•  Poule Nagasaki frisee

     

     

    APPRENDRE A CONNAITRE LE POUSSIN

     En particulier au printemps, que ce soit dans l'élevage familial, ou sur la plus vaste échelle de la production profes­sionnelle, les remuantes petites boules jau­nes ou noires  fleurissent en grap­pes comme le mimosa ou les grains de vi­gne vierge.

    Puisque vous avez, ou allez avoir, des bandes à élever, il est indispensable que vous connaissiez bien le poussin, que vous sa­chiez son comportement physiologique et ses besoins afin de le convertir sans à‑coup en poulette robuste et promise à une ponte soutenue, ou en coquelet vigoureux.

    Voici donc, aussi simplifié qu'il se peut et au meilleur possible de son éclairage, un pe­tit « film» documentaire sur la vie du poussin.

    Le germe, qui va devenir le poussin, est une cellule, capable de se diviser et de se multiplier rapidement, née de la rencontre dans l'oviducte d'une cellule femelle et d'une cellule mâle, incapables par elles‑mêmes et séparement de se multiplier. Mais dès leur rencontre et leur fusion, dès leur mariage indissoluble en une cellule unique, celle‑ci est désormais pourvue de vie et détient en puissance toutes les qualités, et les défauts aussi, héréditaires du coq et de la poule dont elle est issue. Dès cet instant, le germe se développe à la chaleur intérieure de la poule jusqu'à ce que l'oeuf qui le contient ait été pondu et se soit refroidi. Il entre alors en sommeil, mais sans rien perdre de sa vitalité tant qu'il n'est pas soumis à une tempéra­ture excessive pour lui.

    Le germe est collé au jaune de l'oeuf qui va le nourrir jusqu'à ce qu'il soit devenu un poussin éclos et même encore un peu après. Dés le début de l'incubation, ce germe est plaqué contre la boule jaune nourricière en trois couches (entoderme mésoderme, ecto­derme). De la première couche sortiront : le coeur, l'appareil digestif, le foie. De celle du milieu : les muscles, le squelette et le réseau sanguin. De la troisième: les organes senso­riels, le système nerveux et l'épiderme.

    Si mon film rédactionnel était un véritable film, avec des premiers plans fortemerit gros­sis, vous verriez que le coeur est le premier organe qui se manifeste dès le début de l'in­cubation et qu'on en perçoit les pulsations. Après 24 heures, la tête prend forme et de la couche du milieu (mésoderme) s'allonge le réseau sanguin. Au 2ème jour vous verriez se former le crâne, le cerveau, l'oeil. Aux 3ème et 4ème les ailes et les pattes se des­sinent tandis que se forment poumons, oesophage, foie, pancréas et organes sexuels. Et dès les 5ème et 6ème jours, au mirage, tous les organes sont en oeuvre et se développent avec un ensemble frappant.

    Mais bientôt, comme le vers à soie s'en­ferme dans son cocon, le poussin s'inclut dans une enveloppe pleine de liquide et con­tenant une vésicule, véritable boîte à ordu­res, où il dépose les déchêts de ses désas­similations. Cette enveloppe empêche la déssiccation des éléments nutritifs. Elle se relie au jaune d'oeuf nourricier par le cordon ombilical. Et le développement du poussin se poursuit jusqu'au 18ème jour où il occupe alors une grande partie de la coquille.

    Avant l'éclosion le jaune d'oeuf restant (environ 40 %) passe à l'intérieur du poussin pour lui servir de viatique durant ses pre­miers jours à la lumiere de notre soleil. Enfin le bec, pourvu d'une épine acérée qui tombe ensuite,  entreprend de casser la coquille dans la région de la chambre à air. Puis le poussin « fait du bec et des pattes » pour sortir de prison et ses poumons commencent à respirer l'air li­bre.

    Voilà le poussin né. Quels sont ses be­soins ?

    Il a besoin d'exercice, de chaleur, d'air pur et de soleil, et d'une alimentation appropriée.

    Après l'éclosion, le poussin possède bien un squelette, mais ce squelette n'est pas ossifié. Et il va par la suite s'ossifier en fonction du développement des muscles.

    Le poussin a besoin de chaleur. Mais pas seulement de la chaleur «externe» que lui procure sa mère ou une éléveuse bien ré­glée à la température convenable : il lui faut aussi la chaleur «interne» qu'il acquiert par l'exercice musculaire.

