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LE FAISAN HOKI BLEU
Le Hoki bleu est actuellement le plus fréquent des faisans oreillards. Il s'agit d'un oiseau de parc d'une grande beauté et d'élevage aisé. Ce Crossoptilon auriturn mesure un peu moins de 1 mètre. Le plumage est bleu pigeon, les tarses rouges et l'iris des yeux est jaunâtre. Ces derniers sont entourés d'une zone nue et rouge. La gorge et le menton sont blancs, ainsi que les plumes situées sous les parties dénudées qui sont allongées en aigrette derrière la tête, C'est ce que l'on appelle les "oreilles" . Le bec, fort et courbé, est caractéristique des faisans fouisseurs. Les deux sexes sont identiques.
Originaire des montagnes du centre de la Chine, il était chassé et élevé pour ses plumes qui ont orné les chapeaux des soldats chinois, puis des dames occidentales. Malgré ce commerce, son élevage en Europe est assez récent : les premiers animaux vivants sont arrivés en 1920.
Dans la nature, il se plaît dans les forêts mixtes et les forêts de conifères, appréciant en particulier les zones de fourrés et les genévriers. On le trouve aussi dans des forêts de bambous, ce qui lui permet de profiter des réserves naturelles créées pour la sauvegarde du Grand Panda.
Il est essentiellement végétarien. Des analyses de contenus stomacaux ont montré que son régime est constitué à 20% d'insectes et à 80% de feuilles, herbes, bourgeons, bulbes et racines. C'est un oiseau calme et grégaire, dont les groupes peuvent se composer de plusieurs dizaines d'individus. les couples s'isolent pour la saison de reproduction car ils sont strictement monogames. Les oeufs, 8 en moyenne, sont déposés dans une petite dépression sous un buisson ou un petit arbre. Ils sont couvés 24 à 28 jours par la femelle.
La masse imposante de ce faisan en font un très mauvais voilier. Il ne s'envole qu'en se jetant d'un promontoire. Cette caractéristique alliée à son calme et son manque d'agressivité en font un merveilleux oiseau de parc, pouvant être gardé dans un grand enclos non couvert avec des paons, faisans dorés, moutons nains... voire même avec vos volailles. Sa détention est des plus aisée. Peu sensible au froid, il craint le fort soleil et les terrains trop humides ; il lui faut donc un parcours drainé et ombré. Les plantes seront nombreuses et variées, et il y grimpera pour dormir. Il est bon de protéger les pieds des jeunes arbustes des coups de pioche donnés par le bec et les pattes du Hoki. Si le parcours et petit ou peu enherbé, il faudra apporter quotidiennement des végétaux frais. Le picage guette les animaux en manque de verdure. Par ailleurs, il ne faudra pas oublier les vermifuges, cette espèce fouillant le sol étant assez facilement infestée par les vers. L'éleveur qui tiendra compte de ces quelques conditions se verra récompenser par des oiseaux en bonne santé qui deviendront vite familiers, vous suivant et se laissant approcher.
La reproduction de cette espèce est aisée une fois que l'on a pu former un couple. C'est là le point le plus délicat car il n'y a aucun dimorphisme sexuel. Aucune méthode classique de sexage n'est fiable a 100% et les erreurs sont fréquentes. La plus fiable est la compression des ergots des jeunes : ceux de la femelle sont quelque peu mobiles.
Dans un enclos bien planté, la femelle couvera et élèvera ses jeunes sans problème. En ramassant régulièrement les oeufs on peut en obtenir une trentaine par femelle et par an. L’incubation artificielle est efficace et les poussins grandissent vite. Toutefois , ils ont tendance à picorer les doigts de leurs voisins. On évitera donc de les placer avec des espèces plus fragiles. De même, il est préférable de ne donner des vers de farine que dans une soucoupe et non à même le sol, cette pratique favorisant l'apparition de ce défaut. Les jeunes se baguent avec du 14 mm.
L’élevage de cet oiseau ne posant donc pas de difficulté majeure, l'éleveur soucieux de la pureté de ses oiseaux se penchera sur le problème de la sélection. Il est en effet nécessaire de faire disparaître les traces de l'hybridation avec le Hoki brun, pratiquée dans les années 30. Pour cela, il faut écarter impitoyablement les oiseaux présentant des traces de brun dans le plumage, un iris rouge brunâtre et, surtout, ceux n'ayant que 22 plumes caudales (rectrices) au lieu de 24.
