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    LE RECOURS AUX PARENTS NOURRICIERS

     

    L'habileté avec laquelle les Moineaux du Japon élèvent, comme leurs propres petits, les jeunes d'autres espèces est bien connue et a con­venablement été exploitée par les éleveurs, particulièrement pour les Diamants aus­traliens.

    Cependant, à propos de l'emploi continuel des nourriciers, particulièrement dans les cas des Diamants de Gould, on exprime souvent des doutes et des désaccords surgissent entre les éleveurs, surtout sur trois points principaux : "imprinting" ou imprégnation, perte de l'instinct de parenté chez les Dia­mants de Gould et alimentation.

    L'imprinting est le processus à cause du­quel les caractéristiques physiques des pa­rents sont  « absorbées »  ou  « reconnues » par leurs issus. Bien que l'éthologie ou étude du comportement  soit une science relativement nouvelle, l'imprégnation a été l'objet de nombreuses recherches de la part de quelques‑uns des plus éminents ornitho­logistes. Un fait qui ressort clairement de ces recherches est que la descendance de plusieurs espèces d'oiseaux subit l'impré­gnation de façons différentes.

    Par exemple, le docteur Konrad Lorenz, l'illustre éthologiste autrichien, a remarqué que les Oies cendrées (Anser Anser) ve­nant de naître subissent l’empreinte du premier objet qui bouge devant leurs yeux aussitôt après l'éclosion.

    D'autre part, le docteur Lorenz a décou­vert que les petits du canard col‑vert  réagissent d'une façon as­sez différente, c'est‑à‑dire qu'ils ne lui ré­pondaient que lorsqu'il imitait le l’appel du canard adulte. Un des aspects les plus importants de ces essais c'est que les cane­tons n'ont pas répondu simplement au premier cri entendu après l'éclosion, mais seulement à l’appel spécifique du ca­nard colvert adulte. En d'autres mots ces canetons, qui étaient nés dans une cou­veuse, avaient l’instinct  inné de réagir à  l’appel de leur propre espèce.

    A l’évidence, dans le cas de plusieurs espèces de Passereaux, le fac­teur initial décisif dans l'imprégnation est probablement constitué davantage par les caractéristi­ques vocales que  visibles. On ne saurait généraliser, mais il semble raisonnable de présumer que l'impré­gnation au moyen des notes d’appel spé­cifiques, constitue la règle dans le cas des espèces qui se reproduisent dans des cais­settes, cavités, ou d'autres endroits obs­curs.

    On ne peut cependant pas considérer l'imprégnation comme un facteur isolé dans le cycle vital des oiseaux, mais comme une partie du modèle complexe des caracté­ristiques du dimorphisme sexuel et du comportement social en général.

    Alors qu'il est vraisemblable que la plu­part des petits de passereaux possèdent un instinct inné de répondre aux notes de rap­pel de leur propre espèce, il est tout aussi probable que, par la suite, ils  apprennent  à reconnaître visuellement les membres de leur espèce,

    Citons à titre d'exemple, l'introduction de deux Capucins à ventre blanc (Lonchura strata acuticauda) dans une volière conte­nant des Moineaux du japon mâles. Ces Capucins sont les souches sauvages du Moineau du japon et sont très semblables, d’aspect, à la variété chocolat unico­lore de celui‑ci, bien qu'ils soient sensible­ment plus petits. Dès que les nouveau‑ve­nus ont été introduits, les Moineaux du ja­pon ont commencé à les courtiser en indi­quant ainsi qu'ils les avaient  reconnus  et acceptés comme membres de leur espèce. Dans ce cas, la reconnaissance était pure­ment visuelle parce que les Capucins n'avaient pas encore eu le temps d'émettre au­cune note de rappel, avant de recevoir un si enthousiaste accueil.


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    Les Moineaux du Japon mâles, en condi­tions de reproduction, courtisent effective­ment n'importe quel autre Moineau du Ja­pon,  mâle ou femelle, venant d'être introduit dans leur cage. Néanmoins, dans un laps de temps très court, ils cessent de courtiser les mâles dès que ceux‑ci ont eu la possibilité de proclamer vocalement leur sexe ; par conséquent il semble que les fe­melles de l'espèce ne puissent pas être vi­suellement reconnues par les mâles, mais seulement à travers les émissions vocales qui sont différentes d'un sexe à l'autre.