    D'autre part, le poussin ne respire pas qu'avec ses poumons. Il ne se portera bien que si toutes les cellules de son organisme sont alimentées en oxygène, s'il peut se per­mettre une véritable respiration cutanée. Et celle‑ci est tributaire encore de l'exercice musculaire.

    Cet exercice salutaire a également une ac­tion directe sur les fonctions du foie, des reins, du pancréas. Les matières de désas­similation, que doit rejeter l'organisme du poussin, ne le seront convenablement qu'au­tant que ces organes fonctionneront à plein, et grâce a l'exercice.

    Le poussin a besoin d'air pur et de soleil. Evidemment, les poussins tardifs de juin ne sauraient supporter sans risque mortel les ardeurs prolongées d'un soleil de juin ou de juillet. Cependant, les rayons d'avril et de mai sont très utiles à la croissance vi­goureuse du poussin.

    Quant à l'air pur, il est de toute nécessité pour que le sang artériel soit largement ali­menté en oxygène, et d'autant plus que le poussin aura davantage de possibilité d'exer­cice musculaire. N'avez‑vous pas vu souvent, dans l'élevage naturel, des poussins qui, par temps froid et bien à la chaleur sous leur mère, passent leur tête entre deux plumes des ailes pour respirer de l'air pur sans se dévêtir de la robe maternelle ?

    Le poussin a besoin d'une alimentation logique. Il faut d'abord savoir que le muscle en exercice s'alimente, pour assurer son tra­vail, avec des protéines que doit lui fournir le sang. Et lorsque le sang est trop pauvre en protéines, le muscle l'emprunte à ses pro­pres cellules. Dès lors, il se consomme lui­-même, il fait ce que les biologistes appellent de l'autophagie. Dans ces conditions la crois­sance est ralentie et le sujet en vient, de lui­-même, a ralentir l'exercice musculaire indis­pensable à son épanouissement.

    Or, il faut considérer que si le poussin naît avec une provision de jaune d'oeuf qui as­sure son alimentation, du fait de sa mère, pendant les tout premiers jours de sa vie, ce jaune une fois digéré et assimilié, il perd alors tout con­tact alimentaire avec sa mère.

    Les jeunes mammifères par contre sont, longtemps après leur naissance nourris par le lait maternel qui est une transformation du sang qui les a alimentés durant la gestation. Jusqu'au sevrage, ils puisent leur vie à la source qui la leur a donnée.

    Le poussin, lui, est trop rapidement sevré. L'alimentation logique qui lui convient doit donc se rapprocher autant que possible de celle dont l'a pourvu sa mère à son entrée dans la vie avec sa réserve de jaune d'oeuf. C'est pourquoi les aliments qui feront la transition jusqu'à l'âge où on pourra le considérer comme « sevré »devront comporter, en proportions équilibrées, tous les éléments nutritifs qui lui sont néces­saires.

    Ne perdez donc jamais de vue que vos élèves ont besoin d'exercice, de grand air de soleil, de chaleur et d'une alimentation appropriée.

     

     

    Poussin Est-ce que ça vaut vraiment le coup de sortir de là ?

     

     


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    Rouge intensif et ivoire rose schimmel

     

    Rouge intensif et ivoire rose schimmel  (photo les oiseaux du Faucigny)

     

              LA COLORATION DES JEUNES CANARIS

    A FACTEUR ROUGE

    Nous savons tous que nos canaris à un moment donné de l'année perdent leurs plu­mes et les renouvellent. C'est ce que l'on ap­pelle la période de la mue. C'est précisément pendant cette phase que se situe la coloration de leur plumage. Nous savons également que lors de leur première mue, les oiseaux conser­vent leurs rectrices et leurs rémiges qui par conséquent gardent la couleur qu'elles avaient acquises lors de leur pousse au berceau natal. Enfin, nous savons aussi que les toutes pre­mières plumes à pousser chez nos jeunes ca­naris, se produisent dans le premier mois de leur exis­tence. A partir de ces données fondamentales, nous allons essayer de construire logiquement le raisonnement qui nous permettra de créer notre ou nos méthodes de coloration.