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LES BONNES MESURES DE PROPHYLAXIE EN CUNICULTURE
Elles doivent avoir surtout un aspect de prévention, le milieu le plus idéal possible étant créé par le bâtiment, le matériel et le régime alimentaire adaptés.
Les meilleures conditions techniques rassemblées, il faut éviter toute apparition et développement de maladies, par une hygiène rigoureuse. Cependant, l'action sanitaire ne se limitera pas là, et toutes les mesures seront prises pour enrayer toute maladie susceptible de se déclarer. Le but de l'action sanitaire globale consiste alors à mettre tout en oeuvre pour produire un animal sain.
Pour maintenir l'animal en bonne santé l'éleveur doit intervenir à différents niveaux :
‑ Contrôle de l'environnement : atmosphère, logement, matériel, déchets.‑Techniques sanitaires proprement dites : nettoyage, désinfection, vaccinations.
L'ensemble des mesures prises régulièrement permettent ainsi une diminution sensible de la mortalité.
LE LOCAL ET LE MATÉRIEL
La construction du logement est un facteur de garantie contre les maladies. Il faut pourtant effectuer quelques opérations courantes sur le matériel et le local : les cages, trémies, boîtes à nid seront nettoyées chaque semaine si possible, par trempage dans une solution détergente et antiseptique. Si les cages ne sont pas amovibles, un badigeonnage à l'aide de ces mêmes produits, puis un brûlage au chalumeau est aussi efficace. Profiter du sevrage pour un nettoyage plus complet.
Les murs internes du bâtiment, qui doivent être lisses, seront nettoyés environ tous les mois. En règle générale, il faut que le bâtiment et le matériel soient toujours propres, sans accumulation de poussière, ni de poils.
LES ANIMAUX
Outre les conditions d'hygiène de l'environnement des animaux, qui doivent être très bonnes, on doit apporter aux sujets eux‑mêmes le plus grand soin. C'est en effet par un très bon état sanitaire que l'on obtiendra les meilleurs rendements, tant sur le plan prolificité, que sur le plan croissance par la suite. C'est d'ailleurs pour cela que le système de bande unique dans les élevages d'une certaine importance, apporte les meilleurs résultats du point de vue hygiène, les lapins étant habitués à un type de microbisme identique pour tous.
Plusieurs points, dans la prophylaxie des animaux, sont à étudier :
- l'arrivée des reproducteurs,
- les traitements systématiques,
- l'introduction de nouveaux sujets.
L'ARRIVÉE DES REPRODUCTEURS
Avant l'arrivée : Il faut connaître ce qui a été fait antérieurement sur les animaux livrés. En général, lorsqu'on choisit des souches sélectionnées, les renseignements suivants peuvent être obtenus assez facilement : âge, mode d'élevage, programme d'alimentation, programme de prophylaxie.
Il sera donc facile de déterminer à partir de quel moment il faudra mettre en service ces reproducteurs, et d'adapter les interventions à faire subir aux animaux, ainsi que de faciliter le changement d'ambiance.
Le local et les cages qui vont accueillir les animaux doivent être soigneusement nettoyés et désinfectés. Une contamination des nouveaux sujets à la suite d'un microbisme ou de germes pathogènes subsistant de la bande précédente, sera donc évitée. De même, les odeurs seront aussi éliminées pour faciliter l'adaptation.
A la réception des reproducteurs : le lapin étant un animal inquiet et nerveux, il est préférable, quand cela est possible, d'aller chercher soi‑même les animaux. Dans le cas contraire, le voyage doit s'effectuer dans les meilleures conditions et par le moyen d'expédition le plus rapide, cela pour éviter les stress dus à l'agitation, à la chaleur, et aussi pour limiter les risques de contamination.
Avant de prendre possession des animaux, il est recommandé d'examiner soigneusement tous les sujets pour constater l'existence ou non de troubles pathologiques. Si les troubles sont apparents, l'éleveur pourra ainsi refuser toute ou partie de la livraison.
Dès l'arrivée à l'élevage, les animaux doivent être placés dans une ambiance très calme. Il faut, en effet, que les lapins, après le stress du voyage, s'acclimatent au nouvel environnement auquel ils sont confrontés. Les premiers jours, il est nécessaire de limiter le plus possible, le nombre des visites.
