•                                 L'ELEVAGE DU DIAMANT DE GOULD

     

    Suite aux observations du Gould dans son milieu naturel, nous pouvons dire que ce sont des oiseaux qui ont un grand besoin de chaleur, de lumière, de soleil et de calme. Leurs pires ennemis se nomment humidité, obscurité, courants d'air et stress. Ajoutons, ceci est valable pour tous les oiseaux, qui ont également besoin d'une nourriture équilibrée, riche en vitamines et très variée.

    Conseils pour l'achat

    L'éleveur qui a l'intention d'acquérir des Goulds doit tout d'abord réfléchir où ache­ter. Loin de nous, l'idée de critiquer les oiselleries et autres marchands d'oiseaux, mais l'idéal est de trouver un éleveur ama­teur " à la hauteur." Prenez rendez‑vous chez cet éleveur et demandez à visiter son éle­vage. Inspectez le local d'élevage. Un bon local doit être un lieu agréable où vous vous sentirez à l'aise. Il doit être clair, lumineux, sec, à l'abri des courants d'air.

    Avant de procéder à l'achat, observez les oiseaux. N'achetez que des sujets dont les couleurs d'adulte sont achevées et qui en plus possèdent un bon dessin ainsi qu'une robe lisse et brillante. En aucun cas n'achetez un oiseau qui n'a pas ter­miné sa mue. Le simple stress de la cap­ture et la prise en main, les fluctuations de température lors du transport bloqueront cette mue pour une longue période et ne vous amènera que désillusions.

    Choisir un oiseau sain

    Examinez les yeux, ceux‑ci doivent être clairs et brillants. Attention surtout au cloa­que qui doit être propre et sans excréments. Les oiseaux qui ont les plumes sales autour du cloaque sont des oiseaux malades ou en tout cas pas en pleine forme. Désinté­ressez‑vous de ceux qui font la boule ou qui sont somnolents. Demandez à prendre l'oiseau en main, un oiseau en par­faite santé est bien rond au toucher et il aura tendance à vous piquer les doigts. Soufflez sur les plumes de l'arrière train afin de vérifier si le cloaque est propre et si le ventre est bien rose. N'achetez pas des oiseaux au ventre gonflé ou au bréchet trop tranchant. N'achetez donc des oiseaux que s'ils possèdent toutes ces bonnes carac­téristiques et dites‑vous bien que les dia­mants de Gould sont bien plus robustes que certains veulent bien prétendre. Mé­fiez‑vous des beaux parleurs. Une chose est certaine, ce ne sont pas les Goulds qui sont chétifs, mais ce sont les "mauvais éle­veurs" qui les rendent chétifs.

    Informez‑vous

    Vérifiez ensuite la température du local, vous veillerez à ce qu'ils retrouvent chez vous cette température, du moins pendant une période d'acclimatisation. Informez-vous encore sur la nourriture (mélange de graines, pâtée, nourriture animale, verdure, vitamines, médicaments ... ), enfin sur les caractéristiques génétiques des oiseaux (purs ou porteurs), sur les caractéristiques des parents. Et surtout, renseignez-vous pour savoir s’il s’agit de l'élevage naturel ou par les moineaux du Japon.

    Logement des Goulds

    Les diamants de Gould ne devraient ja­mais être logés dans une volière commune surpeuplée. Ils ont besoin de beaucoup de calme, de repos. Ils se sentent mieux à leur aise avec seulement quelques congé­nères. La surpopulation perturbe le calme dont les Goulds ont besoin, elle engendre le stress, lequel favorise l'affaiblissement avec la maladie comme conséquence. Pendant les mois d'hiver, les Goulds doi­vent disposer d'un local chauffé. Au cours de la reproduction la température doit être maintenue aux environs des 20 degrés  alors que pendant la période de repos une température de 10 degrés est suffisante. On surveillera d'encore plus près que la température,  le pourcentage d'humidité. Celui‑ci devrait être toujours inférieur à 70 %.  Beaucoup de Goulds périssent à cause d'un degré d'humidité trop élevé.  Des Goulds qui vivent et se reproduisent en volière extérieure, cela se fait de plus en plus. Le tout est une question d'acclimatisation et de robustesse des oiseaux. Que ce soit en local chauffé ou en volière extérieure, trois critères restent pri­mordiaux : maximum de lumière, absence de courants d'air, et taux d'humidité à sur­veiller.

               La nourriture

    Ce serait une utopie que de vouloir faire vivre des Goulds avec uniquement un mé­lange pour exotiques et de l'eau claire.

    En plus du bon mélange pour exotiques, l'éleveur veillera de fournir une nourriture riche en vitamines et très variée. A titre in­dicatif nous donnons ici la recette Michel Veya de Courfaivre (Suisse), et la mé­thode Guillaume Timmermans  (Bel­gique).

      Recette "Veya"

    ‑ Mélange de graines: 1/3 de millet blanc + 1/3 d'alpiste (= millet plat) + 1/3 mélange pour exotiques du commerce.

    ‑ Pâtée du commerce avec adjonction de vitamines, sel de calcium, graines germées et couscous. Cette pâtée est distribuée 2 à 3 fois par semaine.

    ‑ Millet en grappe (une grappe par jour).

    ‑ Eau fraîche renouvelée journellement.

    Méthode "Timmermans" ‑ Bon mélange pour exotique du commerce.