    Tout d'abord, essayons d'expliquer le méca­nisme de cette formation de la couleur rouge : c'est un pigment liposoluble appelé caroténoïde qui nous permet d'obtenir cette teinte. Cepen­dant, elle ne peut s'exprimer que chez des ca­naris possédant héréditairement le pouvoir d'utiliser ce pigment, ce sont donc les canaris à facteur rouge et eux seuls qui peuvent montrer cette coloration couleur de sang. C'est par hy­bridation avec le Tarin rouge du Vénézuéla que l'on a obtenu cette transmission héréditaire de ce facteur. Grâce à lui, les caroténoïdes sont transformés en xanthophylles et véhiculés par le sang jusqu'aux cellules chargées d'élaborer les plumes. Par l'intermédiaire de réactions en­zymatiques, ce pigment est introduit jusque dans la structure même de la plume, lui procu­rant alors la couleur que nous connaissons. Evidemment, selon le patrimoine génétique des sujets, nous aurons une concentration et une répartition de pigments caroténoïdiques diffé­rentes, nous permettant d'obtenir les diverses catégories de rouges existantes.

    Quel est donc le pigment à utiliser ? Celui qui sans nul doute possède le meilleur rendement est la cantaxanthine. Il existe dans la commerce divers produits en contenant et spécialisés pour la coloration, il y a le choix, chacun a ses adep­tes ; il ne s’agit pas de prendre parti, laissant à l'éle­veur le soin de choisir lui‑même.

    Comment le distribuer ? Deux solutions sont possibles, soit en mélangeant la poudre ou la solution liquide dans la pâtée à l'oeuf, soit en incorporant ces mêmes produits à des carottes râpées dont raffolent bien souvent nos canaris. Par ailleurs ce légume est fortement à con­seiller pour la santé de nos oiseaux, double avantage !

    Quand le fournir à nos pensionnaires ailés ? Evidemment, pendant la pousse des plumes. Deux solutions s'offrent donc encore à nous : incorporer de suite les caroténoïdes à la pâtée d'élevage et en distribuer donc à partir de l'éclo­sion, permettant ainsi la coloration des plumes, des ailes et de la queue. De toute façon au plus tard nous devrons faire cet apport au dé­but de la mue juvénile et ce jusqu'à l'issue de son complet déroulement. Il convient d’attirer l'attention sur le fait qu'une régularité absolue doit accompa­gner cette distribution en carotènes, sous peine d'obtenir des oiseaux à coloration irrégulière, faute très grave pour les concours. Dans le premier cas, il ne sera pas nécessaire de ma­nipuler les oiseaux, toutes les plumes seront rouges, mais dans le deuxième, il faudra arra­cher à la main rémiges et rectrices afin qu'à l'occasion de leur repousse (qui n'intervient pas naturellement la première année ), elles se char­gent de pigments.

    Pendant cette période de la coloration, il faut bien surveiller le bon état du foie de nos oi­seaux. En effet son rôle est important puisque c'est lui qui opère la transformation des caroté­noïdes en xanthophylles animales qui sont seu­les assimilables par l'organisme des canaris. Il est également nécessaire de respecter le mode d’emploi du produit colorant sans forcer la dose, faute de quoi on expose les oiseaux à des problèmes digestifs souvent irréversibles. Dans tous les cas, afin de régulariser et d'aider le fonctionne­ment de l’organisme des oiseaux, il n'est pas inutile d'utiliser deux ou trois fois par semaine, un bon draineur hépatique.

    Voilà donc expliqué en quelques phrases le principe de la coloration ; il n'y a rien de bien compliqué, la seule chose requise est la régu­larité de l'apport en cantaxanthine. Souhaitons à chacun d'obtenir de beaux "joyaux rouges" qui leur permettront, peut‑être, si ce n'est de remporter le titre de champion,  au moins de glaner un prix flatteur !

     


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    faisan a collier de formose1

     

    Coq faisan à collier de Formose.

     

    EVITER LE PICAGE CHEZ LES OISEAUX DE PARC

    Le picage est un vice bien connu qui con­siste pour les oiseaux à piquer et à manger les plumes. Il peut à la suite de blessures, dégénérer en cannibalisme. Le picage est très fréquent chez le gibier en général, souvent catastrophique chez les colins. Il paraît dû à la nervosité des oiseaux‑gibier d’une part, et d'autre part, au fait que l'alimentation n'est sans doute pas toujours parfaite ; ce dernier point ne pourra être amélioré qu'à la suite d'études nombreuses semblables à celles menées depuis des années pour les poulets par exemple. Il est certain qu'entre la nais­sance et l'âge adulte, les besoins nutritifs va­rient beaucoup plus que pour les volailles et que les formules alimentaires fixes ne sui­vent que d'assez loin ces besoins.