    Les Moineaux du Japon sont employés sur une large échelle depuis plusieurs an­nées, comme parents adoptifs pour les Dia­mants de Gould et d'autres Diamants aus­traliens ; on dit qu'il n'a été constaté jus­qu'à présent aucun cas spécifique d'impré­gnation.

    Le docteur Gert Ziegler, dans la revue al­lemande   Die Gefiederte Welt  a fait ressortir que, d'après ses essais, il n'y a pas de danger d'imprégnation si les jeunes Dia­mants de Gould sont élevés dans un milieu où ils peuvent entendre et voir des individus de leur propre espèce et qu’ils sont logés avec d'au­tres Diamants de Gould, quand ils ne sont pas dans la phase reproductrice. Cela con­firme la théorie de l'imprégnation initial au moyen des notes de rappel et à la recon­naissance qui s'ensuit des caractéristiques physiques à travers l'expérience visuelle.

    Il faut aussi prendre en considération le fait que l'imprégnation n’apparaît pas comme un problème au point de vue pratique. Dans la plupart des élevages sinon dans tous, les petits de Diamants de Gould élevés par les Moineaux du Japon se trouveront pres­qu'inévitablement dans la zone d'écoute des notes de rappel des couples adultes des Diamants de Gould en reproduction. C'est aussi une pratique normale d'élevage que de loger les jeunes Gould, dès qu'ils sont devenus indépendants, dans une vo­lière commune avec d'autres individus de leur espèce, jusqu'à ce qu' ils en soient retirés pour être destinés à la reproduction.

    Il est donc évident que les jeunes Gould, même s'ils sont élevés par les Moineaux du Japon, seront soumis aux émissions voca­les de leur propre espèce pendant le stade sensible de l'imprégnation et, plus lard, ils se familiariseront avec le modèle de plu­mage et d'autres caractéristiques physiques des Gould adultes.


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    Néanmoins, beaucoup de Diamants de Gould ne peuvent être considérés comme parents recommandables, pour plusieurs raisons. D'aucuns, ayant pondu les oeufs, refusent de les couver, alors que d'autres abandonnent leurs petits ou refusent de les nourrir convenablement. Il est très proba­ble que cet état de choses soit le résultat de l'emploi régulier et prolongé des Moi­neaux du Japon comme parents adoptifs. Le désir et l'habileté que montrent certaines espèces à élever avec succès une nichée est une réaction instinctive, déterminée na­turellement par des stimulants internes et externes. Il est évident que des Diamants de Gould qui n’ont pas la possibilité d’élever eux-mêmes leurs petits, perdent certaines facultés de reproducteurs.

     Mal­heureusement, cela constitue un cer­cle vicieux parce que les éleveurs tendent à employer les nourriciers avec d'autant plus de fréquence qu'ils voient s'affaiblir les capacités de reproducteurs des Gould.

    Heureusement, il y a encore un nombre important d'éleveurs qui permettent à leurs Diamants de Gould (et naturellement à d'autres espèces australiennes aussi) d'accomplir leur cycle naturel de reproduction.  Il pourrait d’ailleurs deve­nir nécessaire de retourner à l'usage des volières extérieures pour la reproduction des Gould au lieu des cages‑caissettes em­ployées par beaucoup d'éle­veurs, en vuie de fixer de bonnes lignées de Diamants de Gould reproducteurs.

    En laissant de côté quelques tares héré­ditaires reçues de l'un ou de l'autre des pa­rents naturels, le bien‑être des jeunes Gould élevés par les Moineaux du Japon ne dépendra que de la qualité de l'alimenta­tion que leur offre l'éleveur, au moyen des nourriciers. Bien que les Moineaux du Ja­pon soient des oiseaux vigoureux qui peu­vent prospérer avec une alimentation relati­vement spartiate pendant des périodes as­sez longues, ils ont néanmoins besoin, lors­qu'ils élèvent ‑ particulièrement s'ils élevent les Diamants de Gould ‑ de recevoir un ré­gime varié et riche en éléments nutritifs. La simple ration de graines sèches est extrê­mement pauvre en vitamines ainsi qu’en ptotéines. Ces deux éléments nutritifs sont essentiels pour la croissance régulière de n'im­porte quel jeune,l oiseau ou mammi­fère. Par conséquent, il faut ajouter des ali­ments complémentaires au régime princi­pal, particulièrement pendant la saison de reproduction.