Les jours qui suivent la réception : Il faut tout d'abord, habituer les animaux à leur nouveau régime alimentaire. Pour cela, il est recommandé de rationner les lapins les premiers jours, et d'augmenter leur ration progressivement : les trois premiers jours 30 grammes de granulés par kilo de poids vif, puis 40 g. les première et deuxième semaines, et 50 g. les troisième et quatrième semaines.
Il faut aussi examiner soigneusement les animaux pour constater l'apparition de troubles susceptibles d’entraîner l'élimination de l'animal. L'extension possible d'une maladie à tout le cheptel reçu, sera ainsi évitée.
On doit effectuer les traitements suivants :
‑ Traitement préventif contre la gale des oreilles.
- Vaccination contre la myxomatose : si elle n'a pas été faite par le sélectionneur.
‑ Traitement contre les coccidioses.
‑ Vaccination contre l'entérotoxémie et rappel 3 à 4 semaines plus tard.
‑ Vaccination contre le coryza et la pasteurellose et rappel 15 jours après ; si nécessaire, traitement spécifique contre le coryza.
LES TRAITEMENTS SYSTÉMATIQUES
Outre les traitements à effectuer lors de la réception des animaux, d'autres opérations sont à faire régulièrement pour garantir le bon état sanitaire du cheptel :
Myxomatose : Vacciner les reproducteurs vers mars‑avril, et août‑septembre ; un rappel doit être effectué dans le cas peu probable d'épidémie.
Vacciner les jeunes lapereaux à l'âge de trois semaines.
Entérotoxémie ‑ Entérites : A part les vaccinations d'arrivée, une alimentation régulière et équilibrée, ainsi qu'un bon environnement doivent prévenir ces maladies. Il est possible, par mesure de précaution, de vacciner tous les quatre mois, les reproducteurs.
Coccidioses : distribution mensuelle aux reproducteurs, d'un anticoccidien dans l'eau de boisson trois jours de suite, ou aliment supplémenté.
Mise en place d'un programme de distribution aux lapereaux à la mise en cage, après sevrage.
Gale des oreilles : Après le traitement préventif avec un acaricide, lors de l'introduction des reproducteurs, il est nécessaire de vérifier, à chaque manipulation des animaux, s'il n'y a pas apparition de la mala die, qui normalement ne doit pas avoir lieu avec une bonne prévention hygiénique.
Coryza‑pasteurellose : La vaccination par auto‑vaccin (lorsque cela est possible), ainsi qu'un bon environnement, doivent suffire pour éviter ces maladies. De plus, il faut supprimer toute source de poussière (exemple : poussière d'aliment).
L’INTRODUCTION DE NOUVEAUX SUJETS DANS L'ÉLEVAGE
Certains éleveurs voudront introduire de nouveaux sujets dans l'élevage en cours, notamment lorsque le nombre de mâles défaillants sera trop important. Dans ce cas, les précautions à prendre sont très grandes, car le nouveau sujet est une source de contamination pour tout l'élevage.
Il faut alors prévoir un local de quarantaine, le plus éloigné possible du bâtiment d'élevage. Le nouveau sujet doit être observé très soigneusement, pour déceler la moindre trace de trouble. On peut même mettre à proximité, quatre ou cinq lapereaux qui viennent d'être sevrés, moins résistants, et qui permettront de déceler une propagation possible.
L'éleveur prendra soin de visiter le ou les animaux en quarantaine en dernier lieu, pour éviter d'être lui‑même vecteur de maladies. Ce n'est que lorsque l'on sera sur de la bonne valeur sanitaire du nouveau venu, que l'on pourra l'introduire dans l'élevage.
Nous devons cependant rappeler que l'introduction d'un nouveau sujet dans un élevage, est fortement déconseillé, et qu'il ne sera réalisé que par grande nécessité, avec des précautions importantes.
L'ELEVEUR
L'éleveur doit faire preuve de grande prudence, car il reste, lorsque toutes les bonnes conditions sont réunies, le principal vecteur de maladies. Il est évident qu'il sera la seule personne à pénétrer dans l'élevage, l'accès étant interdit à tout étranger, ainsi qu'à tout animal.
Lorsqu'il entrera, l'éleveur prendra certaines précautions : il revêtira une blouse, et chaussera des bottes. La tenue doit rester identique, car un changement de couleur pourrait provoquer un stress chez les animaux. L'éleveur devra ainsi se désinfecter les mains, et passer dans un pédiluve.