    L'éleveur devra donc surtout s'attacher aux mauvaises conditions créant le picage, à sa­voir : le surpeuplement, la chaleur, le man­que d'aération, le bruit et le mouvement au­tour des parquets.On peut aussi utiliser des répulsifs pulvé­risés sur les oiseaux mais les résultats sont souvent médiocres.

    Les oiseaux ont tous besoin de vitamines et les divers aliments employés chez le gi­bier en contiennent en général en suffisance. Cependant, un supplément de diverses vita­mines est souvent bénéfique si les jeunes oiseaux ont subi un choc (manque ou excès de chauffage, incident alimentaire) ou une maladie (coccidiose, histomonose).

    Un complexe polyvitaminé et aminé ap­porte aux oiseaux toutes les vitamines utiles ainsi que les acides aminés essentiels sous forme miscible à l'eau ou à la pâtée, et se trouve tout indiqué dans de tels cas. Par ailleurs, les jeunes peuvent présenter des troubles nerveux avec chute en arrière ou sur le côté, pattes raidies : c'est l'encéphalo­malacie qu'il faut traiter par un supplément de vitamine E.

    Cette même vitamine améliore la fécon­dation des oeufs et le taux d’éclosion. Son emploi chez les reproducteurs à la saison de la ponte est souvent très utile.

    En outre, en particulier pour les faisans de parc et de volière, il est important de four­nir, par un complexe polyvitaminé et aminé de qualité, l'ensemble des vitamines B et aci­des aminés indispensables qui permettent d'améliorer souvent de façon spectaculaire, la ponte et surtout les éclosions, générale­ment très aléatoires chez certaines variétés. Ces suppléments ont également un effet par­ticulièrement favorable sur l’emplumement des jeunes, ce qui limite les risques de pi­cage.

     

     

    faisan a collier de formose3

    Poule du faisan à collier de Formose  (photos  de la poule à l'autruche)

     


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    Noir jarres blancs

     

     

     

    PRECAUTIONS INDISPENSABLES POUR EVITER

    DE PERDRE DES LAPEREAUX

    Il est de coutume d'entendre nombre de cuniculteurs se plaindre des fortes pertes qu'ils ont subies surtout en hiver parmi leurs lapereaux nouvellement nés et qui étaient encore dans leurs boîtes à nids. La cause en est, dans presque tous les cas, due à deux facteurs: le facteur d'environnement et le facteur maternel.

     

    UNE BONNE BOITE A NID

    Occupons‑nous du premier point : on de­vrait se rappeler que les jeunes lapereaux, quand ils naissent, se reposent entièrement sur la protection, par des moyens artificiels provenant des conditions d'environnement dans lesquelles ils sont nés. Il est donc es­sentiel que l'on donne à toutes les lapines, dont on s'attend à ce qu'elles mettent bas des portées et les élèvent, des boîtes à nids dans lesquelles elles déposeront leurs pe­tits ; il faut aussi qu'elles aient suffisamment de maté­riaux convenables de garniture pour mener a bien ces opérations.

    On a constaté que de nombreuses portées perdues dans les deux ou trois premières semaines après leur naissance, avaient, à l'examen, été privées de toute forme de litière, de garniture, sous les animaux eux‑mêmes.

     

    DE BONS MATERIAUX

    Il est important de se rappeler, et on l'ou­blie ordinairement, qu'il est essentiel qu'il y ait une couche isolante d'au moins 2,5 cm entre les petits lapereaux et le fond de leur boîte à nid.

    La nature des matériaux placés entre les animaux et le fond de la boîte à nid est de peu d'importance: copeaux de bois, paille, foin, journaux, toile à sac, etc., ils sont tous très convenables et leur offrent une isolation suffisante pour maintenir leur température corporelle jusqu'à ce qu'ils soient âgés de plusieurs jours et que leur fourrure commence à pousser. Les pertes se produiront toujours si les lapereaux ne sont pas assez protégés au début de leur existence.

    La combinaison idéale pour la boite à nid, c'est de mettre sur le fond de la boîte quatre ou cinq feuilles de vieux journaux par‑des­sus quelques poignées de copeaux de bois blanc bien propres (mais pas de sciure de bois car elle provoque des troubles respira­toires et, aussi, colle sous le ventre de la lapine reproductrice), puis on y ajoute de la paille et du foin bien mélangés, ou l'un ou l'autre de ces materiaux.