    On peut corriger les insuffisances du ré­gime en donnant par exemple de la pâtée de qualité, des aliments complémentaires à teneur protéique élevée, des composés po­livitaminiques hydrosolubles, des additifs minéraux, notamment.

    L'alimentation est une des composantes de l'éle­vage, mais c'est sans aucun doute le fac­teur le plus important.




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    TECHNIQUES D’ELEVAGE POUR LE FAISAN

     

    a) Parquets de reproduction

    Les parquets de reproduction sont des petits parcours de 10 à 15 mètres carrés à sol artificiel (0,40 m de sable), ou naturel très filtrant, ou des volières enherbées où la densité d'occupation (1 oiseau pour 7 à 10 m2) per­met à plusieurs dizaines d'oiseaux (géné­ralement 30 à 100) de cohabiter dans de bonnes conditions.

    Les parois sont à 2 m de hauteur, les cloisons sont en grillage (maille de 40 mm), la couverture est un grillage (maille 30 mm) ou un filet (maille 60 à 70 mm).

    Mangeoires, trémies, abreuvoirs (souvent automatiques), perchoirs, abris et pondoirs sommaires complètent les aménagements de ces installations qui ne doivent être uti­lisées que pendant la seule période de re­production.

    Les reproducteurs sont installés entre fin décembre et début janvier (en cas d'éclai­rement : comme pour les perdrix, à partir du 15 janvier pour les poules et du début janvier pour les coqs), ou vers le 15 février. On regroupe 1 coq pour 6 à 7 poules.

    b) Rythme de la ponte

    La ponte est maximum, (intensité de plus de 80 %), entre la fin avril et le début juin ; elle peut atteindre en moyenne plus de 50 à plus de 60 oeufs lorsque les reproduc­teurs sont éclairés et entretenus en petit parcours.

    La production d'oeufs s'étale de fin mars (ou fin février en cas d'éclairement) à dé­but juillet.

    c) Incubation des oeufs

    L'incubation des oeufs dure 24 jours. Elle se pratique dans les mêmes conditions que pour les oeufs de perdrix, sauf en éclosoir à air ventilé où le pourcentage d'humidité relative avoisine 80 %.

    La fertilité est de l'ordre de 85 %. L'éclosa­bilité peut dépasser 85 à 90 % sauf en fin de saison (oeufs pondus après le 10‑15 juin).

    d) Élevage des jeunes

    On utilise des installations de même con­ception que pour les perdrix.

    L’abri

    La densité d'occupation est de l'ordre de 30 oiseaux au m2. Le sol est très rarement grillagé. Il est préférable de recourir à un sol ci­menté recouvert de copeaux de bois.

    Le parcours extérieur

    Le parcours extérieur auquel les faisan­deaux doivent avoir accès, au plus tard à l'âge de trois semaines, est une volière à sol enherbé et parfois cultivé (longueur minimum de 20 m, largeur minimum de 3 à 4 m, hauteur minimum de 2 m), où la densité ne dépasse pas 2 oiseaux au m2. Il est fréquent lorsque les jeunes y accè­dent très tôt, qu'un cloisonnement intérieur amovible limite leurs déplacements jusqu'à l'âge de 3 à 4 semaines.

    Les mortalités atteignent 10 % environ durant cette période.

    L'élevage des faisandeaux est moins délicat que l'élevage des jeunes perdreaux.

    Il est rare de conserver les oiseaux âgés de plus de six semaines dans les mêmes installations. Les faisandeaux sont dépla­cés dans de grandes volières (longueur minimum 50 m. hauteur minimum 2,50 m, filet de couverture à maille de 60 mm), où une végétation abondante, ménageant tou­tefois des zones ensoleillées et leur lais­sant la possibilité de voler, leur permet de s'habituer progressivement à la vie dans la na­ture.

    Certains éleveurs ont aménagé des vo­lières de plusieurs hectares à ciel ouvert en construisant des parois de plus de 20 m de haut.

    La densité dans ces volières est au maxi­mum de un oiseau pour 5 m2. Elle doit être inférieure si les oiseaux séjournent plu­sieurs mois sur un terrain peu perméable.

    Les futurs reproducteurs sont conservés dans ces mêmes installations, coqs et poules en mélange.

    Les pertes sont de l'ordre de 1,5 à 2 % par mois.

    Avec l'agrandissement des élevages et la multiplicité des bâtiments, les éleveurs sont confrontés durant la première phase de l'élevage aux mêmes problèmes que les éleveurs de poules.