Il retirera tout lapin malade, et fera l'autopsie des morts, ainsi qu'un examen des matières fécales, chaque mois. La surveillance de l'élevage doit être constante, non seulement sur les animaux, mais aussi sur les différents dispositifs d'ambiance. Pendant le travail dans les locaux d'élevage, il faut éviter tout bruit brutal non coutumier aux animaux.
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CONDUITE DE L’ELEVAGE AU PIGEONNIER
L'INCUBATION
Vos couples étant appareillés, vous devez surveiller la ponte. Pour constater si la femelle a pondu, vous opérez le soir, lorsque c'est la femelle qui est sur le nid. Vous approchez lentement, très lentement, sans mouvement, votre main vers le nid, comme si vous vouliez prendre les oeufs. Ce que voyant, la pigeonne se dresse sur ses pattes pour vous défendre d'y toucher. Dès qu'elle est dressée vous voyez s'il y a quelque chose sous elle. S'il y a un oeuf, vous en prenez note. Vous recommencerez le lendemain, au cas où l'oeuf serait de la veille. S'il est bien du jour, le deuxième doit être pondu le surlendemain vers trois heures de l'après‑midi.
PRENEZ LA DATE DE PONTE DU 2ème OEUF
Vous prenez date alors pour la ponte du deuxième oeuf et vous n'intervenez plus. L'incubation dure 18 jours à compter de la ponte du deuxième oeuf. Il peut y avoir une très légère avance pendant les fortes chaleurs et jusqu'à un jour de retard durant les périodes froides.
CONTRÔLEZ LE 18ème JOUR
Au 18ème jour, vous allez vous rendre compte du résultat. Toujours sans effaroucher la mère, vous avancez lentement votre main jusqu'à ce qu'elle se dresse, et vous voyez alors ce qu'elle a entre les pattes. Si ce sont toujours deux oeufs, patientez 24 heures pour un nouveau constat. S'il y a un petit, retirez votre main lentement et attendez le lendemain. S'il y en a deux, remarquez si la mère a sorti les coquilles vides du nid, ce qui est le cas le plus fréquent. Si elle les a laissées, il est bon que vous les enleviez afin que les petits, très fragiles les premiers jours, ne soient pas blessés.
Alors avancez toujours la main lentement. Vous recevrez certainement un ou deux coups d'aile, peut‑être un coup de bec sur le dos de la main. Il faut vous y attendre pour n'avoir pas de réflexe brusque. Il ne faut pas le redouter, ça ne fait pas mal. Vous enlevez délicatement la coquille sans déranger la mère, vous retirez lentement la main et tout rentre dans l'ordre.
On remarque que pendant la durée de l'incubation, l'éleveur de pigeons ne se fatigue pas.
L'ÉLEVAGE DES JEUNES
Pendant les dix à douze premiers jours, rien à faire. Il suffit de bien nourrir les parents, et nous nous rangeons à l'avis des éleveurs qui mettent une petite mangeoire de grains dans la case même, à côté du nid de plâtre, afin que la mère, qui reste 18 heures d'affilée sur la progéniture, puisse s'alimenter sans bouger et en conséquence alimenter mieux ses petits.
Vers le dix ou douzième jour des jeunes, deux opérations : nettoyage de la case avec la raclette et changement de nid. Puis "baguage" des jeunes.
NETTOYAGE
Il est bon d'avoir des nids en surnombre. Ainsi vous n'avez qu'à placer un peu de foin très fin, légèrement torsadé, dans un plat propre où vous installez les jeunes et vous retirez le plat sale que vous nettoyez ensuite quand bon vous semble. Pour cela, mettez les plats sales à tremper une heure dans un baquet, il suffit ensuite d'un coup de brosse de chiendent, un filet d'eau propre par‑dessus et une demi‑journée au plein soleil pour qu'ils soient remis à neuf.
BAGUEZ VOS PIGEONS
Le baguage des jeunes n'est pas nécessaire pour ceux que vous destinez à la consommation ; mais il est indispensable pour ceux que vous devez conserver ou vendre comme reproducteurs. La bague les authentifie et vous permet d'autre part de connaître toujours leur âge et leur filiation. Vous savez par exemple, que le n° 382 a deux ans et qu'il est le fils des n° 124 et 136, comme vous l'indique votre carnet (ou vos fiches) d'élevage où vous consignez les naissances avec le numéro des bagues.
