets. Dans ce cas, elle est distribuée par des clapets fixés sur une rampe fermée, alimentée soit par un réservoir sous pression, avec réservoir à flotteur intercalé. Le montage des clapets se réalise sur des tuyaux en métal en plastique. Les clapets doivent être perpendiculaires au sol dans les cages grillagées ou à 45 degrés dans les ca­ges en béton et déboucher à une hauteur d'environ 20 cm. La difficulté surgit en hiver où l'eau ne doit pas geler.

    La température idéale varie autour de 15 degrés mais l'eau risque de devenir dange­reuse au moment de la congélation. Il est alors préférable d'ajouter un peu d'eau chaude afin de lui donner une température normale ou de la renouveler fréquemment.

     

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