    Lors de la conservation en volière, ce sont les maladies parasitaires (capillariose, syngamose ... ) qui sont les plus redoutées.

    Des traitements efficaces mais assez coûteux peuvent enrayer ces maladies si le choix du terrain et les rythmes de rota­tion ne sont pas parvenus à les prévenir.

    Le picage assez fréquent, peut généra­lement être évité si les températures sous éleveuses et dans les abris sont peu éle­vées, si la luminosité dans les abris est faible, et si la végétation dans les parcours extérieurs ou dans les volières de conser­vation est suffisamment dense et haute.

    e) Alimentation

    On utilise des aliments gibier, à peu près dans les mêmes conditions que pour les perdrix. Le blé est distribué un peu plus tard, vers 6 semaines et en plus grande proportion en période d'entretien lorsque les faisans ont à leur disposition une vé­gétation naturelle abondante dans les vo­lières.




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    LE RENOUVELLEMENT DES LAPINS REPRODUCTEURS

     

    La consanguinité consiste à accoupler des su­jets d'une même famille : père et fille, fils et mère, frères, cousins.  Elle reste une affaire de spécialistes et ne doit pas être prati­quée dans les élevages familiaux où elle en­traîne très souvent une dégénérescence de la descendance se traduisant par une dimi­nution de la taille et du poids, des déforma­tions osseuses et de la stérilité chez les femelles.

    Si on pratique exceptionnellement la con­sanguinité dans un élevage de sélection, en mariant des mères avec leur propre fils, ou des pères avec leurs filles, c'est pour fixer une qualité bien déterminée lorsqu'elle se révèle : poids exceptionnel ou teinte abso­lument conforme au standard de la race. Mais généralement on ne poursuit jamais ces mariages consanguins au‑delà de la première génération.

    Pour éviter, ou rompre la consanguinité, il faut introduire tous les deux ans un nou­veau mâle au clapier. Parfois, il est utile d'introduire également de jeunes femelles pleines, ou en âge de reproduire, lorsque celles que l'on possède déjà ne sont pas fécondes ou allaitent insuffisamment leurs jeunes. Une femelle achetée pleine peut produire un ou plusieurs mâles de valeur, qui pourront être accouplés par la suite avec des femelles de l'élevage non appa­rentées. C'est un avantage.

    Si l'on possède une race pure, il faut re­chercher des reproducteurs présentant les mêmes caractéristiques et, si besoin est, supérieurs.

    Si l'on possède des lapines communes, donc de sang mêlé, grise, noires, tache­tées... dont la descendance n'a pas le poids ou la taille désirés, il est tout indiqué de les faire couvrir par un mâle dit "améliorateur".

    On peut utiliser avec succès les mâles de races pures reconnues pour leur productivité en croisement avec des femelles com­munes, pour ce rôle d'amélioration de la descendance.

    Deux méthodes d'achat sont à retenir : passer commande à un élevage, ou se rendre dans cet élevage pour y choisir le ou les sujets désirés.

    Une commande doit être formulée avec précision : race, sexe, âge, poids, date d'expédition. Il appartient au vendeur de li­vrer selon ces desirata ou, s'il n'a pas de disponibilités, de l'indiquer dans un bref dé­lai.

    Au sujet de ces disponibilités, voici quel­ques conseils utiles aux acheteurs :

    Pensez très à l’avance au renouvelle­ment de vos reproducteurs pour la saison prochaine car vous les trouverez plus faci­lement en fin de saison d’élevage qu'au printemps, époque où la de­mande est très active.

    En automne, vous obtiendrez des sujets jeunes, issus des premières portées de l'an­née et qui sont en général les mieux venus. Il vous faudra, certes, les nourrir tout l'hiver. Mais dès l'époque de la reproduction, vous vous féliciterez d'avoir ces sujets à votre disposition, sans avoir à attendre le résultat d'une commande parfois problématique. Et vous gagnerez du temps, ce temps qui, vous ne l'ignorez pas, est si précieux en élevage.


    Rex fee





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    EVITER LES DEVIATIONS DU BRECHET

     

    Voilà un sujet dont il a été souvent ques­tion, mais qui reste d'ac­tualité car des problèmes demeurent chez bon nombre de colombiculteurs où il n'est pas rare de trouver la moitié des jeunes atteints de déformation osseuse.