Donc, pour baguer, il faut des bagues fermées (les seules qui comptent car les bagues ouvertes étant interchangeables, ne signifient rien et sont sans valeur) et qu'il est préférable d'avoir des bagues "officielles". Tous les ans, en novembre, vous commandez le nombre de bagues qui vous seront nécessaires (prévoyez large) en indiquant la race (car il y a plusieurs tailles de bagues, suivant la grosseur de la race). Vous recevrez des bagues fermées en matière synthétique, portant notamment le millésime de l'année et un numéro différent pour chacune.
Entre le dixième et le douzième jour, il faut baguer. Plus tôt, le jeune peut perdre sa bague, plus tard vous aurez de grosses diff icultés pour la placer.
Vous placez le pigeonneau sur le dos. Vous enfilez les trois doigts dans la bague, ce qui va tout seul, et vous arrivez à la paume de la patte. Vous appliquez alors le pouce du jeune oiseau vers le haut tout contre la patte et vous continuez à faire avancer la bague vers le coude. Lorsqu'elle a dépassé le pouce (décrochez l'ongle du pouce s'il accroche au bord de la bague), vous n'avez qu'à laisser revenir le pouce, et la bague redescend le long de la patte, mais ne peut plus en sortir, les quatre doigts s'y opposant. Ainsi, vous avez un pigeon numéroté pour le restant de ses jours, et facile à identifier.
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DES CONSEILS POUR LA SAISON HIVERNALE
Si vous éclairez vos locaux d’élevage, vérifiez si les ampoules fonctionnent et si la minuterie est en ordre de marche.
Nettoyez les ampoules électriques. La lumière absorbée par la poussière sur les ampoules n'aide pas à augmenter la production des oeufs.
Attention aux mues d'automne. Si la production des oeufs faiblit un peu et que la consommation de nourriture est en baisse, allumez les lampes, si ce n'est déjà fait. Les granulés et la pâtée humide aideront à empêcher une baisse sérieuse.
Assurez une profusion d'air frais. Trop d'éleveurs ferment les locaux trop soigneusement quand les températures froides approchent.
Evitez les litières humides et tassées. Maintenez‑leur une épaisseur d'au moins 15 centimètres et ajoutez‑y de la chaux éteinte si nécessaire.
Le mois de novembre est à peu près le dernier pendant lequel vous pouvez effectuer des réparations aux poulaillers de ponte sans trop déranger le troupeau.
Dans la plupart des régions, c'est également en novembre que vous avez la dernière occasion de rentrer les poulettes. Pour plus de sûreté, toutes les volailles devraient être rentrées entre le 1er et le 15 novembre.
Presque tous les troubles respiratoires ont les mêmes symptômes : respiration haletante et sifflante. Si quelques volailles les manifestent, séparez‑les du troupeau le plus rapidement possible.
Les poulettes rentrées de bonne heure présentent souvent des pauses dans la ponte. Les nourritures supplémentaires stimulent la production.
Une forte production d'oeufs demande du calcium. Donnez‑vous à vos poules beaucoup de coquilles d'huîtres broyées ou autres sources de calcium, ainsi que du gravier ou du grit ?
Votre équipement durera des années si vous en prenez soin. Avez‑vous mis à l'abri le matériel d'élevage et de séjour à l'extérieur (arches, abris, poulaillers mobiles, etc) ?
Les abreuvoirs gelés ne contribuent pas à une bonne production. Prenez dès maintenant vos mesures pour empêcher le gel dans les abreuvoirs.
Les oeufs exigent autant de soins en hiver qu'en été. Poursuivez et améliorez votre programme dans ce sens.
Vous vous éviterez bien des pas en préparant un plan rationnel pour vos tournées d'inspection.
LA PONTE AU SOL
Dans certains poulaillers, les oeufs pondus à terre peuvent causer des ennuis peu de temps après que les poulettes sont rentrées. Cela peut durer parfois indéfiniment.
Quand les nids sont trop haut placés pour que les volailles y accèdent facilement, le nombre des oeufs pondus à terre peut augmenter. Les nids sombres sont aussi plus attrayants pour les oiseaux. Maintenez bien éclairée la région du sol dans le poulailler pour éviter que les poules ne recherchent les coins sombres pour y pondre.