    N'essayez pas de former le nid à la place de la lapine; garnissez seulement la boîte à nid de ces matériaux. Elle fera le reste. En effet, nombre de femelles videront la garni­ture hors de la boîte, puis l'y remettront, mais à leur manière. Il faut aussi pren­dre la bonne précaution de couvrir le sol grilla­gé (quand il s'agit de cages métalliques) avec une feuille de papier d'emballage, juste avant et immédiatement après la mise bas des la­pereaux.

    C'est une précaution à deux fins : d'abord, elle diminue les risques que les lapereaux soient dispersés sur le treillage métallique et saisis jusqu'à ce que mort s'ensuive par cette brusque exposition. Ensuite, elle réduit jus­tement le léger flux d'air qui passe à travers la cage et qui a, par là, un effet refroidissant (sur les lapereaux).

    L'attention portée à ces petits détails pren­dra évidemment du temps, mais quand on veut réussir avec des lapins, il est essentiel que chaque détail soit méticuleusement soigné.

    Les lapins élevés sur planchers pleins sup­portent aussi de la même façon des pertes de portées pendant les mois d'hiver si l'on ne fait pas attention, de manière toute sembla­ble à ce que nous venons d’examiner.

    C'est pendant les mois d'hiver que les lo­ges à plancher plein tendent à se revéler supérieures aux cages métalliques. Mais on devrait se rappeler que nombre de clapiers à plancher plein sont à l’exterieur et qu'il leur faut donc des matériaux de litière supplémentaires pour les mères.

     

    MEME EN PLEIN AIR

    En ce qui concerne les pertes dues au facteur maternel, il est aussi essentiel de se rappeler qu'aucune lapine n'élèvera sa por­tée de façon satisfaisante si elle est physi­quement quelque peu déficiente.

    Une femelle médiocre ou même de mau­vaise qualité pourra parfois s'arranger pour élever ses lapereaux avec succès pendant les mois normalement chauds mais l'hiver exercera sur elle une contrainte trop forte pour qu'elle réussisse. Il est donc essentiel de se rappeler que les mises point suivantes lui donneront toutes chan­ces de succès :

     

     L’ABREUVEMENT

    La boisson devra être soigneusement sur­veillée et l'on devrait avoir en tout temps une libre arrivée d'eau claire et propre pour les lapins. Assurez‑vous que l'eau ne gèle pas trop fortement pendant la nuit et que les abreuvoirs ne débordent pas.

    Les lapins élevés en loges d'extérieur pour­ront avoir suffisamment d'eau la nuit en su­çant la glace qui peut se former dans leurs abreuvoirs. Les lapins de garenne peuvent survivre pendant plusieurs semaines de la même façon, mais la pre­mière chose qui doit être faite dès le matin est  dégeler les abreuvoirs.

     

    LA NOURRITURE

    La nourriture doit aussi être de nature as­sez riche pour assurer une ration qui soit suffisante en énergie, afin de maintenir un régime alimentaire convenable, et de permettre ainsi à chaque femelle d'assumer de façon satisfaisante ses fonctions maternelles. On notera, évi­demment, que par temps froid la con­sommation augmente considérablement, et ce point ne devrait pas être négligé.

    Le froid et une loge humide provoqueront presque certainement un échec, alors que les logements protégés et exempts de courants d'air, même s'ils ne sont pas du dernier mo­dèle, devraient assurer aux lapines une raisonnable chance de succès. Dans ces conditions, les portées d'hiver devraient donc être relativement nombreuses.

     

    Bélier-copie-1

     


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    Alouette Wurtemberg

     

    Hirondelle de Wurtemberg

     

     LES QUALITES DE L’ELEVEUR DE PIGEONS

    L’élevage de pigeons demande un ensemble de qualités qui sont bien peu souvent rencontrées chez le même individu. Citons entre autres : propreté, patience, prudence, douceur, méthode, discipline et enfin et surtout observation.

    Propreté

    Elle est d'une importance primordiale, car sans elle, pas de bonnes performances. Un colombier bien tenu doit avoir le sol recou­vert d'une couche de sable de 4 à 5 cm d'épaisseur. Après la baignade, les pigeons aiment s'y étendre. Cette couche de sable, toujours saine et parfaitement sèche, facilite grandement le nettoyage. Un simple coup de râteau suffit pour enlever les fientes et remettre tout à neuf. Pour le reste de l'instal­lation, un grand nettoyage hebdomadaire est indispensable. Il consiste en un grattage sé­rieux des mangeoires, des perchoirs et sur­tout des cases. Lorsque celles‑ci sont com­plètement propres, une légère couche de sciure est répandue sur toute la surface. Les fientes s'y dessécheront rapidement.