     

    Rappelons avant tout que c'est presque toujours l'alimentation qui est en cause, et que ni les graines ni le bloc‑sel ne sont ca­pables d'apporter les éléments nutritifs né­cessaires à une ossification convenable, notamment chez les sujets lourds et à plus forte raison très lourds, surtout s'ils ont une poitrine très développée.

     

    Pour ces raisons, il est vivement recom­mandé de donner pendant toute la saison de reproduction, à titre préventif, et quel que soit la régime alimentaire utilisé, un complément phosphocalcique ainsi qu'un composé vitaminé apportant notamment la vitamine D. La distribution dans l'eau de boisson est la plus rationnelle car elle est d'une grande souplesse, et oblige tous les oiseaux à absorber quotidiennement les éléments qui leur sont nécessaires.

     

    Les déviations du bréchet peuvent avoir d'autres causes que le manque de certains éléments nutritifs, mais elles sont beaucoup plus rares. Il faut néanmoins citer l'état sa­nitaire s'il est très déficient, une prédisposi­tion héréditaire marquée, et aussi les effets d'ordre mécanique. Nous entendons par là le fait que les pigeonneaux dont le bréchet  est encore souple, doivent impérativement reposer dans un nid de forme convenable et garni d'une litière douce ; il semble d'ailleurs que la forme prime sur la nature de la garniture. A partir du moment où les pigeonneaux se tiennent convenablement sur leurs pat­tes, et qu'ils se couchent normalement sans vraiment s'affaler, les risques d'ordre méca­nique sont nettement moins grands.

     

    Si des précautions sont prises en matière de correctifs alimentaires, ainsi que dans la conception et la garniture des nids, les cas de déformation du bréchet doivent rester rares, voire même exceptionnels, à condi­tion que le sevrage se soit passé dans des conditions convenables.

     

    Cette période est en effet délicate pour les pigeons comme pour les autres ani­maux, et on nous a signalé à diverses repri­ses, des cas de déviation du bréchet inter­venant après que les jeunes pigeons soient devenus autonomes. C'est une constata­tion que nous n'avons pour notre part, ja­mais faite. Il faut certainement en recher­cher les causes dans un état sanitaire pré­caire (attention notamment au parasitisme), ainsi que dans les conditions d'élevage qui ne permettraient pas aux pigeonnaux de s'épanouir normalement (vérifier en particu­lier qu'ils peuvent accéder sans difficulté aux mangeoires et abreuvoirs).





    EXAMINEZ VOS PIGEONS

     

    Vos pigeons sont‑ils bien portants ? De nombreux signes extérieurs vous le prouve­ront. Ouvrez le bec, regardez la langue : celle ci‑doit être d'un beau rose vermeil. Examinez la gorge : celle‑ci sera d'un beau rose également. Toute manifestation d'in­flammation sera vite décelée, et dans ce cas votre pigeon n'est pas sain et ne pourra se classer. Appuyez sur les narines : si un suintement se produisait, ce serait alors un signe de coryza. Les caroncules du nez doivent être bien blanches, couvertes d'une fine pellicule, également blanche.

     

       Voulez‑vous savoir si vos pigeons respi­rent sans bruit, sans difficulté ? Le soir, ren­dez‑vous au colombier et, dans le calme, vous entendrez les sujets dont la respira­tion s'accompagne de râle.

     

    Examinez les plumes. Celles‑ci sont normalement recouvertes d'une légère couche onctueuse et bien blanche. Le plumage doit être brillant. Lorsque  les fientes ont un aspect anormal et ont tendance à adhérer aux plumes du cloaque, c’est que l'appareil digestif ne fonc­tionne pas bien. Les yeux, qui sont le miroir de la santé, doivent être secs et brillants.

     

    Vous pouvez prévenir et remédier à cette situation en distribuant des vitamines et en donnant à vos pigeons, dans l'eau de bois­son, les produits appropriés.








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    LE TRI DES PONDEUSES

     

    Pour obtenir d'un tri les meilleurs résul­tats, il est nécessaire de tenir compte d'un certain nombre de facteurs. Le programme qui suit a fait les preuves de son efficacité.

     

    1) ‑ Séparer de l'ensemble du troupeau, les poulettes qui, en cours d'élevage, ne se sont pas développées de la même façon que leurs congénères ; ne mettre dans le poulailler de ponte, que les sujets qui sont en parfaites conditions.