LES BESOINS EN ÉNERGIE
DES PONDEUSES S'ACCROISSENT EN HIVER
Pendant les mois d'hiver, les besoins en énergie des pondeuses sont accrus. La consommation de nourriture est plus forte quand le temps est plus froid. Dans les abris ouverts, les effets de chute de température sont plus visibles. Quelques troupeaux se mettent tout à coup à muer par suite d'une vague de froid et la raison semble dû au fait que les volailles ne mangent pas assez pour assurer à la fois leurs besoins énergétiques et la production des oeufs.
La consommation de grains à haute teneur en énergie peut devenir nécessaire en hiver. La teneur en énergie de la ration de base peut être accrue par l'usage du maïs au lieu d'avoine et de blé.
La consommation quotidienne de pâtée humide et l'usage d’aliment en granulés peut stimuler l'appétit.
LA CONDENSATION SOUS LES TOITS
Même dans les locaux grands ouverts, il se produit souvent une condensation sur la face interne des toits métalliques qui sont posés directement sur les chevrons. La condensation de l'humidité peut entraîner alors une litière mouillée. Sur les toits en métal, il est nécessaire d'établir, au point le plus élevé, un orifice de sortie pour l'air chargé d'humidité. Les éleveurs qui ont eu des ennuis graves à cause de l'accumulation de l'humidité sur les faces internes des toits de métal quand les nuits sont froides, ont réussi à supprimer cet inconvénient en posant un isolant sur la face interne des chevrons.
AYEZ DE LA GARNITURE DE NID EN RÉSERVE
Quand la garniture des nids diminue, on gagnera du temps en y ajoutant de la litière, si l'on maintient la garniture à proximité dans un sac fixé au mur. Lorsque le nid est bien garni de litière, il y a moins d'oeufs brisés et fêlés.
UNE FORTE PRODUCTION D'OEUFS
EST POSSIBLE EN HIVER
Tout d'abord, les poules doivent être bien nourries. Les poules ont besoin de manger pour maintenir leur condition, mais aussi pour produire les oeufs et pour maintenir la température de leur corps. Ensuite, les poules ont besoin d'eau assez tempérée pour être buvable si l'on veut qu'elles pondent beaucoup d'oeufs. Si les abreuvoirs sont gelés ou si l'eau est trop froide, les poules ne boiront pas assez pour assurer une forte production d'oeufs. Les bâtiments où séjournent les poules devraient être conçus pour les protéger des vents du nord. Rappelez‑vous que c'est un cheptel de poules bien nourries et bien abreuvées qui permet d’obtenir une ponte abondante pendant les mois d'hiver.
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Cette photo nous a été aimablement fournie par Bridgebird
TROUBLES DUS A DES CARENCES
Carences vitaminiques chez l'adulte
Comme nous l'avons vu à propos des vitamines, les besoins, au moins minimaux, des oiseaux de cage adultes sont facilement couverts par une alimentation courante et, dans la pratique, on ne voit pas survenir de telles carences. Nous estimons donc inutile d'entreprendre une longue énumération des avitaminoses et troubles divers, observés chez d'autres espèces, les volailles en particulier et dont la description est sans intérêt pour les oiseaux.
Carences vitaminiques chez les jeunesLes besoins du jeune en croissance sont plus importants que ceux de l'adulte et toutes les vitamines sont nécessaires. Cependant, si l'une d'elles fait défaut, il y a un ralentissement de croissance, bien plus que l'apparition de troubles caractéristiques et particuliers. Au cours de notre expérience, nous n'avons jamais rencontré de problèmes dus à des carences caractérisées et, dans le cas de l'alimentation des jeunes, il semble que les divers types d'aliments utilisés couvrent leurs besoins vitaminiques au moins minimaux. Cela ne veut pas dire qu'il faut négliger tout apport de vitamines, ne serait‑ce que pour être certain d'apporter aux oisillons la dose optimale.