    Patience

    Cette vertu est plus qu'aucune autre né­cessaire au colombophile. C'est par la pa­tience qu'on obtiendra des résultats, même des résultats inespérés. Patience, patience sans cesse; ne jamais se lasser. Un jour vien­dra où l'effort sera récompensé par un sujet exceptionnel, puis une collection. C'est la préparation patiente qui aura prévalu. Trai­tez vos pigeons avec patience et douceur. Notre colombier sera toujours plus gai, plus calme, la reproduction plus régulière et vos succès plus grands. Encore une fois patience, toujours patience.

    Prudence

    C'est surtout dans les apports de sang nouveau que cette qualité se fera jour. N'agir d'abord que partiellement dans son élevage, si l'on ne veut pas courir à un désastre, tou­jours possible, et voir ses efforts de tant d'an­nées annihilés. D'abord juger à leur juste va­leur les premiers produits obtenus et ne les employer pour la reproduction que lorsque le type est racé, fort surtout sur jambe et don­nant de la couleur pure, surtout chez certai­nes races.

    Méthode

    Agir avec méthode est d'une importance considérable. Les pigeons contractent des habitudes contre lesquelles il ne faut pas les insurger. Il convient de les traiter toujours de la même façon. Ne pas changer fréquemment de nour­riture. Leur donner à manger chaque jour aux mêmes heures. Ne pas apporter sans arrêt des transformations dans votre volière. Laisser le plus pos­sible l’ensemble dans le même ordre. Contrôler vos nids toujours de la même manière. Prendre en main les pigeons chaque fois de la même façon et encore avec les mêmes gestes. Si l'on est obligé d'apporter un changement quelcon­que, le faire avec méthode et de la façon la plus imperceptible possible.

    Discipline

    Voilà une obligation ; contrôlez vos nerfs. C'est une affaire de volonté et d'énergie. Le pigeon ne doit jamais ressentir vos mouve­ments d'humeur. Il lui faut une vie égale, exempte de tout tracas. Si vous n'obtenez pas tout de suite ce que vous voulez, maîtri­sez‑vous, quel que soit votre état de nervo­sité. Le pigeon ne comprendrait pas un mou­vement brutal inhabituel. Le pigeon n'aura plus confiance en vous. Ce jour‑là, son amour au colombier pourrait être tari ou tout au moins amoindri et vous vous en ressentiriez par la suite.

    Observation

    Nous avons conservé celle‑ci pour la fin, car c'est bien là, la plus grande qualité dont puisse faire preuve un colombophile. Certes les autres qualités ne sont pas négligea­bles, mais elles ne serviraient encore à rien, si l'observation ne venait pas les compléter. C'est que, chez le pigeon, plus que partout ailleurs, l'individualité est très développée. Ici pas de standard, sinon en apparence. Les caractères sont bien différents, l'un mon­trera de la douceur, l'autre de la brutalité. Celui‑ci aura l'amour du nid très développé alors que l'autre sera volage. Pourtant, tous sont capables de faire d'excellents sujets. C'est par l'observation que vous arriverez à pallier ces différents petits défauts ou à en profiter, le cas échéant. Vous pouvez obtenir des résultats inespérés en jouant sur les par­ticularités de vos pigeons. L'attachement pour la femelle, pour les oeufs, vous pouvez les exploiter. Observez vos pigeons et notez vos observations par écrit, car vous en oublierez certainement. Ces dernières vous seront pro­fitables, non seulement pour l'instant présent mais encore et surtout pour l'avenir. Car Ies choses se renouvellent et tout n'est que re­commencement.

     

    AUCUNE NEGLIGENCE N'EST PERMISE

     Enfin, le bon co­lombophile ne se permettra jamais la moin­dre négligence envers ses pigeons. Ceux‑ci le reconnaissent pour leur maître et lui par­donneraient difficilement une faute. Son au­torité en serait grandement compromise et l'élevage s'en ressentirait. Qu'une personne remplaçante fasse une faute, cela ne peut être que d'importance secondaire, mais que le maître en fasse autant ne saurait se con­cevoir. Vos pigeons, soyez‑en sûrs, n'oublie­raient pas.

    Voilà ce que l'on peut deman­der à un colombophile. Certes bien peu d'hommes présentent un tel ensemble de qualités et c'est pourquoi il y a si peu d'élus parmi les éleveurs de pigeons.

    Essayez cependant, car l'amour du pigeon peut faire des miracles et transformer un homme.

     

    Boulant Brunner

     


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