    Si les poulettes retardées sont nombreu­ses, il est possible qu'il y ait à cela une raison que l'on doit rechercher ; une fois découverte, on peut alors essayer de récu­pérer ces volailles. Pour cela, il faut bien sûr les garder à part, et les traiter en consé­quence. Si les poulettes mal développées sont peu nombreuses, il est plus simple et préférable de les éliminer.

    2) ‑ Une fois que la production a com­mencé, et que la courbe de ponte a atteint son point culminant, une inspection sévère montrera que déjà, certains sujets ont ces­sé de produire et devront être éliminés. Il est possible, d'autre part, que la proportion des volailles qui ne sont pas en ponte soit élevée, ce qui ne permet pas de pratiquer un tri valable. Pour cette raison, on doit placer les sujets improductifs à part pour leur laisser, pendant un mois, la possibilité d'entrer à leur tour en production.

    3) ‑ Après la première élimination, au moment où la ponte est à son maximum, le tri a pour but principal de retirer du trou­peau, les oiseaux en mauvaise santé.

    4) ‑ Lorsque dans un élevage, on utilise la méthode de l'âge unique, on peut appliquer un programme de tri sévère et géné­ral, au moment où les pondeuses entrent dans leur dixième mois de production.

     

    ÉLIMINATION DES PONDEUSES QUI MUENT PRÉMATURÉMENT

     

    Lorsqu'une poule commence à renouve­ler très tôt son plumage, et a interrompu sa production pour cela, il faut l'éliminer. Ce tri, qui doit être pratiqué toutes les semai­nes, ou à la rigueur toutes les deux semai­nes lorsque les poules ont atteint leur dixième mois de production, permettra de maintenir une ponte intéressante en fin de période de ponte. En outre, lorsqu'on les détecte, il faut retirer les volailles trop gras­ses de même que celles qui, d'après leurs caractéristiques physiques, montrent que leur production va en diminuant.

    Les aviculteurs qui se sont donné la peine d'appliquer un programme de tri effi­cace, ont la possibilité d'obtenir, de la part de sujets qui ont produit pendant plus de dix mois, des oeufs d'excellente qualité.

    Il est possible qu'un programme de tri ri­goureux ait réduit de moitié, ou même da­vantage, l'importance du troupeau de pon­deuses, mais il ne fait aucun doute que les rendements seront nettement supérieurs à ceux que l'on peut obtenir dans les pou­laillers où, jusqu'à la fin de la période de ponte, on s'est contenté de retirer seule­ment les sujets malades.

     

    FACTEURS A CONSIDÉRER

     

    Pour pouvoir faire un tri efficace, il faut tenir compte de quatre facteurs importants :

    a) Evaluation du nombre des pondeu­ses, et contrôle de la production.

    b) Contrôle rigoureux des conditions d'élevage.

    c) Age des pondeuses.



    d) Epoque de l'année.

    Il est évident que si l'aviculteur ne connaît pas exactement le nombre de sujets qu'il possède, et s'il ne contrôle pas chaque jour la production, il lui sera impossible d'appré­cier l'efficacité d'un tri à sa juste valeur. Lorsque la baisse de production est géné­rale, il faut en rechercher la cause le plus rapidement possible, et la pratique du tri est alors inopportune. Les erreurs d'élevage peuvent par exemple provoquer des chutes de ponte, mais lorsqu'elles sont corrigées à temps, il est possible d'éviter l'élimination de volailles qui sont encore capables d'as­surer une certaine rentabilité.

    L'âge des animaux, lorsqu'on le connaît de façon précise, est une indication très va­lable pour savoir ce que l'on peut exiger des pondeuses. D'une façon générale, et quelle que soit la souche de pondeuses uti­lisée, la production tend à décliner progressivement, au fur et à mesure que les sujets vieillissent. L'époque de l'année est un au­tre facteur important, car l'aviculteur doit corriger le mieux qu'il peut, les effets du milieu ambiant sur la production.

    Pendant les périodes de l'année où la du­rée du jour va en diminuant, la production tend également à baisser, mais par contre, au printemps, lorsque les jours allongent, la ponte se trouve être stimulée. Les pro­grammes d'éclairage des poulaillers ten­dent, de même que le tri, à maintenir la production à un niveau plus élevé.

    Le résultat de nombreuses expériences a prouvé que le potentiel de ponte peut être amélioré grâce à l'application méthodique d'un programme de tri bien étudié. Rappe­lons cependant qu'une production intensive est incompatible, dans le temps, avec une présentation attrayante des sujets.







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