Carences vitaminique chez l’ernbryonC'est sans doute à ce niveau que les problèmes risquent le plus de se rencontrer, avec, comme résultat, des mortalités en coquille et finalement un mauvais taux d'éclosion. Toutes les vitamines sont indispensables à l'embryon, à son développement et à sa vie. Tout comme nous avons fait remarquer que chaque vitamine avait, un jour ou l'autre, été qualifiée de "vitamine de croissance", on peut dire que toutes sont nécessaires à de bonnes éclosions. Par contre, vouloir établir un rapport entre les malformations ou date du décès de l'embryon, avec la carence en une vitamine particulière, nous semble très hasardeux, étant donnée la complexité de la question et, de plus, sans intérêt immédiat pour l'éleveur. Celui‑ci doit surtout retenir qu'en cas de mauvaises éclosions et de mortalités dans l'oeuf, il doit, s'il ne le fait déjà, assurer un supplément polyvitaminé à ses reproducteurs. Cette mesure ne doit pas faire négliger la recherche de toutes autres causes possibles, en particulier les conditions d'incubation (comportement des couveuses, humidité). Il convient aussi de noter que les carences alimentaires ne doivent être suspectées que si les mauvaises éclosions sont observées sur de nombreux couples et pas seulement sur quelques uns.
Important : il est rare que les mauvaises éclosions et les mortalités embryonnaires soient dues à une infection des oeufs, mais le seul moyen de s'en assurer est de faire faire un examen bactériologique d'oeufs non éclos. Pour un tel examen, il est indispensable que le laboratoire reçoive des oeufs entiers, non cassés.
Mortalité embryonnaire et du jeune âge : il y a, en général, un rapport entre les mortalités embryonnaires et celles des oisillons dans les 5 premiers jours. Passé ce délai, les mortalités des jeunes ont des causes post‑natales. Il faut noter que, quand il s'agit d'une carence vitaminique de l'oeuf, le fait de distribuer des vitamines dès la naissance, peut fort bien ne pas prévenir la mortalité des jeunes. En effet, données par voie digestive, certaines vitamines ne sont pas assimilées par le très jeune oiseau.
Carences minérales
Phosphore et calcium: il n'y a rien à ajouter à ce que nous avons dit à propos des minéraux et spécialement du phosphore. Le calcium ne manque pratiquement jamais et même au contraire, étant souvent donné en excès. Cet excès peut rendre plus grave le manque de phosphore qui, lui, est fréquent, en augmentant le déséquilibre «phosphore/calcium» dont l'effet est aussi néfaste que la carence d'un de ces deux éléments.
On peut noter que cette carence en phosphore peut causer ou favoriser :
‑ chez l'adulte : le mal de ponte par suite d'un manque de tonicité de l'oviducte.
‑ chez l'embryon, des mortalités en coquilles et celles‑ci doivent inciter à apporter aux reproducteurs un complément de phosphore si l'alimentation n'est pas déjà supplémentée de façon valable.
‑ chez le jeune des malformations osseuses (plus rares).
Oligoéléments : on peut en dire ce que l'on a dit des vitamines : en pratique ces accidents sont rares (encore que, mal connus chez les nidicoles, ils ne soient peut‑être pas toujours attribués à la cause véritable), Il est certain que les oligoéléments reconnus comme nécessaires (manganèse, fer, zinc cuivre et cobalt) sont indispensables à l'embryon, mais l'importance qu'on leur donne dans la littérature ornithologique vient sans doute plus des volailles que d'observations sur les oiseaux de cage. Or les volailles sont sans doute bien plus sensibles, car, nidifuges, les poussins marchent dès l'éclosion ce qui peut rendre plus évidents les effets de certaines carences.
De plus, les oligoéléments bénéficient auprès du public, d'une réputation, voire d'un engouement qui, ajouté à leur faible prix de revient, fait que tous les fabricants d'aliments, de compléments minéraux, ne se font pas faute d'en ajouter et de le proclamer. Il en résulte qu'en plus d'une alimentation normale qui assure sans doute déjà leurs besoins, les oiseaux reçoivent des suppléments, assurant une garantie supplémentaire. Il ne semble donc pas qu'un recours spécial à ces produits soit justifié, ni à plus forte raison qu'il soit raisonnable de céder à la surenchère publicitaire de ceux qui proposent 20 ou 25 oligoéléments, au lieu des cinq reconnus comme nécessaires.
Iode : à propos des minéraux, nous avons déjà signalé l'hypertrophie de la thyroïde liée à une carence en iode, plus spécialement observée chez la perruche ondulée, et qui se traduit par une forte dilatation sous la gorge, pouvant entraîner le rejet de la tête en arrière, ainsi que des troubles digestifs (vomissements) et respiratoires par suite de compression de l'oesophage et de la trachée.
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