    ‑ Dans bacs séparés alpiste, millet du Ja­pon, autre millet et semences de graminées (pâturin, ivraie).

    ‑ Millet en grappe mi‑mûr (culture person­nelle),

    ‑ Pâtée maison.

    ‑ Mouron, cresson, épinard, endive, choux frisé.

    ‑ Oeufs de fourmis, pinkies.

    N.B. : pas de vitamines synthétiques, l'éleveur estimant qu'une nourriture aussi variée (spécialement le millet en grappe mi‑mûr) et la lumière du soleil apportent suffisamment de vitamines.

                  Elevage naturel ou avec des parents nourriciers

    Pour de nombreux éleveurs, des oiseaux élevés d'une manière naturelle (par leur propre parent) sont beaucoup plus robus­tes que ceux qui ont été élevés par des parents nourriciers en l'occurrence des moineaux du Japon.

    En se servant, génération après généra­tion, de moineaux du Japon comme parents adoptifs, les éleveurs ont, du moins en partie, inculqué aux Goulds "le type de com­portement des moineaux". En d'autres ter­mes, toute activité typique des Goulds, com­portement du couple, nidification ou ma­nière d'élever les jeunes, tout cela est retiré aux Goulds dès leur naissance. Les moineaux du Japon ont non seulement une autre façon de nourrir, mais également une autre façon de vivre. Ainsi les jeunes moi­neaux du Japon sont sevrés vers le 30ème jour alors que les jeunes Goulds le sont seulement vers 40 jours.


    Attention à la nourriture

    Il est fréquent que les parents adoptifs ne nourrissent que très peu les jeunes Goulds à partir du 30ème jour  alors que c'est justement le moment où la nourri­ture est d'une grande importance. Ce man­que de nourriture constituera un frein dans le développement ultérieur des jeunes Goulds. Armé de patience et de persévé­rance tout éleveur devrait, sauf dans de ra­res cas donner une préférence à l'élevage naturel.




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    Nette rousse mâle.


    LA COUVAISON CHEZ LES PALMIPEDES D’ORNEMENT

     

    Lorsque les oeufs sont déposés dans le nid, la femelle se met à couver. Le mâle se charge de la surveillance et ne couve pas lui-même, à l'exception du cygne noir dont le mâle relaye la femelle sur le nid.

    Les oies et les canards garnissent leurs nids de duvet, que la femelle s'arrache. Les cygnes garnissent aussi leur nid, mais n'uti­lisent pas de duvet. Au cours de la couvai­son, il ne faut pas s'approcher du nid, ni de son entourage immédiat. Après 24‑27 jours de couvaison, selon l'espèce, on peut voir à l'attitude de la couveuse, que les pous­sins sortent des oeufs. Elle se tient " plus haut " sur son nid, et change souvent de position. Les poussins viennent au monde les uns après les autres, et sèchent en quelques heures sous les plumes chaudes et protectrices du ventre de la femelle.

    Le contact avec les plumes de la mère imprègne le duvet des poussins de substance grasse et le rend imperméable. Des pous­sins en bonne santé sont très vifs et veu­lent immédiatement aller sur l'eau ; ce n'est qu'avec grande peine qu'on peut retenir les premiers nés de gagner leur élément na­turel. Dès que le dernier poussin est com­plètement sec, toute la famille s'empresse d'aller sur l'eau et très vite les petits ap­prennent à profiter de tout ce que l'eau of­fre en infusoires et en plantes. Sous la sur­veillance vigilante des parents, ils explo­rent leur entourage et s'en vont ensuite se reposer sur terre de toutes ces émotions. Les petits des cygnes et les oisons pren­nent encore assez longtemps leur repos dans leurs vieux nids, mais les canetons l'abandonnent définitivement.

    Les poussins des oiseaux aquatiques d'ornement apprennent très vite à se nour­rir dans la mangeoire de leurs parents. Pour les canetons, cette mangeoire ne doit pas avoir de rebords trop hauts, car cela empê­che les petits d'atteindre la nourriture.

    En plus du mélange de grain servi aux parents, on donnera aux oisons et aux pous­sins des cygnes des granulés adaptés, du maïs concassé et du millet ; ils sont très friands d'herbe coupée, d'algues et autres plantes aquatiques, ainsi que de pain ras­sis ramolli à l'eau.

    Les poussins des canards d'ornement raffolent d'oeufs de fourmi et de biscottes émiettées, ramollies à l'eau. Autant que possible, il faut éjointer les oiseaux dans les premièrs jours de leur vie.

    Quand le plumage des jeunes adultes aura remplacé le duvet des poussins, les oiseaux peuvent être définitivement sépa­rés de leurs parents.

    Chez certaines espèces de canards d'or­nement, le mâle devient très jaloux après l'éclosion et il est indiqué de l'éloigner pour un temps du bassin où se trouve la mère et ses petits. Il ne faut cependant pas le faire avant l'éclosion car, par sa surveillance et les cris d'avertissement qu'il lance à l'ap­proche d'un danger, il rend à la femelle des services naturels inestimables. Surveiller le nid et accompagner la femelle au cours de sa détente quotidienne fait partie du mode de vie naturel des mâles des oiseaux aquatiques d'ornement pendant la couvai­son, et la femelle en a besoin ; ce mode de vie ne doit pas être altéré par le retrait pré­maturé du mâle.

     

     


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